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Covid: l’Italie s’entrouvre, Draghi présente son plan de relance

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Les bars, restaurants, cinémas et salles de spectacles rouvrent partiellement lundi en Italie, où le chef du gouvernement Mario Draghi doit présenter au Parlement son plan de relance financé par l’Union européenne.

La péninsule espère ainsi retrouver un semblant de normalité après des mois d’alternance entre fermetures drastiques et timides ouvertures.

Une grande majorité de la vingtaine de régions sont désormais classées en jaune, le niveau le plus bas de risque face à la pandémie. Les bars et restaurants y sont autorisés à servir en terrasse, et aussi le soir, pour la première fois depuis six mois, même si le couvre-feu débutant à 22H00 reste toujours en vigueur.

Daniele Vespa, 26 ans, chef de salle au restaurant Baccano à deux pas de la Fontaine de Trévi, ne cache pas sa joie: « C’est un début de retour à la normalité qui apporte un peu d’air frais ».

« Espérons que ça va être une belle réouverture et qu’au plus tôt on pourra aussi servir à l’intérieur », a confié à l’AFPTV le jeune homme alors que ses collègues enlevaient enfin les chaînes qui liaient les petites tables de bistrot les unes aux autres en attendant des jours meilleurs.

Les cinémas, théâtres et salles de concert peuvent aussi accueillir du public à hauteur de 50% de leurs capacités. Viendra ensuite le tour des piscines, des salles de gym et des parcs de divertissement d’ici le 1er juillet.

M. Draghi a subi les pressions des dirigeants des régions et de plusieurs manifestations en faveur d’un assouplissement des restrictions anti-Covid.

L’ex-président de la Banque centrale européenne a reconnu qu’il prenait un « risque calculé » alors que l’Italie continue d’enregistrer en moyenne plus de 300 morts chaque jour, même si les contagions et le nombre d’admissions en réanimation diminuent.

La campagne vaccinale a atteint un rythme de croisière avec environ 350.000 doses administrées chaque jour, avec toutefois des disparités entre régions.

« Il est clair que si la réouverture progressive est interprétée comme un +Retour à la vie d’avant+, un nouveau pic de contagions pourrait compromettre la saison estivale », a mis en garde Nino Cartabellotta, qui dirige la fondation GIMBE, spécialisée dans les questions de santé publique.

Manne européenne

L’Italie, premier pays européen durement frappé par la pandémie début 2020, a perdu près d’un million d’emplois et subi une chute de son PIB de 8,9% en 2020.

La troisième économie de la zone euro compte donc sur le méga-plan de relance adopté en juillet par l’UE, doté de 750 milliards d’euros, pour revigorer son économie. Mario Draghi doit présenter lundi au Parlement les détails de son plan national pour dépenser cette manne européenne.

L’Italie en est le principal bénéficiaire avec 191,5 milliards d’euros de prêts et subventions. Un premier « feu vert » de l’Union européenne au plan de relance italien est intervenu samedi, a annoncé Mario Draghi en conseil des ministres après un entretien téléphonique avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, selon un porte-parole gouvernemental.

Parmi les priorités affichées figurent la rénovation d’infrastructures vieillissantes (autoroutes, voies ferrées…), les énergies renouvelables (hydrogène…), l’internet à haut débit et la numérisation des entreprises et des administrations.

Un autre objectif sera de combler le fossé entre le nord et le sud de la péninsule, tout en venant au secours des jeunes et des femmes, particulièrement affectés par la crise actuelle.

Mario Draghi a aussi mis l’accent sur l’importance de s’attaquer à des problèmes déjà présents avant la pandémie, comme la fraude fiscale, la bureaucratie ou encore la lenteur de la justice.

Des différends sur le plan de relance avaient contribué en février à la chute du gouvernement de Giuseppe Conte, le prédécesseur de M. Draghi, qui du coup s’était vu parachuté à la tête du pays auréolé d’une image de sauveur.

« Mario Draghi est à la tête d’un gouvernement d’unité nationale, ce qui lui donne des marges de manœuvre importantes pour mener les réformes nécessaires sans être freiné par l’émiettement des partis en Italie », a commenté à l’AFP Jesus Castillo, économiste chez Natixis.

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Europe

Julian Assange plaide pour la liberté d’informer lors d’une audition au Conseil de l’Europe

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Julian Assange plaide pour la liberté d'informer lors d'une audition au Conseil de l'Europe

Dans sa première apparition publique depuis sa libération, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a appelé à la défense de la liberté d’informer. Se décrivant comme victime d’une persécution par les États-Unis, il a insisté sur l’importance de continuer à lutter pour la vérité.

Mardi, Julian Assange, qui a passé plus d’une décennie cloîtré entre l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, est intervenu devant une commission du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Cette audition, consacrée à l’impact de sa détention et de sa condamnation sur les droits de l’homme, marque sa première déclaration publique depuis sa sortie de prison en juin dernier. Arrivé tôt dans la matinée, il a été accueilli par des applaudissements à son entrée dans l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), levant le poing en signe de détermination.

Durant son discours, Assange a exprimé ses regrets quant à l’évolution des conditions de transparence et de liberté d’expression. « Dire la vérité est de plus en plus stigmatisé, attaqué et affaibli », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur le fait que sa libération n’était pas le résultat d’un système judiciaire juste, mais d’un plaidoyer en faveur du journalisme.

Condamné pour avoir publié des documents classifiés révélant les opérations militaires et diplomatiques américaines, Assange avait, en juin dernier, conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine. Cet accord lui a permis de purger une peine déjà effectuée en détention provisoire et d’éviter une longue incarcération aux États-Unis. De retour en Australie depuis sa libération, il a toutefois réitéré devant le Conseil de l’Europe que son emprisonnement résultait de persécutions politiques, en lien avec son travail pour WikiLeaks.

Assange a rappelé les débuts de WikiLeaks en 2010, lorsque le site avait publié des centaines de milliers de documents sensibles, révélant des abus, des exécutions extrajudiciaires et des opérations de collecte de renseignements. Si ces révélations lui ont valu le soutien des défenseurs de la liberté de la presse, elles lui ont aussi attiré les foudres des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir mis des vies en danger.

Dans un appel poignant, il a exhorté les institutions comme l’APCE à faire en sorte que des situations similaires ne se reproduisent pas, appelant à la défense de la liberté d’expression et à la poursuite de la quête de vérité. Il a également mis en garde contre l’influence d’une minorité d’individus cherchant à faire taire les voix critiques.

Alors que l’APCE doit débattre de son cas sur la base d’un rapport le qualifiant de « prisonnier politique », le plaidoyer de Julian Assange pourrait avoir un impact sur sa demande de grâce présidentielle auprès de Joe Biden.

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Julian Assange attendu à Strasbourg pour témoigner devant le Conseil de l’Europe

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Julian Assange attendu à Strasbourg pour témoigner devant le Conseil de l’Europe

Le fondateur de WikiLeaks va s’exprimer pour la première fois depuis sa libération, un moment clé pour la liberté d’informer et les droits de l’homme.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’adressera pour la première fois depuis sa libération en juin dernier au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Ce témoignage marque une étape importante dans son long combat pour la liberté d’expression et la défense des droits de l’homme, alors que l’Assemblée parlementaire débattra d’un rapport crucial sur son affaire.

Assange sera présent pour répondre aux questions de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme concernant les répercussions de sa détention, tant sur sa propre situation que sur les droits humains à une échelle plus large, notamment en ce qui concerne la liberté journalistique. Ce témoignage intervient à la suite d’un rapport de l’Assemblée parlementaire qui qualifie Assange de « prisonnier politique » et appelle le Royaume-Uni à mener une enquête indépendante sur les conditions de sa détention, notamment sur des possibles traitements inhumains.

Arrêté en 2019 après avoir passé sept ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres, Assange a passé cinq ans dans la prison de Belmarsh à Londres, où il a lutté contre son extradition vers les États-Unis. Son incarcération faisait suite à la diffusion par WikiLeaks de centaines de milliers de documents confidentiels en 2010, révélant des opérations militaires et diplomatiques américaines en Irak et en Afghanistan. Accusé d’espionnage par les États-Unis, il a finalement été libéré après un accord de plaider-coupable, ayant purgé une peine correspondant à sa détention provisoire.

Le témoignage de Julian Assange devant le Conseil de l’Europe marquera son premier discours public depuis sa libération. L’audience s’annonce décisive pour clarifier les enjeux entourant sa détention et l’impact plus large sur la liberté d’informer, un sujet au cœur des débats actuels sur la protection des lanceurs d’alerte et la transparence gouvernementale.

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L’Italie envisage la castration chimique pour violeurs et pédophiles

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L'Italie envisage la castration chimique pour violeurs et pédophiles

L’Italie fait un pas vers la légalisation de la castration chimique, avec l’approbation d’une commission dédiée à la rédaction de lois sur le traitement des délinquants sexuels violents.

L’Italie a franchi une étape importante vers la légalisation de la castration chimique, un traitement médical controversé destiné aux violeurs et pédophiles condamnés. Mercredi, la chambre basse du Parlement a approuvé la création d’une commission chargée d’élaborer des lois sur l’utilisation de médicaments bloquant les hormones pour réduire la libido des délinquants sexuels. Ce traitement, qui serait volontaire et réversible, vise à prévenir les récidives dans les cas de crimes sexuels violents.

Le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022, a fait de la sécurité une priorité, multipliant les lois répressives et augmentant les peines pour divers délits. L’initiative de la castration chimique, portée par la Ligue, un des partis d’extrême droite de la coalition, s’inscrit dans cette logique. Matteo Salvini, chef de la Ligue, a salué ce qu’il considère comme une « victoire » dans leur combat pour une justice plus ferme à l’égard des violeurs et pédophiles, qualifiant cette avancée de mesure de « bon sens ».

Cependant, cette proposition suscite une vive opposition. Des membres du Parti démocrate (centre-gauche) ont dénoncé une initiative qu’ils jugent inconstitutionnelle, arguant qu’elle réintroduit une forme de punition corporelle que le système juridique italien avait abandonnée depuis longtemps. Des groupes écologistes et de gauche ont également critiqué la Ligue pour son penchant, selon eux, vers la répression excessive, tandis que des voix centristes craignent une dérive vers des méthodes punitives archaïques.

La castration chimique, déjà pratiquée dans certains pays comme la Pologne, la Russie et certains États américains, consiste à administrer des substances qui inhibent la production de testostérone, réduisant ainsi la libido des individus. Bien que soutenue par des partisans de la fermeté en matière de justice, cette méthode soulève des doutes quant à son efficacité réelle pour prévenir les récidives. Des experts alertent également sur les effets secondaires physiques et psychologiques possibles, tandis que des groupes féministes rappellent que les violences sexuelles trouvent souvent leur origine dans des dynamiques socioculturelles plutôt que dans des pulsions sexuelles incontrôlables.

Malgré les divisions au sein de la classe politique italienne, cette décision marque un tournant dans la gestion des crimes sexuels violents en Italie. Reste à voir si ce projet controversé aboutira à une législation qui pourrait, selon certains, radicalement changer l’approche de la justice italienne en matière de délinquance sexuelle.

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