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Europe

Virus: Londres réglemente les voyages, allègements au Portugal et en Grèce

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Londres dévoile lundi de nouvelles règles pour les voyages afin d’accompagner un retour très progressif à la normale, d’autres pays d’Europe comme le Portugal ou la Grèce optent pour des allègements, mais les restrictions s’amplifient ailleurs dans le monde face à la pandémie.

En Inde, l’Etat de la mégalopole de Bombay, le plus touché par le coronavirus, a ainsi mis en place de nouvelles mesures, alors que le pays a enregistré pour la première fois plus de 100.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures.

Au Moyen-Orient, l’Iran a annoncé lundi un nombre de contaminations au plus haut depuis le 4 décembre, avec 13.890 cas détectés en 24 heures, et sa capitale Téhéran a été placée en alerte sanitaire maximale.

A l’inverse, le Premier ministre britannique Boris Johnson, encouragé par l’amélioration de la situation au Royaume-Uni, présente lundi sa stratégie pour entrouvrir les frontières.

Il va dévoiler un système de feu tricolore qui guidera les restrictions pour les Britanniques, très désireux de partir en vacances à l’étranger cet été.

Ce système classera les pays selon le degré d’avancement de leur vaccination, leur taux de contaminations ou la présence de variants inquiétants. Les destinations vertes seront exemptes de quarantaine au retour – un test avant le départ et après l’arrivée sera toutefois requis -, contrairement aux pays orange et rouge.

Downing Street a toutefois indiqué qu’il était encore prématuré d’établir une liste de pays.

Pour garder le contrôle sur le virus, le gouvernement va dévoiler aussi un projet controversé de passeport sanitaire pour les rassemblements de masse en Angleterre, comme les matchs de football et les événements en salle.

Musées et terrasses rouverts au Portugal

En ce lundi de Pâques, le Portugal desserre lui aussi prudemment la vis: musées, collèges et terrasses de café ont rouvert, plus de deux mois après leur fermeture, deuxième étape d’un plan de déconfinement progressif.

Les rassemblements seront cependant limités à quatre personnes par table sur les terrasses, tandis que les cours collectifs restent interdits dans les salles de sport et les musées devront adapter leurs horaires d’ouverture.

Les collégiens portugais ont repris le chemin des classes, après la réouverture des écoles primaires le 15 mars.

En Grèce, la plupart des magasins ont été autorisés à rouvrir lundi, sauf les grands magasins et centres commerciaux, malgré des chiffres toujours inquiétants.

Les gens désirant se rendre dans les magasins doivent toutefois prendre rendez-vous et le nombre de personnes pouvant se trouver en même temps dans un magasin est limité, allant jusqu’à 20 personnes.

« Nos réservations sont complètes jusqu’à samedi. Ca va être un bon mois », a déclaré à Skai TV, Filippos Hortis, propriétaire d’un magasin de sport à Athènes.

Cette mesure ne s’applique cependant pas aux deux plus grandes villes du pays après Athènes, Thessalonique et Patras, où l’épidémie est particulièrement virulente.

Ailleurs dans le monde, ce lundi a apporté son lot de nouvelles mesures pour limiter la propagation du virus, qui a fait au moins 2,85 millions de morts sur la planète depuis son apparition.

En Inde, dans l’Etat du Maharashtra, où se trouve Bombay, près de 60.000 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures.

Les autorités locales y ont décidé dimanche de nouvelles restrictions: couvre-feu avancé de 20h à 19h, confinement le week-end, fermeture non seulement des bars et restaurants, cinémas, piscines, lieux de cultes et lieux publics, mais aussi des bureaux privés, interdiction de toute réunion de plus de quatre personnes.

Le Premier ministre Narendra Modi cherche avant tout à éviter de revenir à un confinement national, après celui de mars 2020 dont les conséquences avaient été catastrophiques pour les plus pauvres.

Dans la capitale New Delhi, les autorités locales ont écarté tout retour au confinement, malgré une augmentation du nombre de cas, mais la police a reçu des instructions pour distribuer des amendes à ceux qui ne portent pas de masque.

Durcissement des mesures en France

Le Bangladesh voisin a commencé lundi un confinement de sept jours pour combattre une flambée du virus, avec tous les déplacements intérieurs suspendus et une fermeture des magasins.

Des milliers de personnes ont fui la capitale Dacca dimanche, ou acheté de la nourriture avant le confinement.

Le Chili ferme de son côté ses frontières à partir de lundi, pour tout le mois d’avril.

En Ukraine, de nouvelles restrictions sont aussi entrées en vigueur, la mairie de Kiev ayant annoncé l’arrêt quasi-total des transports en commun, tandis que les écoles pour les plus jeunes, dont les maternelles, fermaient.

En France, les restrictions déjà imposées à 19 départements ont été étendues à tout le pays depuis samedi soir. Les déplacements devront se limiter à 10 kilomètres.

Les Français devront aussi recommencer l’école à la maison à partir de mardi, avec la fermeture des crèches et établissements scolaires, pour la première fois depuis le premier confinement il y a un an.

Le procureur de Paris a par ailleurs ouvert dimanche une enquête pénale près la diffusion d’un reportage sur des dîners parisiens luxueux dans un restaurant clandestin en pleine pandémie, qui a fait polémique.

L’un des organisateurs, qui avait affirmé que des ministres y participaient, s’est cependant rétracté.

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Europe

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

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Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

Au lendemain de l’attaque meurtrière dans un centre d’enseignement à Örebro, la Suède rend hommage aux dix victimes. Le pays, sous le choc, tente de comprendre les motivations du tireur, qui s’est vraisemblablement suicidé.

La Suède observe un deuil national après la fusillade qui a coûté la vie à dix personnes à Örebro, marquant la pire tuerie de masse de son histoire. Mercredi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé des gerbes de fleurs près du lieu du drame, où se sont accumulés bouquets et bougies en mémoire des victimes. « Nous sommes extrêmement choqués », a déclaré le souverain, exprimant son soutien aux proches endeuillés.

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments officiels, tandis qu’une cérémonie religieuse devait être organisée dans l’après-midi. « Aujourd’hui, toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et déplorer ce qui s’est passé », a déclaré Ulf Kristersson, appelant à l’unité nationale face à cette tragédie.

L’auteur de l’attaque, un homme de 35 ans, a été retrouvé mort sur les lieux, laissant penser à un suicide. Les autorités, qui confirment qu’il a agi seul et sans motif idéologique apparent, poursuivent leurs investigations pour comprendre les circonstances du drame. Inconnu des services de police et sans lien avec les gangs criminels qui secouent la Suède depuis plusieurs années, il possédait un permis de port d’arme et n’avait aucun antécédent judiciaire. Selon des proches, il menait une vie recluse, sans emploi ni contacts avec sa famille.

Six personnes, gravement blessées par balles, sont toujours hospitalisées, tandis que les enquêteurs appellent les témoins à fournir toute information ou vidéo pouvant aider à éclaircir le déroulement des faits. Le pays, habituellement épargné par ce type de violences dans les établissements scolaires, reste abasourdi face à ce cauchemar devenu réalité.

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Mobilisation nationale en Allemagne contre l’extrême droite

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Mobilisation nationale en Allemagne contre l'extrême droite

Des dizaines de milliers d’Allemands se rassemblent à Berlin pour protester contre la collusion entre la droite et l’extrême droite, à l’approche des élections législatives.

Dans un élan de mobilisation nationale, plusieurs dizaines de milliers de citoyens allemands se sont donné rendez-vous ce dimanche à Berlin pour exprimer leur opposition au rapprochement entre le parti conservateur et l’extrême droite. Cette manifestation, qui se tient à trois semaines des élections législatives, marque un tournant dans le paysage politique allemand.

Le cortège, prévu pour partir à 15H30 du Bundestag et se diriger vers le siège de la CDU, symbolise une résistance populaire contre la stratégie adoptée par le candidat conservateur à la chancellerie, Friedrich Merz. En effet, ce dernier a récemment franchi un seuil symbolique en collaborant avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), un parti nationaliste et anti-immigration, rompant ainsi avec une tradition post-Seconde Guerre mondiale de rejet de toute coopération avec l’extrême droite au niveau national.

La tentative de Merz de faire passer une motion visant à restreindre l’accès des migrants à la frontière, avec le soutien de l’AfD, a été perçue comme une première étape vers une normalisation des relations avec ce parti. Bien que cette proposition n’ait pas abouti, le simple fait de l’avoir proposée a ouvert une brèche dans le « cordon sanitaire » qui isolait jusqu’alors l’extrême droite. Cette action a suscité une vague de critiques et d’appels à la vigilance de la part de divers acteurs de la société civile, notamment de l’ONG Campact, à l’origine de la manifestation berlinoise.

Les manifestations ne se sont pas limitées à la capitale. Samedi, plus de 220.000 personnes ont défilé dans plusieurs grandes villes allemandes, montrant l’ampleur de l’opposition populaire à cette nouvelle orientation politique. Des personnalités influentes, des syndicats aux activistes pour le climat, en passant par les églises, ont rejoint le mouvement, exprimant une inquiétude partagée quant à l’avenir de la démocratie allemande.

Le chancelier Olaf Scholz a lui-même alerté sur les dangers d’une alliance entre conservateurs et extrême droite, évoquant un scénario qui pourrait rappeler celui de l’Autriche, où des partis similaires ont formé des coalitions gouvernementales. Cette possibilité, bien que niée par Merz, semble préoccuper une large part de la population allemande, qui craint une dérive vers des politiques xénophobes et populistes.

Même Angela Merkel, figure emblématique de la CDU, a publiquement critiqué la démarche de Merz, la qualifiant d’erreur. Cette réaction témoigne de la fracture interne au sein du parti conservateur, où la ligne dure sur l’immigration et la sécurité, adoptée en réponse à des incidents récents impliquant des étrangers, divise les membres.

À l’approche des élections, les sondages montrent Merz en tête, avec environ 30% des intentions de vote, mais sa stratégie de séduction des électeurs de l’AfD pourrait se révéler un double tranchant. Si elle vise à récupérer les voix de ceux tentés par l’extrême droite, elle risque également de renforcer les positions de l’AfD, crédité de 20 à 22% des voix, en légitimant ses thèses.

Cette mobilisation reflète non seulement un rejet populaire de l’extrême droite, mais aussi une mise en garde contre les dérives potentiellement antidémocratiques d’une politique de plus en plus polarisée. Les jours à venir seront décisifs pour voir si la stratégie de Merz portera ses fruits ou si elle contribuera à l’essor des extrêmes dans le paysage politique allemand.

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