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Culture

Avec la série Ovni(s), Melvil Poupaud s’aventure aux frontières du réel

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Une pluie de flamants roses, une boule à facettes géante, un pin’s volant, des Inuits… Et un Melvil Poupaud moustachu: Canal+ dévoile lundi Ovni(s), une nouvelle série burlesque et poétique, sorte d' »X-files » ancré dans la France des années Giscard.

On y suit les tribulations de Didier Mathure, un ingénieur spatial divorcé, plus préoccupé par son travail que ses enfants, qui se retrouve sur la sellette après l’explosion d’une fusée, en 1978.

Muté à la tête du Gepan, le groupe d’études des phénomènes aérospatiaux non-identifiés – réellement créé par le Cnes, l’agence spatiale française, en 1977 à Toulouse -, ce cartésien dans l’âme va voir ses certitudes vaciller au contact de collaborateurs loufoques, interprétés par Michel Vuillermoz, Daphné Patakia et Quentin Dolmaire.

En campant un ingénieur « rationaliste, un peu autoritaire, qui va « petit à petit partir en vrille et finir complètement illuminé », Melvil Poupaud s’est  frotté au « côté très burlesque » qu’il n’avait pas « vraiment exploré » dans ses films, visant un jeu entre « Marcello Mastroianni et Louis de Funès », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.

« Didier Mathure, c’est un peu Scully (la sceptique) qui devient Mulder (l’irrationnel) », résume Clémence Dargent, 30 ans, co-autrice de la série, en référence à X-Files, programme culte des années 90.

Mais « X-files, c’est la paranoïa », Ovni(s), c’est « sur l’enthousiasme », insiste son co-auteur, Martin Douaire, 36 ans.

Age d’or de l’ufologie

Géraldine Pailhas, Nicole Garcia ou encore Laurent Poitrenaux complètent le casting de cette fiction originale de 12 épisodes de 30 minutes, née sur les bancs de la Fémis.

« C’était notre projet de fin d’études », raconte Clémence Dargent, diplômée, comme son co-équipier, de la deuxième promotion du cursus série, lancé en 2013 par la prestigieuse école de cinéma.

En quête d’un « univers fort », les deux étudiants se sont plongés dans l’histoire du Gepan, dont Martin Douaire a découvert l’existence au détour d’une discussion sur les extra-terrestres… avec un chauffeur de taxi.

« Très vite, on a eu envie de faire une série d’époque » pour raconter « cet âge d’or de l’ufologie où les ovnis étaient un sujet de conversation très actuel », comme le montrent la création du Gepan ou les témoignages de « gens racontant leurs observations » dans des « images de l’Ina », selon Clémence Dargent.

En quête de possibles découvertes scientifiques à ses débuts, « à un moment où il y avait l’envie d’y croire », le Gepan, rebaptisé Geipan (pour groupe d’études et d’informations), s’apparente désormais plus à « un service public », unique en Europe, apportant des explications rationnelles aux soucoupes volantes et autres apparitions célestes, ajoute-t-elle.

Boîte à lulu

Dans le cadre de leurs recherches, les deux auteurs ont rencontré des membres du Gepan d’origine, des « passionnés » qui avaient l’impression d’être des « aventuriers au début d’une nouvelle science », relate Martin Douaire, ou encore le responsable de la structure de 2011 à 2016, Xavier Passot, qui gardait dans son « petit bureau » sa « boîte à lulu » contenant « les témoignages les plus farfelus ».

Ils ont aussi participé à des réunions ufologiques pour concevoir leur comédie, « sans plonger totalement dans le fantastique, ni être totalement sceptique », et en évitant la parodie, selon Clémence Dargent.

Sur la même longueur d’ondes, le réalisateur Antony Cordier (« Gaspard va au mariage ») s’est évertué à reconstituer les seventies sans s’en moquer. « On ne voulait pas faire un pastiche ou quelque chose de trop ironique », insiste le metteur en scène, qui a misé sur « l’élégance plutôt que l’humour dans les costumes ».

Côté décors, l’équipe « a eu la chance de trouver assez rapidement en Belgique, dans les anciens locaux de la RTBF (…), un lieu extrêmement grand, vaste, lumineux », peuplé d’un « tas de machines et d’ordinateurs datant des années 60-70 », un « jouet » idéal pour reproduire le Cnes.

Autre atout de la série: la bande-son du compositeur électro Thylacine, qui s’est « enfermé plusieurs nuits dans le musée du synthétiseur en Suisse », à Fribourg, usant de « tous les vieux synthés des années 70 » à sa disposition pour enregistrer « ses premiers thèmes », s’amuse Antony Cordier.

Bonne nouvelle, la saison 2 est déjà sur orbite.

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Culture

Techno aux fourneaux : à Marseille, un restau-salle de mix attire les DJs

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Techno aux fourneaux : à Marseille, un restau-salle de mix attire les DJs

Un restaurant marseillais transforme ses cuisines en scène de mix, attirant une foule de DJs et de gourmets du monde entier.

Dans l’emblématique Vieux-Port de Marseille, un restaurant unique en son genre a émergé, où la gastronomie rencontre les rythmes électroniques. Ce concept novateur, baptisé « Let Him Cook », a su captiver une audience internationale en mélangeant l’art culinaire et la performance DJ.

Le spectacle se déroule dans une cuisine où les chefs préparent les plats sous l’œil vigilant des caméras, tandis que des DJs, installés sur une petite scène improvisée, mettent l’ambiance avec des sets de musique variés. L’idée, lancée en août dernier, a rapidement pris de l’ampleur, avec près de 80 DJs ayant déjà participé à cette fusion inédite de gastronomie et de musique.

L’espace restreint de la cuisine impose une logistique complexe, mais Enzo Franceschi, l’un des chefs, confirme que cette expérience est désormais incontournable. « Cela nous aide à garder le rythme pendant les services intenses », explique-t-il, soulignant l’énergie positive que les DJs apportent à l’équipe. Carla Mo, une DJ locale, décrit l’expérience comme « immersive », où les odeurs de la cuisine et la musique créent une atmosphère unique.

Théo Ferrato, le jeune fondateur de 20 ans de « Let Him Cook », a voulu rompre avec l’esthétique froide souvent associée aux performances de musique électronique. « Dans une cuisine, tout est authentique, on ne peut pas tricher », affirme-t-il. Cette connexion entre les chefs et les DJs, selon lui, est la clé du succès du concept, qui explore les similitudes entre la création musicale et la préparation culinaire.

Le projet a vu le jour grâce à une volonté de réconciliation avec sa grand-mère vietnamienne, qui rêvait de voir Théo embrasser une carrière médicale. En montrant comment il pouvait unir ses passions pour la musique et la cuisine, il a su la conquérir. Aujourd’hui, le spectacle compte des millions de vues en ligne et attire des DJs du monde entier, de l’Amérique à l’Asie, chacun apportant sa touche culturelle et musicale.

Charles B., un DJ international avec une forte présence sur Instagram, témoigne de l’unicité de l’expérience : « J’ai joué dans des endroits incroyables, mais animer une cuisine de restaurant est une première pour moi. » Cet événement hybride, où l’on marie la haute gastronomie avec les pulsations de la scène électronique, continue de séduire les amateurs de bonne musique et de bonne chère, faisant de Marseille un nouveau lieu de pèlerinage pour les mélomanes et les gastronomes.

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Rachida Dati annonce un label pour « soutenir » et « valoriser » les discothèques

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Rachida Dati annonce un label pour "soutenir" et "valoriser" les discothèques

La ministre de la Culture, Rachida Dati, dévoile un nouveau label pour reconnaître et encourager les discothèques qui contribuent à la création artistique et à la sécurité.

Le 29 novembre 2024, la ministre de la Culture et du Patrimoine, Rachida Dati, a annoncé la création d’un label baptisé « Club Culture ». Cette initiative vise à identifier et à promouvoir les discothèques qui jouent un rôle actif dans le soutien à la création artistique et à la scène des DJs. Lors d’une allocution au club Mazette, situé dans le 12e arrondissement de Paris, elle a souligné l’importance de cette reconnaissance pour les acteurs de la vie nocturne.

L’objectif du label « Club Culture » est double : d’une part, il s’agit de valoriser les établissements qui s’engagent dans la lutte contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels, et d’autre part, de reconnaître leur contribution à la scène artistique. Rachida Dati a affirmé que ce label offrira aux discothèques un soutien tangible, en augmentant leur visibilité et en les protégeant face aux défis actuels du secteur. Elle a également mentionné que des critères précis seraient prochainement établis pour déterminer les établissements éligibles.

Ce label, qui sera attribué pour une période de trois ans, permettra aux clubs d’afficher fièrement l’appellation « Clubs Culture – lieux d’expression artistique et de fête ». Les discothèques sélectionnées seront listées dans un annuaire en ligne, accessible via le site du ministère de la Culture, facilitant ainsi leur identification par le public et les professionnels du secteur.

Rachida Dati a également mis l’accent sur l’importance de l’accessibilité pour tous les publics et de la parité dans la programmation artistique. Ces éléments seront pris en compte dans les critères d’attribution du label, soulignant ainsi l’engagement du gouvernement à faire des discothèques des espaces culturels inclusifs et dynamiques.

Cette annonce marque une reconnaissance officielle de l’importance des discothèques dans le paysage culturel français, les positionnant comme des acteurs essentiels de la création et de la diffusion artistique, tout en renforçant leur rôle social et culturel.

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Affaire Slimane : une seconde plainte pour harcèlement sexuel déposée contre le chanteur

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Affaire Slimane : une seconde plainte pour harcèlement sexuel déposée contre le chanteur

Après une première plainte pour harcèlement sexuel, le chanteur Slimane est à nouveau mis en cause pour des faits d’agression sexuelle survenus lors d’une fête post-concert.

La carrière de Slimane, révélé par l’émission The Voice, est ébranlée par une série d’accusations de harcèlement sexuel. Le chanteur de 35 ans est désormais confronté à une seconde plainte, déposée cette fois pour agression sexuelle et tentative d’agression sexuelle. Les événements en question se seraient produits lors d’une célébration privée après un concert au Zénith de Saint-Étienne.

Cette nouvelle plainte a été déposée par un technicien lumière, âgé de 33 ans, qui travaillait pour Play Two, la société productrice de la tournée de Slimane. La nuit du 17 décembre 2023, après un spectacle réussi, une fête en coulisses a été organisée pour l’équipe technique et l’artiste. C’est dans ce contexte festif que l’agression aurait eu lieu. Selon le plaignant, Slimane l’aurait saisi par les hanches, une action qui a été interrompue par l’intervention du frère du chanteur. Des témoins auraient capturé la scène sur vidéo, mais à la demande du frère de Slimane, ces preuves auraient été effacées.

Suite à cet incident, le technicien et trois de ses collègues ont décidé de rompre leur contrat avec l’artiste. Ils reprochent à Play Two d’avoir minimisé l’incident, le qualifiant de simple « fête ». Cette réaction a visiblement contribué à l’escalade des tensions et à la décision des plaignants de quitter la tournée.

L’enquête préliminaire ouverte à la suite de la première plainte pour harcèlement sexuel se trouve maintenant élargie avec ces nouvelles accusations. Le parquet de Saint-Étienne est désormais saisi de l’affaire, et l’entourage de Slimane reste silencieux face à ces allégations.

Cette série de plaintes soulève des questions sur le comportement du chanteur et sur la gestion de ces incidents par les structures qui l’entourent. L’industrie du spectacle, souvent sous le feu des projecteurs pour des raisons similaires, se voit une fois de plus confrontée à la nécessité de réexaminer les conditions de travail et les rapports de pouvoir au sein des équipes artistiques.

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