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Politique

Macron réunit le gouvernement pour redonner de l’élan aux réformes

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Emmanuel Macron mobilise mercredi le gouvernement autour d’une série de réformes qui, malgré le poids écrasant de la crise du Covid-19, doivent marquer la dernière année qu’il veut « utile » avant la présidentielle de 2022.

« Je gère la crise chaque jour: le matin, le midi, le soir. C’est mon obsession », a déclaré mardi Emmanuel Macron.

Même si cette urgence a totalement bouleversé la politique depuis près d’un an, « il est très important de montrer que les choses continuent à avancer », a-t-il précisé la semaine dernière.

C’est l’objectif du séminaire qui réunit les 42 membres du gouvernement à l’Elysée après le traditionnel Conseil des ministres. Ce dernier est précédé par un Conseil de défense, au cours duquel pourrait être décidé un durcissement du couvre-feu qui devrait être annoncé jeudi.

Il s’agit de « dessiner le cap des mois à venir, de faire le point sur tout ce qui a été mis en œuvre depuis le début du quinquennat et de dresser quelques perspectives d’avenir », résume le député Pierre-Alexandre Anglade, porte-parole de LREM.

Le chef de l’Etat est déterminé à « agir jusqu’aux derniers jours » du quinquennat, assure l’un de ses proches. Avec une priorité: pouvoir présenter « des résultats concrets » aux Français.

C’est dans ce but que la ministre de la transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin, présentera au séminaire un baromètre en ligne permettant d’évaluer l’avancée de 25 réformes prioritaires. « La crise sanitaire ne sera pas un prétexte, une excuse à la relégation de nos engagements de 2017 », a-t-elle expliqué, en affirmant que les Français voulaient « des résultats » car « ils n’en peuvent plus des promesses ».

Critiques cinglantes

La majorité cherche à contredire les critiques de l’opposition sur la faiblesse du bilan de la Macronie. « Au final, peu de choses auront été faites dans ce quinquennat, bloqué dès 2018 », a affirmé, cinglant, Gérard Larcher, le président LR du Sénat, dimanche dans le JDD.

« Depuis 2017, rien n’a changé en mieux », a également dénoncé la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, possible candidate en 2022, en estimant que la France avait « touché les limites du néolibéralisme ».

Face à ces attaques, Emmanuel Macron entend continuer sa politique du « en même temps » en envoyant des signaux aux électeurs de droite comme de gauche.

Pour rassurer les premiers, il affirme sa fermeté sur les dossiers régaliens avec les projets de loi sur la sécurité globale et contre le séparatisme islamiste, qui seront examinés dans les prochaines semaines.

Aux seconds, s’adressent les mesures pour promouvoir « l’égalité des chances », objet de différentes mesures sociales qu’il continuera à défendre lors de visites de terrain.

Parallèlement, seront examinés au printemps le projet de loi climat, issu de la Convention citoyenne, et la révision constitutionnelle pour intégrer la défense climatique dans la Constitution.

Le séminaire devrait en revanche se pencher sur l’opportunité de relancer la réforme emblématique des retraites, suspendue depuis près d’un an à cause de la crise. « Il y a toujours dans un passage gouvernemental des choses que l’on arrive pas à faire aboutir, ça en fait partie », a reconnu lundi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, tout en réaffirmant la nécessité d’une telle réforme.

Le gouvernement fera en outre le point sur l’application du plan de relance de 100 milliards d’euros présenté en septembre et qui doit désormais « arriver sur le terrain vite, fort et de manière tangible », selon Emmanuel Macron. Car il n’existera « pour nos concitoyens, nos forces économiques, nos travailleurs » que quand il se traduira en « projets concrets » et « utiles pour le pays », a-t-il averti mardi.

Le chef de l’Etat peut s’appuyer sur des sondages plutôt bien orientés. Avec une hausse de quatre points de l’approbation de son action, à 45%, malgré la vive polémique sur le lancement de la campagne de vaccination, selon un sondage Ifop-Fiducial diffusé mardi pour Paris Match et Sud Radio.

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Politique

Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base « de concessions réciproques »

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Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base "de concessions réciproques"

Le Parti Socialiste, sous la direction d’Olivier Faure, se dit prêt à entamer des pourparlers avec les macronistes et la droite pour former un gouvernement temporaire.

Dans une démarche inédite, le Parti Socialiste (PS) montre une ouverture significative envers les macronistes et Les Républicains (LR) pour constituer un gouvernement d’unité nationale. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a exprimé lors d’une interview sur franceinfo sa volonté de négocier des « concessions réciproques » afin de sortir de l’impasse politique actuelle. Cette proposition intervient dans un contexte où le pays ne peut se permettre de rester paralysé par les querelles partisanes.

La stratégie du PS repose sur un compromis temporel, envisageant la formation d’un gouvernement à durée limitée. Ce gouvernement serait le fruit d’une négociation préalable, orchestrée par un « préfigurateur » désigné par Emmanuel Macron. L’objectif est de trouver un terrain d’entente sur des sujets cruciaux, tels que les retraites, où le PS propose un gel de la réforme plutôt qu’une abrogation immédiate, afin de permettre une conférence de financement ultérieure. Cette approche pragmatique reflète une volonté de dialogue et de recherche de solutions concrètes.

Faure reconnaît que les discussions excluront les forces du Nouveau Front populaire, notamment les Insoumis, qui se sont auto-exclus du processus. Cependant, il invite Laurent Wauquiez et LR à participer aux négociations, sous réserve de concessions mutuelles. Cette ouverture illustre une flexibilité politique rare, où le PS accepte de faire des compromis sur des positions traditionnellement fermes, comme la réforme de l’ISF, où il envisage un rétablissement rapportant 15 milliards d’euros au lieu des trois initialement proposés.

Le PS, sans majorité absolue, se trouve contraint de naviguer dans un paysage politique fragmenté. Faure insiste sur le fait que son parti n’abandonne pas ses valeurs, mais qu’il est prêt à faire des concessions pour le bien commun. « Je suis prêt à entrer en discussion. Ça ne veut pas dire que je suis prêt à dire que je suis devenu macroniste », souligne-t-il, marquant ainsi une distinction claire entre compromis et reniement idéologique.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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