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Europe

Perturbations en Allemagne et au Royaume-Uni à cause de la neige

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Automobilistes piégés sur l’autoroute, centres de vaccination fermés, trains annulés: la neige paralysait mardi une partie de l’Allemagne, où au moins une personne est morte, et du Royaume-uni.

En Allemagne, des dizaines d’automobilistes et chauffeurs de poids-lourds ont été bloqués pendant la nuit sur une trentaine de kilomètres sur l’autoroute A2 près de Bielefeld (Rhénanie du nord-Westphalie) en raison de ces intempéries.

Plusieurs camions se sont renversés, entraînant la fermeture de l’autoroute dans les deux sens.

La plupart ont passé près de 16 heures dans leur véhicule, dans un froid glacial. Des secouristes leur ont fourni couvertures et boissons chaudes.

Situation « difficile »

Des images vidéo montrent des conducteurs frissonnants, blottis dans leur véhicule, se plaignant d’avoir passé des heures sans nourriture alors que la température a chuté à moins 12 degrés.

« La situation générale est difficile », a déclaré un porte-parole de la police de Bielefeld à la presse. « Il faudra beaucoup de temps pour que l’embouteillage se résorbe », a abondé une porte-parole du centre de contrôle autoroutier de la région.

Des automobilistes ont également été bloqués une partie de la nuit dans le centre de l’Allemagne, sur l’autoroute A4.

Le ministre des Transports, Andreas Scheuer, a appelé les habitants du nord et du centre de l’Allemagne à s’abstenir de circuler au moins jusqu’à mercredi.

Ces chutes de neige depuis 48 heures et la formation de congères ont également entraîné retards et annulations sur le réseau ferroviaire, selon la Deutsche Bahn. Plusieurs lignes longue distance sont concernées dans toute l’Allemagne.

Après de nouvelles chutes attendues dans le nord mardi et mercredi, ces précipitations devraient ensuite diminuer en intensité. Le froid devrait toutefois rester intense cette semaine, avec des températures proches des -20°C la nuit dans certaines régions.

Plusieurs localités, dont Francfort (centre), ont augmenté leurs capacités d’accueil et de prise en charge des sans-abris.

A Nuremberg (Bavière, sud), une partie de la population est privée de chauffage en raison d’un incendie dans une centrale électrique.

Ces intempéries ont fait au moins un mort en Allemagne. Un homme de 69 ans a été retrouvé sans vie mardi à proximité de son tracteur, dans la région de Saxe-Anhalt. Il serait mort de froid, selon la police locale.

Lundi, un homme avait été retrouvé mort dans la neige, à Bielefeld, sans que son décès soit à ce stade relié aux intempéries.

En alerte

La neige est tombée en abondance sur d’autres pays européens, de la Belgique au Danemark, en passant par l’Europe centrale.

La situation est particulièrement difficile dans une grande partie du Royaume-Uni, du sud de l’Angleterre à l’Ecosse au nord, en passant par une partie de l’Irlande du Nord.

Ces régions ont été placées mardi en alerte jaune en raison de chutes de neige susceptibles de perturber les déplacements par route ou rail, selon le service météorologique britannique (Met Office). Ce dernier met aussi en garde contre les risques de chute liés au verglas.

A Londres, la neige tombe en continu depuis mardi matin, recouvrant les parcs d’une fine couche blanche, sur laquelle des enfants s’amusent à faire de la luge.

Dans le Nord et l’Est, les chutes de neige pourraient atteindre jusqu’à 15 centimètres.

Plusieurs centres de vaccination contre le coronavirus ont dû fermer, à Ipswich et Colchester notamment, alors que le pays, actuellement confiné, poursuit sa campagne à marche forcée avec l’objectif de pouvoir relâcher progressivement les restrictions.

Plusieurs écoles, qui ne sont actuellement ouvertes que pour les enfants vulnérables ou ceux des travailleurs essentiels, ont également dû garder portes closes dans le sud-est de l’Angleterre et le Lincolnshire (est).

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale

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Allemagne : victoire inédite de l'extrême droite à une élection régionale

Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.

Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.

Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.

Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.

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