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Avec le décès de Georges Pernoud, « Thalassa » perd son capitaine

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Visage de « Thalassa » pendant près de quarante ans, l’animateur Georges Pernoud est décédé à l’âge de 73 ans après avoir partagé avec des millions de téléspectateurs sa passion de la mer… sous toutes ses formes.

« Il est décédé (dimanche) dans un hôpital en région parisienne des suites d’une longue maladie », a annoncé sa fille Fanny Pernoud à l’AFP.

Georges Pernoud avait créé ce magazine à la longévité exceptionnelle en 1975 et l’animait depuis 1980.

En 2017, suite à des changements de programmation qu’il déplorait, il avait préféré quitter le navire et avait présenté son dernier numéro le 30 juin, en duplex de Saint-Malo, ville chère à l’émission.

France 3 avait alors rendu hommage « à celui qui, à travers ses 1.704 numéros de +Thalassa+ depuis le 25 septembre 1975, a mené avec la rédaction de +Thalassa+ des reportages et des enquêtes de grande qualité sur le monde de la mer et ceux qui en vivent ».

« Grâce à Thalassa, Georges Pernoud avait réussi à faire connaître et aimer la mer à la France entière. Grand homme de télévision, il avait choisi #Marseille pour sa première émission, en 1975 ! », s’est souvenu Renaud Muselier, président LR de la région Alpes-Côte-d’Azur, sur Twitter.

« Son +Bonsoir+ de ténor restera. Son engagement pour la planète aussi. Pendant 40 ans d’émission, Georges Pernoud a beaucoup contribué à la prise de conscience écologique. Par la mer, il a révélé à des millions d’entre nous que nous sommes des terriens », a salué Eric Piolle, le maire EELV de Grenoble.

Rencontre avec des pêcheurs, découverte d’archipels, portrait du père Jaouen qui pratiquait la réinsertion de jeunes par la mer, reportages sur la Route du rhum, mais aussi sur le sauvetages de migrants, la pêche au thon ou les delphinariums… L’émission a abordé « tous les domaines sur fond bleu », se plaisait à dire l’animateur aux cheveux gris.

Studio-péniche

La mer n’était pourtant pas son élément de prédilection, a priori.

Né en 1947 au Maroc, Georges Pernoud est d’abord un amateur de montagne. Il fait ses débuts comme caméraman en 1968, travaille ensuite comme reporter et couvre sa première course à la voile autour du monde en 1973.

C’est là que la mer le prend dans ses filets. « La mer, c’est un autre monde où les seules choses qui comptent, c’est de flotter et avancer. Un monde où des choses absurdes deviennent très importantes, où le jour dure 24 heures », racontait-il des années plus tard à l’AFP. « On est obligés d’être tenaces en mer. C’est un monde humainement extrêmement formateur ».

Devenu rédacteur en chef adjoint chargé de l’image de FR3 (aujourd’hui France 3) en 1975, il crée la même année « Thalassa ». Il doit le nom à son père, helléniste.

Les trois premières années, l’émission est mensuelle, puis elle devient hebdomadaire et est diffusée le vendredi en première partie de soirée à partir de 1989, avec un générique culte où des formes marines se transforment sur une musique envoûtante et un fond bleu. Autre particularité de l’émission: son studio est une péniche amarrée en bord de Seine.

Solidement ancrée dans le paysage audiovisuel français, « Thalassa » remporte deux prix Albert-Londres dans les années 90.

« Tout l’argent de +Thalassa+ passe dans la production. Les sujets sont tournés à 70% en production interne et à environ 30% en coproduction. Nous n’achetons rien », se félicitait Georges Pernoud, également aux manettes de l’émission « Faut pas rêver » sur France 3.

Au début des années 2010, face à des audiences s’effritant, deux nouveaux présentateurs s’installent aux commandes, mais quittent le navire rapidement.

Pernoud, lui, part en 2017 et sera remplacé par Fanny Agostini, venue de BFMTV, qui restera deux saisons. Marié et père de deux filles, il avait publié son autobiographie en 2015, baptisée « Bon vent ».

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Décès : Le journaliste politique Jean-Pierre Elkabbach est mort à l’âge de 86 ans

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Décès : Le journaliste politique Jean-Pierre Elkabbach est mort à l'âge de 86 ans

Le célèbre journaliste politique et homme des médias Jean-Pierre Elkabbach est mort à l’âge de 86 ans.

Un intervieweur qui aura marqué son époque. La classe politique a rendu unanimement hommage au journaliste Jean-Pierre Elkabbach, mort mardi 3 octobre à l’âge de 86 ans. Le président Emmanuel Macron a salué mercredi un « monstre sacré du journalisme français ». Ce décès est intervenu « à la veille du 65e anniversaire de notre Ve République, lui qui était toujours là, à chacune de ses grandes dates, dans nos écrans ou sur nos ondes, pour en raconter les riches heures et en interroger les acteurs », a rappelé le chef de l’Etat.

« Il était insatiable par sa curiosité », a salué son prédécesseur François Hollande au micro de France Inter. Pour l’ancien président de la République, Jean-Pierre Elkabbach était « sans doute l’un des plus grands journalistes ». Il se souvient également d’un homme « respectueux de ce qu’était la politique ». « S’il était devenu journaliste, c’est parce qu’il voulait lui aussi sa place dans le destin de la France ou même du monde », assure l’ancien chef de l’Etat.

« Passionné de politique, boulimique d’information, intervieweur pugnace et sans concession, directeur de médias exigeant et visionnaire, Jean-Pierre Elkabbach a marqué de son empreinte toute une génération », a déclaré de son côté Nicolas Sarkozy sur la plateforme X.

Beaucoup se sont remémoré les entretiens sans concession menés par le journaliste, partageant leur expérience personnelle ou celle de leur famille politique. « Compagnon de route de la Ve République, Jean-Pierre Elkabbach aura marqué l’histoire médiatique de notre pays. Ses échanges mythiques avec Georges Marchais resteront gravés. J’ai apprécié, à mon tour, ses interviews, toujours respectueuses », a salué le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel.

« Ma première interview fut avec Jean-Pierre Elkabbach ! Autant une épreuve qu’une consécration », a confié l’ex-ministre LR Rachida Dati. Dans un registre tout aussi personnel, l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a confié que le journaliste était son « ami d’Oran ». « Nous avions en partage des souvenirs d’Afrique du Nord, des expressions que nous étions seuls à utiliser », ajoute-t-il, rendant hommage à « un journaliste habité par la passion de savoir, de comprendre et d’informer ».

« Beaucoup de tristesse à l’annonce du décès de Jean-Pierre Elkabbach. Travailleur infatigable, intervieweur inépuisable, je me souviens de notre première rencontre, au micro, et de ce sentiment de vertige, de stress, qui a vite laissé place à une relation cordiale et de confiance », a noté le ministre du Travail, Olivier Dussopt, tandis que le ministre des Finances, Bruno Le Maire, soulignait qu’il était un « observateur hors pair de notre vie politique nationale » qui a « cru toute sa vie dans la force de l’engagement public ».

De son côté, le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a également insisté sur la dimension de Jean-Pierre Elkabbach dans la politique moderne. « Il avait interrogé tous les chefs d’Etat depuis Valéry Giscard d’Estaing et fait vivre notre débat démocratique : Jean-Pierre Elkabbach, c’est plus d’un demi-siècle de journalisme politique, et des interviews mémorables », a-t-il écrit. « Le monde des médias perd un grand journaliste de caractère que les politiques redoutaient tant il était solide intellectuellement », a estimé le président du parti LR, Eric Ciotti.

Côté médias, « je suis très triste de la disparition de Jean-Pierre », a réagi sur franceinfo Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV. « C’était un intervieweur talentueux qui allait au combat et mettait des gants de boxe tous les jours parce qu’il voulait à chaque fois créer une espèce de tension. » L’écrivain et journaliste Philippe Labro a, lui, salué « très grand journaliste, sans doute le plus grand de sa génération », également sur franceinfo.

Il « était un dramaturge, il se vivait comme tel et il préparait ses interviews de cette façon-là », a salué sur France Inter Alain Duhamel, journaliste politique. Pour obtenir ses interviews, Jean-Pierre Elkabbach « avait ses stratégies » : « Il allait trois fois à Moscou pour avoir une chance de pouvoir au bout du compte interroger Vladimir Poutine. »

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L’ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l’âge de 98 ans

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L'ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l'âge de 98 ans

Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano, qui a été élu en 2006, a géré une phase particulièrement turbulente en Italie.

Il était considéré pendant des années comme le garant de la stabilité de l’Italie. L’ancien président italien Giorgio Napolitano (2006-2015), dirigeant historique du Parti communiste et promoteur de la construction européenne, est mort à l’âge de 98 ans, vendredi 22 septembre.

Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano a géré une phase particulièrement turbulente en Italie. Elu en 2006, il comptait prendre sa retraite à l’issue de son premier septennat au printemps 2013, après les législatives. Mais les résultats des élections, trop serrés, et l’incapacité des principaux partis à s’accorder sur un éventuel successeur, l’avaient contraint à reprendre du service. Dès son discours d’investiture, particulièrement dur envers les responsables politiques dont il avait dénoncé « la surdité » face aux exigences du pays, il avait annoncé qu’il ne resterait pas sept ans de plus et avait en effet démissionné en janvier 2015.

L’ensemble de la classe politique de la péninsule a rendu hommage à ce Napolitain, qui est reconnu pour sa modération, sa prudence et son sens de l’Etat. Giorgia Meloni, dirigeante du parti post-fasciste Fratelli d’Italia et « présidente du conseil » depuis octobre 2022 a sobrement présenté « les plus profondes condoléances » de son cabinet à la famille de l’ancien président.

L’actuel président de la République, Sergio Mattarella, a rappelé l’engagement européen de l’ancien député au Parlement de Strasbourg qui a mené « des batailles importantes pour le développement social, la paix et le progrès en Italie et en Europe ».

Dans un télégramme à sa veuve, le pape François, en voyage à Marseille, a quant à lui salué un homme ayant consacré son action politique à préserver « l’unité et la concorde » de son pays.

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Décès : Claude Got, l’expert de la sécurité routière en France, s’éteint à 87 ans

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Décès : Claude Got, l'expert de la sécurité routière en France, s'éteint à 87 ans

Figure éminente de la sécurité routière, Claude Got décède à 87 ans. Expert reconnu, il a marqué la prévention des accidents en France.

Claude Got, surnommé le « père de l’accidentologie » en France, est décédé en Belgique à l’âge de 87 ans. La Ligue contre la violence routière a confirmé cette nouvelle, mettant en avant le rôle essentiel de Claude Got dans le domaine de la sécurité routière.

Atteint de la maladie d’Alzheimer et profondément affecté par la perte de son épouse, Claude Got a choisi de mettre fin à sa vie en Belgique par le biais de l’euthanasie assistée, en accord avec ses souhaits.

Expert parmi les experts en accidentologie, Claude Got était une référence incontestée en matière de sécurité routière. Consulté par de nombreux gouvernements et constamment sollicité pour son expertise, il a travaillé en étroite collaboration avec la Ligue contre la violence routière pendant plus de deux décennies.

« Claude Got était une autorité dans le domaine de la sécurité routière. Ses conclusions étaient incontestables et faisaient autorité », a déclaré Jean-Yves Lamant, président de l’association. Il a souligné l’importance de la contribution de Claude Got pour la prévention des accidents et la sensibilisation aux enjeux de la sécurité routière.

La carrière de Claude Got a débuté en tant qu’interne des hôpitaux de Paris, avant de se spécialiser en pneumologie, réanimation et anatomie pathologique. En tant qu’anatomopathologiste, il a mené des autopsies d’accidentés pour approfondir les connaissances biomécaniques des lésions provoquées par les accidents.

Il a été membre du comité d’experts du Conseil national de sécurité routière (CNSR) et a également occupé le poste de président du collège scientifique de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies. Claude Got était également professeur honoraire à l’Université de médecine René-Descartes (Université Paris-Cité).

La disparition de Claude Got laisse un vide dans le domaine de la sécurité routière en France. Son expertise et son engagement resteront dans les mémoires comme un pilier de la lutte pour la sécurité sur les routes.

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