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Covid: « aucun mea culpa » mais Macron évoque de « nouvelles mesures » face à la vague qui monte

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« Aucun mea culpa » pour ne pas avoir reconfiné fin janvier, mais Emmanuel Macron a évoqué jeudi de futures « nouvelles mesures à prendre dans les prochaines semaines » et « sans tabou », face à la troisième vague qui monte toujours plus dans les hôpitaux.

« Ces semaines qui viennent seront difficiles, nous prendrons toutes les mesures utiles en temps et en heure et il n’y a à mes yeux aucun tabou », a-t-il averti, à l’issue d’un Conseil européen en visioconférence.

Face aux critiques qui montent aussi, Emmanuel Macron a défendu sa stratégie, à la fois sa décision fin janvier de ne pas reconfiner et le confinement hybride appliqué actuellement.

« Nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France parce qu’il n’y a pas eu l’explosion qui était prévue par tous les modèles ». « Je n’ai aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d’échec », a-t-il lancé, en assurant que les mesures de freinage actuelles sont « très fortes ».

L’épidémie touche de nouveau jusqu’à l’exécutif : la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, 74 ans, hospitalisée et victime de difficultés respiratoires, a dû être placée sous « oxygénothérapie renforcée ». Sa collègue du Travail Elisabeth Borne a elle pu sortir cette semaine.

Jeudi dans la journée, en visite à hôpital de Melun, Jean Castex a jugé la situation « extrêmement préoccupante » en raison du variant britannique, notamment en Ile-de-France, où le taux d’incidence frôle les 600 pour 100.000 et où 1.410 malades sont en réanimation, 300 de plus que lors de la 2e vague.

Signe d’une situation tendue, Jean Castex a annulé un déplacement vendredi matin dans la Manche sur les internats d’excellence qui sera remplacé par une nouvelle réunion avec les préfets et directeurs généraux des ARS des 19 départements concernés par les nouvelles restrictions.

Vêtu d’un costume noir, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé sombrement que 80% de déprogrammations d’opérations seraient « sans doute » nécessaires dans les hôpitaux franciliens afin de porter les capacités en réanimation à 2.250. Ces services accueillent des malades graves de plus en plus jeunes.

Tout en affirmant que la « tendance n’est pas bonne », le ministre de la Santé a fait valoir qu’il était « trop tôt » pour évaluer l’efficacité des mesures en vigueur depuis le week-end dernier.

En attendant, il a seulement annoncé l’extension des mesures de « freinage renforcées » à trois départements: le Rhône, l’Aube et la Nièvre.

Des restrictions déjà en place depuis le week-end dernier dans 16 départements: pas de déplacements à plus de 10 km sans dérogation, pas de sortie de la région sans motif impérieux, de nouveaux commerces fermés et des demi-classes en lycée.

« Insuffisant »

Le gouvernement veut tenir sur sa stratégie malgré les appels de nombreux médecins et élus à serrer davantage la vis, voire fermer les écoles.

« Je trouve cela tout à fait normal mais insuffisant. Il faut fermer les écoles le plus rapidement possible et pour cinq semaines à mon avis afin de couper le développement du virus », a réagi le président PS du département de la Nièvre, Alain Lassus.

Le président de l’Association des Maires de France et maire de Troyes (Aube), François Baroin a lui aussi estimé qu’il fallait « poser la question des écoles » et s’est même dit partisan pour sa ville de Troyes d’un « confinement strict ».

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a elle proposé d’avancer les vacances de printemps pour fermer les classes dès le 2 avril.

Les Français « épuisés »

Poussé par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent, le virus a progressé quasiment partout en France en mars, un scénario prévu par les épidémiologistes dès janvier.

Le nombre de malades en réanimation a dépassé jeudi les 4.700 personnes et se rapproche du pic de la deuxième vague à l’automne (4.900). Et la barre des 200.000 nouveaux cas de Covid a été dépassée la semaine dernière, une première depuis début novembre.

Ce niveau met la France dans une situation critique. Des députés français et allemand ont demandé jeudi une réunion d’urgence avant un classement attendu de la France en zone à haut risque par l’Allemagne, qui impliquerait un durcissement des restrictions à la frontière entre les deux pays.

La vaccination, qui a déjà permis de faire fortement baisser la mortalité en Ehpad, progresse (7,1 millions de premières doses et 2,6 millions de deuxièmes doses), mais trop lentement pour protéger toute la population. Depuis le début de la semaine, plus d’un millier de personnes touchées par le Covid-19 sont mortes à l’hôpital, soit plus de 93.000 depuis le début de l’épidémie.

« Je veux vous donner une perspective raisonnable d’espoir », a fait valoir le chef de l’Etat jeudi soir pour qui grâce à la vaccination « on passera un premier cap mi-avril ».

Pour y parvenir, les 27 pays de l’UE se sont mis d’accord jeudi pour empêcher les exportations de vaccins d’Astrazeneca, tant que le laboratoire n’aura pas rattrapé ses retards de livraison aux Européens. Retards qui ralentissent la vaccination de tout le continent. « C’est la fin de la naïveté », s’est écrié Emmanuel Macron.

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.

Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.

Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.

L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.

Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.

Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.

Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.

L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.

Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.

Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.

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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS

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Le COVID-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale d'après l'OMS

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.

Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.

Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.

L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.

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