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Économie

Entre bitcoins perdus et flambée des cours: combien pèsent les cryptomonnaies?

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Les cryptomonnaies, un marché à 1.000 milliards de dollars? C’est ce que pensent certains observateurs du marché, qui comparent ainsi la capitalisation du bitcoin et de ses petites sœurs aux géants de la Bourse comme Google et Tesla.

Mais les anecdotes d’amateurs de la première heure qui désespèrent de retrouver leurs bitcoins, perdus sur un disque dur jeté par mégarde ou sur une clef USB au mot de passe oublié, illustrent la disparition d’un nombre élevé de ces monnaies, ce qui réduit la taille du marché actif.

Pour calculer la capitalisation des cryptomonnaies, il suffit de multiplier le nombre de « pièces » émises par sa valeur — plus de 18 millions de bitcoins à près de 40.000 dollars (le record historique est à 42.000 dollars), soit près de 700 milliards de dollars, par exemple.

Pour des sites comme AssetDash.com, qui comparent le bitcoin aux actifs boursiers, après avoir quadruplé de valeur en 2020, le bitcoin vaut presque autant que Facebook, un peu plus que le géant chinois Alibaba et est le neuvième actif le plus cher au monde.

En ajoutant les autres cryptomonnaies, comme l’ethereum ou le litecoin, le marché atteint même 1.000 milliards de dollars (820 Mds d’euros), un premier pas vers les 68.000 milliards de dollars que représente le marché boursier mondial.

Les analystes de JPMorgan, eux, comparent cette capitalisation à celle de l’or: le marché du métal jaune à des fins financières représente 2.600 milliards de dollars, le bitcoin aurait simplement besoin d’atteindre 146.000 dollars pour lui faire concurrence.

Bitcoins disparus

De quoi faire s’étrangler ceux qui doutent du bitcoin, un actif décentralisé et sans connexion directe avec l’économie réelle: un article du quotidien Financial Time souligne ainsi qu’une partie des bitcoins a déjà disparu de la circulation.

Selon la presse, un développeur américain a ainsi perdu le mot de passe d’une clef USB où il avait 7.002 bitcoins (environ 280 millions de dollars) tandis qu’un Britannique supplie sa municipalité de l’aider à retrouver son disque-dur, jeté par mégarde dans une décharge de la ville alors que s’y trouvent 200 millions de livres en bitcoins, promettant une récompense de 25% des bitcoins.

« La plupart des bitcoins perdus ont été acquis » durant les quelques années qui ont suivi le minage du premier bitcoin en janvier 2009, explique à l’AFP Philip Gradwell, économiste chez Chainalysis, qui estime que près d’un cinquième des bitcoins en circulation sont sur des adresses dont ils n’ont pas bougé depuis plus de cinq ans.

Les acteurs de l’industrie étaient plus amateurs, les prix plus bas: jusqu’en 2013, le bitcoin valait 100 dollars au plus.

Selon M. Gradwell, « un ou deux millions de ces bitcoins appartiennent à Satoshi », le pseudonyme derrière lequel se cache le créateur de la cryptomonnaie.

« Menu fretin »

Outre ces bitcoins potentiellement perdus, de nombreux investisseurs ne participent pas aux échanges quotidiens, et investissent sur le long terme. Le boom récent du marché ne porterait ainsi que sur 5 millions de bitcoins, ajoute M. Gradwell.

Patrick Heusser, en charge du trading chez le courtier suisse Crypto Broker, estime également que le volume des échanges, observé en regardant l’activité sur les blockchains des diverses cryptomonnaies, est un meilleur indice que la capitalisation : « il y a des monnaies comme l’ethereum et le litecoin », respectivement avec des capitalisations d’environ 138 milliards et 10 milliards de dollars.

« L’activité est foisonnante sur la blockchain ethereum, alors que c’est complètement mort sur le litecoin », qui n’a vu sa valeur grimper qu’en raison de l’intérêt plus large pour les cryptomonnaies, explique-t-il.

Certains « rapports comparent la capitalisation du bitcoin à celle de l’or, mais je ne pense pas que c’est une donnée très utile pour évaluer la santé du marché », commente-t-il.

Après une partie de sa carrière à échanger des monnaies traditionnelles, il juge le marché des cryptomonnaies prometteur mais encore « du menu fretin » par rapport aux autres marchés financiers.

Si de nombreux fonds d’investissements se sont intéressés aux cryptomonnaies en 2020, la volatilité du bitcoin incite pour l’instant les institutions financières à y consacrer une part limitée de leurs portefeuilles, toujours principalement constitués d’actions et d’obligations.

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Économie

Allemagne: Record à 20.000 points pour le Dax, malgré la crise économique

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Allemagne: Record à 20.000 points pour le Dax, malgré la crise économique

Malgré un contexte économique tumultueux, l’indice allemand Dax 40 continue de briller, atteignant un record historique.

L’indice Dax, qui regroupe les quarante plus grandes entreprises allemandes cotées en Bourse, a franchi la barre symbolique des 20.000 points. Ce nouvel exploit, survenu en début de séance mardi, illustre la résilience et l’attractivité de l’économie allemande sur la scène mondiale, malgré une situation intérieure marquée par la récession.

Le Dax a su naviguer avec succès à travers les turbulences économiques de 2024. Les entreprises composant l’indice ont vu leur capitalisation boursière augmenter de 19% depuis le début de l’année. Certaines d’entre elles, comme Rheinmetall et Siemens Energy, ont même affiché des croissances spectaculaires, profitant de dynamiques sectorielles spécifiques. Cependant, cette performance exceptionnelle ne reflète pas nécessairement la santé de l’ensemble de l’industrie allemande, qui souffre de coûts énergétiques élevés et d’une demande mondiale en berne.

La clé de cette performance réside dans l’internationalisation des entreprises du Dax. Avec 84% de leur chiffre d’affaires réalisé à l’étranger, ces sociétés sont moins dépendantes de la conjoncture nationale. L’orientation vers les marchés dynamiques comme les États-Unis et l’Asie joue un rôle crucial. Les investisseurs sont particulièrement attentifs aux signaux positifs venant de Wall Street, où l’élection de Donald Trump a insufflé un regain d’optimisme avec la promesse de baisses d’impôts et de dérégulations.

Les marchés asiatiques, notamment chinois, apportent également un vent d’optimisme. Les politiques de relance économique mises en place par le gouvernement chinois laissent entrevoir une reprise potentielle, dont les entreprises exportatrices allemandes pourraient tirer profit. Cette internationalisation explique en partie pourquoi le Dax continue de prospérer alors que l’économie allemande prévoit une contraction de 0,2% du PIB pour l’année 2024.

La fin de l’année est également une période propice pour les investisseurs, qui cherchent à optimiser leurs portefeuilles avant la clôture annuelle. Cette pratique, connue sous le nom de « window dressing », contribue à soutenir la hausse des indices. Les investisseurs semblent également anticiper une reprise de l’économie allemande en 2025, espérant que les élections anticipées en Allemagne pourraient aboutir à un gouvernement plus dynamique.

Cependant, des incertitudes demeurent, notamment avec les menaces de Donald Trump de taxer les produits européens. La situation géopolitique mondiale, marquée par des conflits en Ukraine et au Proche-Orient, ajoute une couche de complexité. Mais pour l’instant, les investisseurs préfèrent se concentrer sur les perspectives de croissance à moyen terme, misant sur la capacité de l’Allemagne à rebondir et à surmonter les défis actuels.

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Économie

Les salariés de Volkswagen en grève pour sauver les usines allemandes

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Les salariés de Volkswagen en grève pour sauver les usines allemandes

Les employés de Volkswagen entament une grève sans précédent pour contrer la fermeture d’usines et préserver l’emploi en Allemagne.

Les travailleurs du constructeur automobile Volkswagen ont marqué le début d’une série de grèves dans leurs usines allemandes, s’opposant vigoureusement aux suppressions d’emplois envisagées par la direction. Ce mouvement social, qui pourrait s’intensifier, survient à un moment critique, en pleine campagne électorale, et met en lumière les défis auxquels est confrontée l’industrie automobile allemande.

La grève, qui a débuté lundi, est le reflet d’une tension croissante entre les salariés et la direction de Volkswagen. Devant l’usine de Hanovre, les grévistes brandissaient des pancartes avec des messages de défiance, tels que « Vous voulez la guerre, nous sommes prêts ». La mobilisation est orchestrée par le puissant syndicat IG Metall, dont les membres portent fièrement des gilets jaunes et des écharpes rouges, symboles de leur détermination.

Des actions similaires se déroulent à travers le pays, notamment à l’usine de Zwickau, où les employés expriment leur colère après trois mois d’incertitude quant à leur avenir professionnel. Daniela Cavallo, présidente du comité d’entreprise à Wolfsburg, a dénoncé une « vente à la découpe » des sites industriels allemands, soulignant l’importance de cette lutte pour la préservation de l’emploi et de l’industrie locale.

Cette grève n’est pas seulement un conflit interne à Volkswagen, mais elle résonne comme un signal d’alarme pour toute l’industrie allemande. Volkswagen, symbole de l’industrie automobile nationale, fait face à des défis majeurs : un marché mondial en ralentissement, une concurrence accrue des constructeurs chinois, et la nécessité de réduire ses coûts pour rester compétitif. Le constructeur cherche à économiser plusieurs milliards d’euros, ce qui implique des réductions drastiques de capacités de production en Allemagne.

Malgré trois séances de négociations infructueuses, les parties prenantes restent loin de trouver un terrain d’entente. La direction de Volkswagen a rejeté une proposition syndicale visant à réduire les coûts sans fermer d’usines, estimant cette solution non viable. Thomas Schäfer, patron de la marque VW, a réaffirmé la nécessité de réduire les capacités, tandis qu’IG Metall menace de mener la « lutte collective la plus dure » que Volkswagen ait jamais connue.

Cette crise chez Volkswagen s’inscrit dans un contexte plus large de difficultés pour l’industrie allemande, confrontée à une transformation vers les technologies électriques et numériques. La paralysie politique actuelle, suite à la rupture de la coalition gouvernementale, n’arrange rien, laissant l’économie allemande dans une situation précaire. Les enjeux de la campagne électorale, notamment la relance économique, prennent une dimension cruciale, avec des propositions de subventions et de réduction des coûts énergétiques pour soutenir l’industrie.

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Castorama et Leroy Merlin réduisent leurs effectifs dans leurs sièges

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Castorama et Leroy Merlin réduisent leurs effectifs dans leurs sièges

Dans un contexte économique difficile, Castorama et Leroy Merlin, deux piliers du secteur de la grande distribution spécialisée, annoncent des réductions de personnel au sein de leurs sièges sociaux.

La récente annonce de Castorama concernant un plan de départs volontaires pour jusqu’à 100 salariés de son siège à Lille, soit environ un sur sept, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs majeurs du bricolage. Ce plan, qui ne touche pas les employés des magasins, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer la rentabilité de l’entreprise. Face à une concurrence féroce et à des conditions de marché changeantes, Castorama cherche à se repositionner pour rester compétitif.

Leroy Merlin, de son côté, a également procédé à des ajustements de son personnel au sein de ses fonctions centrales, avec un plan de rupture conventionnelle collective ayant déjà vu le départ de 130 collaborateurs. Ces mouvements de personnel reflètent une tendance plus générale dans le secteur, où les ventes reculent face à un contexte économique morose. Les deux enseignes subissent les contrecoups d’une baisse de la consommation, exacerbée par des facteurs tels que la baisse des transactions immobilières et des naissances, éléments qui réduisent traditionnellement les besoins en travaux domestiques.

Le secteur du bricolage, qui avait connu un essor pendant la pandémie de Covid-19 avec l’augmentation des projets de rénovation et de décoration intérieure, fait face à une désillusion post-pandémie. Les résultats financiers récents de Kingfisher, le groupe britannique propriétaire de Castorama et de Brico Dépôt, montrent une baisse des ventes de 4,9% pour Castorama et de 3,3% pour Brico Dépôt au troisième trimestre. Ces chiffres sont attribués à une combinaison de facteurs, notamment un moral des consommateurs en berne et des conditions météorologiques peu propices aux travaux extérieurs.

L’adaptation des effectifs aux nouvelles réalités économiques n’est pas un phénomène isolé. Auchan, autre membre du groupe Mulliez auquel appartient Leroy Merlin, a également annoncé un vaste plan social, menaçant près de 2.389 emplois en France. Ces mouvements soulignent la pression que les grandes enseignes subissent pour ajuster leurs structures opérationnelles afin de préserver leur viabilité financière.

Ces restructurations chez Castorama et Leroy Merlin illustrent une volonté de réajustement stratégique face à un marché en mutation. Les entreprises cherchent à se repositionner, à optimiser leurs coûts et à renforcer leur compétitivité dans un environnement où les consommateurs sont plus prudents et où les tendances de consommation évoluent rapidement.

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