Culture
Planète -Sète : une exposition photographique nationale pour l’Été Polaire 2021 débarque à Sète
L’exposition « La banquise sans dessus dessous » a commencé ce 23 juin dans 26 villes française, dont Sète. Une exposition à découvrir au musée de la mer.
Il y a 60 ans cette année, le Traité sur l’Antarctique signé par 12 pays entrait en vigueur. Il établit une paix durable et un cadre d’échange d’informations, d’observations et de données scientifiques entre les signataires. En outre, il permet de limiter ce continent à des fins pacifiques, pour l’humanité.
Chaque année prend place une réunion consultative sur ce traité, et 32 ans après la première fois, la France l’a accueillie cette année. Ils sont maintenant 54 pays à se réunir pour parler de sujets tels que le réchauffement climatique, le tourisme ou encore le domaine scientifique.
Des enjeux qui dépassent l’artistique
La France a depuis de nombreuses années un rôle important à jouer sur la question, et ce sommet sur l’Antarctique a été qualifiée par Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur français pour les pôles et enjeux maritimes, « comme une réunion de copropriétaires ». Des copropriétaires qui ont une lourde tâche, notamment en contexte de la situation écologique.
Cette exposition entre dans le cadre de la première saison culturelle et éducative nationale dédiée aux mondes polaires. Cet évènement est à l’initiative des Fonds de Dotation Paul-Emile Victor, et a pour objectif de montrer la beauté des mondes polaires, mais aussi de sensibiliser à l’importance de leur protection, et tout ce qu’ils ont à offrir. Si ce territoire apporte beaucoup, il est surtout menacé par l’époque, et toutes ses ressources, de la faune à la flore en passant par la biodiversité sont en danger. Plus grave encore, la fonte des glaces cause la destruction d’écosystèmes, indispensable à la vie sur terre.
C’est pour ces sujets majeurs que la ville de Sète a tenu à répondre favorablement à l’invitation de l’ambassadeur français. Ainsi, elle portera l’exposition avec les villes de Paris, Lyon, Brest, Reims, Saint-Denis, Bordeaux, Versailles, Cherbourg, Montpellier, Rouen, Nice, Lorient, Strasbourg, Marseille, Metz, Nancy, Lille, Grenoble, La Rochelle, Dijon et Besançon.
François Commeinhes : ses raisons et son engagement
Ce 23 juin, la ville de Sète exposait plus en détail les raisons de cette participation :
« Outre l’intérêt artistique de cette exposition auquel la Ville de Sète est toujours sensible, il nous a semblé logique de participer à un événement destiné à préserver la plus importante ressource d’eau douce de la planète.
Vous n’êtes pas sans savoir que notre territoire est particulièrement dépendant de l’extérieur pour son alimentation en eau potable et doit accorder à cette ressource une attention extrême. C’est pourquoi nous travaillons depuis plusieurs décennies à mieux connaître et préserver ces ressources au travers de l’action de Sète agglopôle Méditerranée et du Syndicat mixte du bassin de Thau avec bien sûr le soutien de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.
En tant que membre du Club des Ambassadeurs des pays maritimes et maires des villes françaises du littoral, je suis aussi particulièrement sensible à la gouvernance internationale de nos mers et océans. A l’heure où la France souhaite réaffirmer sa vocation maritime et bientôt celle de l’Europe, ce défi prend encore plus de sens. L’enjeu est de taille : préserver ce bien commun, c’est sauver notre planète, sauvegarder sa biodiversité la plus rare et la plus précieuse, c’est aussi gagner des points contre le réchauffement climatique.
Jusqu’au 10 octobre, Sète accueillera donc l’exposition La banquise sans dessus dessous des photographes Vincent Munier et Laurent Ballesta. Nous sommes ravis d’exposer ces deux très belles photographies et nous le sommes encore plus de mettre en lumière le travail de Laurent Ballesta, photographe de notre région qui a déjà consacré de nombreuses plongées à notre lagune de Thau, sensibilisant ainsi à la préservation de cet écrin de biodiversité, berceau de la conchyliculture méditerranéenne.
Je remercie les membres du Conseil municipal des jeunes de nous avoir accompagnés pour ce vernissage. »
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Culture
Culture : Cent ans après les « Tournesols », la National Gallery célèbre Van Gogh
La National Gallery de Londres organise une rétrospective exceptionnelle consacrée à Vincent van Gogh, mettant en lumière trois œuvres majeures, pour la première fois réunies, et explorant la période prolifique du peintre dans le sud de la France.
La National Gallery de Londres célèbre le centenaire de l’acquisition d’un exemplaire des célèbres « Tournesols » de Vincent van Gogh en présentant une rétrospective inédite intitulée « Van Gogh: Poets and Lovers ». Cette exposition, qui s’ouvre le 14 septembre, se concentre sur la période créative intense que le peintre a vécue entre 1888 et 1890 à Arles et Saint-Rémy-de-Provence. Ce séjour marquera un tournant dans sa carrière, comme le souligne Christopher Riopelle, co-commissaire de l’exposition, qui met en avant l’audace et l’inventivité nouvelles du peintre durant cette période.
L’exposition réunit une cinquantaine d’œuvres, dont certaines n’avaient jamais quitté leurs collections privées, comme le célèbre tableau « La Nuit étoilée ». Parmi les pièces maîtresses figure un triptyque inédit composé de deux versions des « Tournesols », l’une appartenant à la National Gallery depuis 1924, et l’autre prêtée par le musée de Washington, encadrant « La Berceuse », portrait d’une femme assise sur un fauteuil. Ce triptyque respecte fidèlement le projet de Van Gogh, tel qu’il l’avait imaginé en 1889 dans une lettre à son frère Theo.
Cornelia Homburg, également commissaire de l’exposition, met en lumière la récurrence des thèmes explorés par Van Gogh, tels que les paysans, les poètes ou les figures locales comme l’Arlésienne. Ces motifs récurrents témoignent de la volonté de l’artiste de créer des archétypes universels, marquant son empreinte dans le monde de l’art.
Le paysage du sud de la France, source inépuisable d’inspiration pour Van Gogh, occupe une place centrale dans cette exposition. Des séries sur les oliviers, les montagnes de Saint-Rémy ou encore les jardins de l’institution psychiatrique où il a séjourné révèlent la manière dont Van Gogh utilisait la nature pour provoquer différentes émotions chez le spectateur.
Christopher Riopelle insiste sur une autre facette de l’artiste, souvent oubliée : celle d’un homme profondément attaché à la beauté, à la nature, et à ses proches. Loin de l’image du peintre tourmenté, Van Gogh était déterminé à réussir en tant qu’artiste d’avant-garde, faisant preuve d’une persévérance remarquable tout au long de sa carrière.
Culture
Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne
À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.
Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.
Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.
Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.
Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.
Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
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