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Europe

Biden à Genève pour un sommet sous haute tension avec Poutine

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Après les messages d’unité avec les alliés, le tête-à-tête avec Vladimir Poutine: Joe Biden est arrivé mardi en Suisse à la veille d’une rencontre qui s’annonce particulièrement délicate avec son homologue russe.

Air Force One s’est posé à 16H23 (14H23 GMT) sur le tarmac de l’aéroport de Genève, en provenance de Bruxelles où le président américain a réaffirmé sa volonté de redonner force aux relations transatlantiques et d’adresser un message clair à Moscou.

« Notre alliance est solide. L’Otan est unie et les Etats-Unis sont de retour », a-t-il lancé. Et les relations sont apaisées. L’Union européenne et Washington ont annoncé mardi une trêve pour régler le conflit Airbus/Boeing, vieux de 17 ans, qui empoisonnait les relations entre les deux grands blocs économiques.

A l’égard de l’homme fort du Kremlin, le locataire de la Maison Blanche a adopté un ton résolument ferme ces derniers jours, promettant de dire sans détour quelles sont ses « lignes rouges ».

« Nous ne cherchons pas le conflit avec la Russie, mais nous répondrons si la Russie continue ses activités », a-t-il prévenu.

Point d’orgue de son premier déplacement à l’étranger, ce sommet est lourd d’enjeux pour Joe Biden. Il est le cinquième président américain que Vladimir Poutine va côtoyer depuis son arrivée au pouvoir fin 1999.

Dans un entretien à la chaîne américaine NBC, ce dernier a dit espérer que le président démocrate se montre moins impulsif que son prédécesseur républicain. Mais il a aussi saisi l’occasion pour souligner combien Donald Trump était, selon lui, un homme « talentueux ».

Ukraine, Bélarus, sort de l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, cyberattaques: les sujets de discorde sont nombreux et les discussions s’annoncent âpres et difficiles.

La Maison Blanche a volontairement fixé la barre assez bas: pas de grandes annonces à attendre mais un objectif dans la durée: rendre les relations entre les deux pays plus « stables et prévisibles ».

Lors du sommet du G7, en Cornouailles, Joe Biden a même laissé poindre une forme de fatalisme aussi. « Parce qu’il est Poutine », a-t-il répondu à une question sur l’inefficacité des avertissements et des sanctions contre Moscou.

Pour Vladimir Poutine, les experts s’accordent à dire qu’il a déjà eu ce qu’il voulait: la tenue du sommet comme illustration de l’importance de la Russie.

Or la reconnaissance de la puissance de la Russie est le leitmotiv de M. Poutine depuis deux décennies au pouvoir.

5 heures de discussions

Les deux dirigeants s’exprimeront chacun de leur côté mercredi à l’issue de leur rencontre, aucune conférence de presse commune n’est prévue.

Celle qui avait suivi la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki en juillet 2018 est encore dans tous les esprits à Washington.

Dans un étrange exercice, qui avait suscité un tollé jusque dans son camp, le président républicain avait semblé accorder plus de valeur aux propos de l’ancien homme fort du KGB qu’aux conclusions unanimes des agences de renseignement américaines sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016.

Durant les six premiers jours de son voyage, Joe Biden s’est employé, dans une série de sommets (G7, Otan, UE/USA), à rassurer les alliés des Etats-Unis.

Marquant, sur le fond comme sur la forme, le contraste avec les secousses et les invectives des années Trump, il a martelé que les Etats-Unis étaient de retour à la table du multilatéralisme, déterminés à jouer un rôle-clé, de la lutte contre la pandémie de Covid-19 à celle contre le changement climatique.

Joe Biden et Vladimir Poutine se retrouveront à la Villa La Grange, une magnifique bâtisse du XVIIIe siècle, posée au coeur de la ville et de son plus grand parc avec une vue imprenable sur le lac Léman.

Selon le Kremlin, les discussions, qui débuteront à 13H00 (11H00 GMT) devraient durer entre 4 et 5 heures.

Au programme: une rencontre en format réduit (les présidents américain et russe ainsi que les chefs de la diplomatie américaine et russe, Antony Blinken et Sergueï Lavrov), avant une séance de travail élargie.

Quelque 4.000 policiers, militaires et autres gardes de sécurité ont été déployés à Genève.

La ville avait déjà accueilli un sommet encore plus historique: le premier tête-à-tête entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev en 1985. La Russie restera encore l’Union soviétique pendant 6 ans, mais les trois jours de rencontre à Genève avaient marqué le début du dégel de la Guerre froide.

Europe

Julian Assange plaide pour la liberté d’informer lors d’une audition au Conseil de l’Europe

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Julian Assange plaide pour la liberté d'informer lors d'une audition au Conseil de l'Europe

Dans sa première apparition publique depuis sa libération, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a appelé à la défense de la liberté d’informer. Se décrivant comme victime d’une persécution par les États-Unis, il a insisté sur l’importance de continuer à lutter pour la vérité.

Mardi, Julian Assange, qui a passé plus d’une décennie cloîtré entre l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, est intervenu devant une commission du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Cette audition, consacrée à l’impact de sa détention et de sa condamnation sur les droits de l’homme, marque sa première déclaration publique depuis sa sortie de prison en juin dernier. Arrivé tôt dans la matinée, il a été accueilli par des applaudissements à son entrée dans l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), levant le poing en signe de détermination.

Durant son discours, Assange a exprimé ses regrets quant à l’évolution des conditions de transparence et de liberté d’expression. « Dire la vérité est de plus en plus stigmatisé, attaqué et affaibli », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur le fait que sa libération n’était pas le résultat d’un système judiciaire juste, mais d’un plaidoyer en faveur du journalisme.

Condamné pour avoir publié des documents classifiés révélant les opérations militaires et diplomatiques américaines, Assange avait, en juin dernier, conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine. Cet accord lui a permis de purger une peine déjà effectuée en détention provisoire et d’éviter une longue incarcération aux États-Unis. De retour en Australie depuis sa libération, il a toutefois réitéré devant le Conseil de l’Europe que son emprisonnement résultait de persécutions politiques, en lien avec son travail pour WikiLeaks.

Assange a rappelé les débuts de WikiLeaks en 2010, lorsque le site avait publié des centaines de milliers de documents sensibles, révélant des abus, des exécutions extrajudiciaires et des opérations de collecte de renseignements. Si ces révélations lui ont valu le soutien des défenseurs de la liberté de la presse, elles lui ont aussi attiré les foudres des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir mis des vies en danger.

Dans un appel poignant, il a exhorté les institutions comme l’APCE à faire en sorte que des situations similaires ne se reproduisent pas, appelant à la défense de la liberté d’expression et à la poursuite de la quête de vérité. Il a également mis en garde contre l’influence d’une minorité d’individus cherchant à faire taire les voix critiques.

Alors que l’APCE doit débattre de son cas sur la base d’un rapport le qualifiant de « prisonnier politique », le plaidoyer de Julian Assange pourrait avoir un impact sur sa demande de grâce présidentielle auprès de Joe Biden.

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Julian Assange attendu à Strasbourg pour témoigner devant le Conseil de l’Europe

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Julian Assange attendu à Strasbourg pour témoigner devant le Conseil de l’Europe

Le fondateur de WikiLeaks va s’exprimer pour la première fois depuis sa libération, un moment clé pour la liberté d’informer et les droits de l’homme.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’adressera pour la première fois depuis sa libération en juin dernier au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Ce témoignage marque une étape importante dans son long combat pour la liberté d’expression et la défense des droits de l’homme, alors que l’Assemblée parlementaire débattra d’un rapport crucial sur son affaire.

Assange sera présent pour répondre aux questions de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme concernant les répercussions de sa détention, tant sur sa propre situation que sur les droits humains à une échelle plus large, notamment en ce qui concerne la liberté journalistique. Ce témoignage intervient à la suite d’un rapport de l’Assemblée parlementaire qui qualifie Assange de « prisonnier politique » et appelle le Royaume-Uni à mener une enquête indépendante sur les conditions de sa détention, notamment sur des possibles traitements inhumains.

Arrêté en 2019 après avoir passé sept ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres, Assange a passé cinq ans dans la prison de Belmarsh à Londres, où il a lutté contre son extradition vers les États-Unis. Son incarcération faisait suite à la diffusion par WikiLeaks de centaines de milliers de documents confidentiels en 2010, révélant des opérations militaires et diplomatiques américaines en Irak et en Afghanistan. Accusé d’espionnage par les États-Unis, il a finalement été libéré après un accord de plaider-coupable, ayant purgé une peine correspondant à sa détention provisoire.

Le témoignage de Julian Assange devant le Conseil de l’Europe marquera son premier discours public depuis sa libération. L’audience s’annonce décisive pour clarifier les enjeux entourant sa détention et l’impact plus large sur la liberté d’informer, un sujet au cœur des débats actuels sur la protection des lanceurs d’alerte et la transparence gouvernementale.

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L’Italie envisage la castration chimique pour violeurs et pédophiles

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L'Italie envisage la castration chimique pour violeurs et pédophiles

L’Italie fait un pas vers la légalisation de la castration chimique, avec l’approbation d’une commission dédiée à la rédaction de lois sur le traitement des délinquants sexuels violents.

L’Italie a franchi une étape importante vers la légalisation de la castration chimique, un traitement médical controversé destiné aux violeurs et pédophiles condamnés. Mercredi, la chambre basse du Parlement a approuvé la création d’une commission chargée d’élaborer des lois sur l’utilisation de médicaments bloquant les hormones pour réduire la libido des délinquants sexuels. Ce traitement, qui serait volontaire et réversible, vise à prévenir les récidives dans les cas de crimes sexuels violents.

Le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022, a fait de la sécurité une priorité, multipliant les lois répressives et augmentant les peines pour divers délits. L’initiative de la castration chimique, portée par la Ligue, un des partis d’extrême droite de la coalition, s’inscrit dans cette logique. Matteo Salvini, chef de la Ligue, a salué ce qu’il considère comme une « victoire » dans leur combat pour une justice plus ferme à l’égard des violeurs et pédophiles, qualifiant cette avancée de mesure de « bon sens ».

Cependant, cette proposition suscite une vive opposition. Des membres du Parti démocrate (centre-gauche) ont dénoncé une initiative qu’ils jugent inconstitutionnelle, arguant qu’elle réintroduit une forme de punition corporelle que le système juridique italien avait abandonnée depuis longtemps. Des groupes écologistes et de gauche ont également critiqué la Ligue pour son penchant, selon eux, vers la répression excessive, tandis que des voix centristes craignent une dérive vers des méthodes punitives archaïques.

La castration chimique, déjà pratiquée dans certains pays comme la Pologne, la Russie et certains États américains, consiste à administrer des substances qui inhibent la production de testostérone, réduisant ainsi la libido des individus. Bien que soutenue par des partisans de la fermeté en matière de justice, cette méthode soulève des doutes quant à son efficacité réelle pour prévenir les récidives. Des experts alertent également sur les effets secondaires physiques et psychologiques possibles, tandis que des groupes féministes rappellent que les violences sexuelles trouvent souvent leur origine dans des dynamiques socioculturelles plutôt que dans des pulsions sexuelles incontrôlables.

Malgré les divisions au sein de la classe politique italienne, cette décision marque un tournant dans la gestion des crimes sexuels violents en Italie. Reste à voir si ce projet controversé aboutira à une législation qui pourrait, selon certains, radicalement changer l’approche de la justice italienne en matière de délinquance sexuelle.

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