Sports
Foot: le Paris SG tourne la page Tuchel, en attendant Pochettino
Cinq jours après le séisme, révélé par la presse, le Paris SG a officialisé mardi par un bref communiqué le départ de son entraîneur depuis juillet 2018, l’Allemand Thomas Tuchel, sans nommer toutefois son successeur, qui devrait être l’Argentin Mauricio Pochettino.
« Après une analyse approfondie de sa situation sportive, le Paris Saint-Germain a pris la décision de mettre un terme au contrat de Thomas Tuchel », a indiqué le champion de France en titre et vice-champion d’Europe 2020, sans donner plus de détails.
Après un rappel de son palmarès depuis son arrivée à Paris — 95 victoires, 12 nuls et 20 défaites toutes compétitions confondues, deux titres de champion de France (2019, 2020), une Coupe de France (2020), une Coupe de la Ligue (2020) et deux Trophées des champions (2018, 2019)– le PSG a donné la parole à son président Nasser Al-Khelaïfi pour saluer, sans effusion, le passage du technicien allemand.
« Je voudrais remercier Thomas Tuchel et son staff pour tout ce qu’ils ont apporté au club. Thomas a mis beaucoup d’énergie et de passion dans son travail, et nous nous souviendrons bien entendu des bons moments partagés ensemble. Je lui souhaite le meilleur pour son avenir », a indiqué « NAK ».
C’est peu dire que le départ de Tuchel, annoncé le 24 décembre en France par L’Equipe et RMC et en Allemagne par le quotidien Bild, a surpris, puisque ses joueurs venaient de battre confortablement Strasbourg (4-0) quelques heures plus tôt lors du dernier match de L1 avant la trêve hivernale.
« Je vous dis merci »
L’ancien entraîneur de Mayence et de Dortmund, dont le contrat expirait en juin prochain, a payé le prix de sa mésentente persistante avec le directeur sportif du PSG, Leonardo, et des déclarations dans lesquelles il critiquait notamment la politique de recrutement de son club, pourtant l’un des plus actifs et dépensiers d’Europe.
Il restera surtout celui qui a conduit le Paris SG, en août dernier, jusqu’à la première finale de Ligue des champions de son histoire, perdue 1 à 0 contre le Bayern Munich.
Tuchel a aussi réussi à résister à la pression inhérente au poste d’entraîneur d’un des clubs les plus en vue d’Europe et à faire coexister et jouer ensemble des stars comme Neymar et Kylian Mbappé.
C’est d’ailleurs le champion du monde français qui avait en quelque sorte « officialisé » son départ en lui rendant hommage sur les réseaux sociaux: « C’est malheureusement la loi du football mais personne n’oubliera votre passage ici. Vous avez écrit une belle ligne de l’histoire du club et je vous dis merci », avait-t-il écrit sur Instagram.
Reprise le 3 janvier
Selon la presse allemande, Tuchel devrait toucher six millions d’euros en guise d’indemnités de licenciement et pourrait rebondir rapidement en Angleterre.
Son successeur devrait être nommé rapidement, puisque la reprise de l’entraînement au Paris SG est fixé au 3 janvier.
Il s’agirait de Pochettino, ancien joueur du club parisien (2001-03) qui a notamment mené Tottenham en finale de la Ligue des champions en 2019, avant d’être licencié quelques mois plus tard.
Pochettino, 48 ans, n’aura qu’un peu plus d’un mois pour imprimer sa marque avant le prochain grand défi du PSG, qui va défier Barcelone en 8e de finale de la Ligue des champions en février-mars.
« Poche » est passé par l’Espanyol Barcelone (2009-2012) qu’il a sauvé de la relégation, par Southampton (2013-2014) qu’il a installé en Premier League, avant de construire sur la durée à Tottenham (2014-2019), mais les observateurs notent qu’il n’a jamais remporté le moindre trophée comme entraîneur.
Et même s’il a le soutien des supporters du PSG pour avoir joué au club, il devra gagner vite et accumuler les trophées, en particulier le plus prestigieux de tous, la C1, sous peine de se retrouver comme ses illustres prédécesseurs à Paris (Blanc, Ancelotti, Tuchel) sous pression.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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