Europe
« On croise les doigts »: à Roissy, un « motif impérieux » nécessaire pour quitter l’UE
Vous avez votre passeport, votre billet d’avion, votre test PCR négatif, mais avez-vous bien votre attestation de déplacement et ses justificatifs ? Depuis lundi matin à Roissy, comme dans tous les aéroports français, les passagers de vols quittant l’Union européenne doivent présenter un « motif impérieux » pour sortir du territoire.
Au poste de contrôle aux frontières du terminal 2E de l’aéroport Charles-de-Gaulle, le passage s’effectuait dans le calme lundi matin mais cette nouvelle restriction ajoute une dose d’anxiété pour certains voyageurs. Vers 08H00, une vingtaine de passagers sur près de 300 avaient déjà été empêchés d’embarquer.
Touré, un Malien qui n’a souhaité donner que son nom de famille, a été refoulé une première fois par la police aux frontières (PAF). Employé d’une fondation de travaux publics en France, il rentre dans son pays pour un mois afin d’être au chevet de sa mère soignée à Bamako.
« J’avais indiqué comme motif (sur l’attestation, ndlr) que ma mère est malade mais ils m’ont dit qu’il fallait un justificatif ». « Ça fait un moment que je ne l’ai pas vue. »
Muni d’un certificat en mauvaise résolution envoyé entretemps sur WhatsApp par le docteur de sa mère, le quadragénaire retente sa chance quelques minutes plus tard. Et passe, cette fois, le barrage avec succès.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi soir l’interdiction de toute entrée en France ou sortie du territoire national en provenance ou à destination d’un pays situé hors de l’UE. Avec ce nouveau serrage de vis sanitaire, le gouvernement espère freiner la propagation de l’épidémie de Covid-19 et ainsi éviter un nouveau confinement.
« Jean Castex nous casse les c… », grommelle un passager, qui n’a pas souhaité donner son nom, en attendant son tour dans la file du contrôle aux frontières.
Bien que muni de l’attestation de déplacement émise par le ministère de l’Intérieur, il attend son passage devant le policier avec inquiétude: « on croise les doigts », souffle-t-il.
Contrôles rallongés
En restreignant les déplacements internationaux, les autorités françaises espèrent empêcher des contaminations supplémentaires mais aussi restreindre la circulation de nouveaux variants du virus, susceptibles d’aggraver la pandémie.
« L’idée c’est de limiter les boucles aller-retour depuis des pays étrangers », explique Julien Gentile, directeur de la PAF des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et du Bourget.
Les compagnies aériennes effectuent une première vérification des documents à l’enregistrement, puis la PAF réalise un second contrôle au moment de quitter le territoire. Obligées de consulter les documents de tous les voyageurs, les autorités aéroportuaires ont fermé les sas de passages automatisés.
Le contrôle des pièces par la PAF, habituellement de l’ordre de quelques dizaines de secondes, peut désormais durer jusqu’à cinq ou dix minutes afin de déterminer si le motif de déplacement du voyageur est effectivement impérieux. Avec, parfois, une part de subjectif.
« Si vous allez vous recueillir sur la tombe d’une personne, si ça n’est pas un décès récent, ça peut paraître un peu cruel mais vous ne partirez pas. Vous devrez attendre l’évolution de la crise sanitaire », indique Cécile Aerdeman, cheffe du service du contrôle transfrontière.
Conséquence de ces formalités alourdies, les files d’attente s’allongeaient en milieu de matinée au passage de la frontière à Roissy.
Europe
Irlande : Scènes de chaos à Dublin après une attaque au couteau sur des enfants
Des heurts violents attribués à des groupes d’extrême droite ont éclaté jeudi soir à Dublin, suite à une attaque au couteau survenue en début d’après-midi. Cette attaque, qui a laissé plusieurs personnes blessées, dont trois enfants, a été déclarée non terroriste par la police.
La soirée a été marquée par des scènes de chaos : des véhicules incendiés, dont une voiture de police et un bus, ainsi que des magasins pillés. Le calme n’est revenu que tard dans la nuit, après que le superintendant en chef Patrick McMenamin a qualifié les événements de « sauvagerie gratuite ». Heureusement, aucun blessé grave n’a été signalé malgré les confrontations violentes avec les forces de l’ordre.
Au cœur des troubles, des pancartes proclamant « Irish Lives Matter » et des drapeaux irlandais ont été aperçus, témoignant d’une tension inédite depuis des années. Ces incidents ont éclaté dans un quartier abritant une importante population immigrée, sur fond de rumeurs concernant l’origine de l’agresseur présumé.
Le commissaire Drew Harris a souligné le rôle d’une « faction de hooligans dingues » mus par une idéologie d’extrême droite, tout en mettant en garde contre les « rumeurs » et « insinuations » diffusées à des fins malveillantes.
La ministre de la Justice Helen McEntee, dans un appel au calme, a condamné fermement ces actes et promis une réponse sévère contre toute attaque envers la police.
L’enquête, menée par la police locale sous la direction de Liam Geraghty, s’oriente vers une attaque isolée, écartant tout motif terroriste. Le Premier ministre Leo Varadkar, tout en annonçant l’arrestation d’un suspect, a exprimé sa solidarité avec les victimes et leurs familles.
Les faits, qui se sont déroulés près d’une école, ont laissé une femme et une petite fille grièvement blessées, tandis qu’un garçon de cinq ans a pu être libéré de l’hôpital.
Cet événement soulève de nouvelles questions sur la montée de l’extrémisme et de la violence urbaine en Irlande, dans un contexte de crise du logement et de discours anti-immigration alimentés par des figures d’extrême droite.
Europe
Pays-Bas : large victoire de l’extrême droite aux législatives
Porté par un discours anti-immigration, le parti de Geert Wilders s’est imposé dans les urnes mercredi. Un séisme électoral qui risque d’être ressenti dans toute l’Europe.
Une victoire monstre et une situation bloquée : le populiste de l’extrême-droite, Geert Wilders, a réussi un exploit. Le leader (et seul membre) de son parti PVV (Parti de la Liberté) a, selon les sondages à la sortie des urnes, gagné les élections législatives aux Pays-Bas, et aura probablement 37 sièges (une augmentation de 18 par rapport à l’Assemblée actuelle) sur 150. Le bloc de gauche GL-PvdA obtiendra 25 sièges pour devenir le deuxième plus grand parti. Le VVD, de loin le plus important parti lors des élections précédentes, recule fortement et devrait terminer à 24 sièges. Le débutant, le parti de centre droit « Nouveau contrat social », gagnerait 20 sièges.
Selon la tradition, le plus grand parti peut prendre la tête de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, bien qu’il ne s’agisse pas d’une règle écrite. Geert Wilders a déclaré mercredi soir qu’il pourrait essayer de former une coalition de centre droit avec le BBB, le VVD et le NSC. Le PVV « ne peut plus être ignoré », a-t-il martelé. Mais il reste à voir si ces partis souhaitent entrer en pourparlers avec Wilders.
La cheffe du parti libéral VVD, Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui se voyait déjà comme la première femme Premier ministre, a déclaré qu’elle ne voyait pas comment Wilders pourra former une majorité. Frans Timmermans, le leader du bloc de gauche GroenLinksPvda, a été plus explicite et a exclu à nouveau d’entrer « dans une coalition qui exclut des Néerlandais ».
A Bruxelles, on étudiera minutieusement les résultats des élections à La Haye. Par le passé, Wilders a souvent plaidé en faveur d’un Nexit et d’un retour au florin. Par conséquent, la première réaction européenne est venue du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X (anciennement Twitter) : « Le vent du changement est là ».
Même enthousiasme en France où la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a félicité Geert Wilders et son parti d’extrême droite pour « leur performance spectaculaire » aux législatives.
Économie
Protection des consommateurs: l’UE ouvre une enquête visant Amazon
Amazon face à des questions sur la sécurité des produits et le respect des nouvelles règles numériques de l’UE
La Commission européenne a intensifié son action réglementaire dans le domaine du commerce en ligne en annonçant ce mercredi une enquête approfondie sur les mesures adoptées par Amazon pour protéger les consommateurs, notamment contre la vente de produits illégaux. Cette initiative fait suite à l’enquête lancée début novembre contre AliExpress pour des problématiques similaires.
Cet examen minutieux d’Amazon s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA), entrée en vigueur fin août, qui impose des obligations accrues aux géants du web. La Commission, en tant qu’organe d’exécution de cette législation, dispose de pouvoirs étendus, incluant la capacité d’imposer des sanctions aux plateformes ne respectant pas les règles.
La Commission a spécifiquement demandé à Amazon de fournir plus de détails sur les mesures prises pour se conformer aux exigences de la DSA. Ces informations concernent les stratégies d’évaluation et de réduction des risques pour la protection des consommateurs et la prévention de la diffusion de produits illégaux. Les questions de la Commission touchent également à la protection des droits fondamentaux et à la conformité des systèmes de recommandation avec les nouvelles régulations.
Une préoccupation majeure soulignée par la Commission concerne la possibilité pour les consommateurs de refuser les recommandations de produits personnalisées, qui impliquent l’utilisation de données personnelles. De plus, le DSA exige que les plateformes de vente en ligne vérifient l’identité des vendeurs avant de les autoriser sur leurs sites et les contraint à bloquer les vendeurs fraudeurs récidivistes.
Amazon a jusqu’au 6 décembre 2023 pour répondre à ces demandes. Les réponses fournies détermineront les actions futures de la Commission. Bien que cette demande d’information ne constitue pas une accusation formelle à ce stade, elle représente une étape importante qui pourrait mener à de sévères sanctions financières en cas de non-conformité prolongée. Les amendes pourraient atteindre jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial des entreprises concernées.
Dans un contexte réglementaire similaire, la Commission a également lancé des enquêtes sur les mesures de protection des mineurs mises en place par Meta, Snap, TikTok et YouTube, mettant en lumière l’engagement accru de l’UE pour la sécurité et le bien-être des utilisateurs numériques.
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