Faits Divers
Attaque de Rambouillet: un assaillant radicalisé avec des « troubles de personnalité »
L’attaque mortelle vendredi d’une agente dans le commissariat de police de Rambouillet, près de Paris, a été commise par un Tunisien de 36 ans dont la radicalisation « paraît peu contestable » et qui présentait « certains troubles de personnalité », a indiqué dimanche le procureur antiterroriste.
Plusieurs éléments accréditent la piste du passage à l’acte d’un homme radicalisé en quelques mois, depuis l’automne, a annoncé devant la presse le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard.
Une « rapide exploitation » du téléphone de l’agresseur, Jamel Gorchene, a révélé « qu’il avait, immédiatement avant de passer à l’acte, consulté des vidéos de chants religieux glorifiant le martyr et le jihad », a-t-il précisé.
Le procureur a aussi évoqué ses publications sur Facebook qui ont révélé, à compter de l’automne dernier, « une adhésion à une idéologie légitimant la violence contre ceux ayant offensé le prophète ».
Ainsi, « le 24 octobre 2020, quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty (par un islamiste dans les Yvelines, ndlr), l’auteur s’associait à une campagne de soutien au prophète face aux offenses qui lui seraient faites », a souligné M. Ricard.
« Un Coran » et « un tapis de prière » ont été saisis dans son scooter et son cabas. Et, peu avant le drame, une caméra de vidéosurveillance a filmé l’assaillant se dirigeant vers « une salle de prière provisoire », sans que les images ne permettent d’affirmer qu’il y est entré « directement ». Il a été vu rejoindre le centre-ville un peu plus d’une heure après.
« Si la radicalisation de l’agresseur paraît peu contestable, la présence de certains troubles de personnalité a pu aussi être observée », a relevé M. Ricard.
En garde à vue, le père de Jamel Gorchene a évoqué la « pratique rigoureuse de l’islam » de son fils et « des troubles du comportement » observés chez lui « en début d’année ».
Il avait bénéficié de deux consultations psychiatriques à l’hôpital de Rambouillet en février. Cependant « son état n’a nécessité ni hospitalisation ni traitement », a relevé M. Ricard. Revenu en Tunisie entre le 25 février et le 13 mars, il était apparu « dépressif », ont dit un cousin et une cousine à Msaken.
La Tunisie, dont la France sollicite la collaboration dans cette enquête, a condamné « énergiquement » l’attaque, dans un communiqué de son ambassade. Elle dénonce un « acte barbare (intervenant) en plein mois de Ramadan, mois saint qui incarne plutôt les valeurs de la tolérance et de la fraternité entre les individus ».
A 14H25, vendredi, Jamel Gorchene, « écouteurs sur les oreilles », a poignardé à l’abdomen et à la gorge Stéphanie M. – agente administrative de 49 ans sans arme ni uniforme – dans le sas du commissariat. Selon des témoins, l’assaillant a crié « Allah Akbar ».
En riposte, un brigadier de police a fait feu à deux reprises sur l’agresseur qui refusait « de lâcher le couteau » avec « une lame de 22 cm ». Tombé au sol, il a lancé « son couteau en direction des policiers », selon le procureur.
Trois gardes à vue
Les gardes à vue du couple qui avait domicilié administrativement l’assassin ont été levées dimanche en fin de journée « sans poursuite à ce stade », a indiqué une source judiciaire.
Le père de Jamel Gorchene, placé en garde à vue après les faits, et deux cousins de l’auteur, interpellés samedi et dimanche, sont toujours entendus.
L’assaillant, chauffeur-livreur, était inconnu des services de renseignement et de la justice. Mais son mode opératoire correspond aux appels récurrents du groupe Etat islamique à s’attaquer aux forces de l’ordre.
Il « n’avait pas été porteur de menaces, on n’avait pas détecté de signes de radicalisation », a déclaré samedi le coordonnateur national du renseignement Laurent Nuñez, ajoutant: « cela devient très compliqué (…) de détecter ce genre de profil » commun aux « huit attaques » commises en France depuis la tuerie de la préfecture de police de Paris en octobre 2019.
« Hommage »
Originaire de Msaken, sur la côte est de la Tunisie, Jamel Gorchene était arrivé clandestinement en France en 2009 et avait été régularisé dix ans plus tard. Il avait obtenu en décembre un titre de séjour valable un an.
L’attaque de Rambouillet est « la 17e action terroriste islamiste commise en France depuis 2014 contre les forces de l’ordre », a rappelé M. Ricard.
Neuf fonctionnaires de police ou militaires sont morts et près d’une vingtaine ont été blessés dans ces agressions, souvent commises avec un simple couteau.
Le Premier ministre Jean Castex avait réuni samedi à Matignon les ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Armées et services concernés. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin doit présenter mercredi en Conseil des ministres un projet de loi, en préparation depuis plusieurs semaines, pour renforcer la lutte contre le terrorisme.
Un hommage sera rendu à Stéphanie M. lundi à 17H30 devant l’hôtel de ville de Rambouillet.
A la même heure, les syndicats Unité-SGP-Police et FSMI FO ont appelé les forces de l’ordre à « se rassembler symboliquement devant leur bâtiment ».
Faits Divers
Pas-de-Calais : Un jeune Yéménite découvert mort sur une plage
Une nouvelle tragédie frappe les côtes françaises, où le corps d’un jeune Yéménite a été retrouvé sur une plage du Pas-de-Calais, soulignant la gravité des tentatives de migration clandestine.
Mercredi dernier, le littoral du Pas-de-Calais a été le théâtre d’une découverte macabre lorsqu’un jeune homme yéménite, âgé d’une vingtaine d’années, a été trouvé mort sur la plage de Sangatte. Cette plage, déjà tristement célèbre pour les drames liés à l’immigration clandestine, a vu se dérouler une scène de désolation au petit matin. Le corps, repéré par des membres de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS), était allongé près de l’eau, entouré par une équipe de policiers tentant de comprendre les circonstances de ce décès.
Cette découverte n’est hélas pas isolée. Depuis plusieurs mois, les plages du Pas-de-Calais sont devenues un lieu de recueillement forcé pour des familles de migrants qui ont perdu des proches dans des tentatives de traversées périlleuses vers l’Angleterre. L’année 2024 a été particulièrement meurtrière avec un bilan de 77 migrants décédés, un record sombre depuis l’intensification des traversées en 2018.
L’analyse de cette situation révèle une crise humanitaire de plus en plus pressante. Les conditions de ces traversées sont souvent désastreuses, avec des embarcations de fortune incapables de résister aux eaux tumultueuses de la Manche. Le drame de ce jeune Yéménite rappelle que derrière chaque statistique se cache un être humain, une famille déchirée par la perte.
De plus, le rythme des tentatives de traversée ne semble pas ralentir, même en plein hiver. La préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord a récemment signalé avoir secouru 84 personnes dont l’embarcation était en détresse. Ces opérations de sauvetage, bien que cruciales, montrent à quel point les migrants sont prêts à risquer leur vie pour atteindre ce qu’ils perçoivent comme une terre d’asile.
L’enquête ouverte suite à cette découverte vise à éclaircir les circonstances exactes de la mort du jeune homme. Cependant, au-delà de cette enquête, il est urgent de s’interroger sur les solutions à apporter pour éviter de telles tragédies. Les actions humanitaires et les politiques de migration doivent être repensées pour offrir des alternatives viables et sécurisées aux migrants, plutôt que de les laisser se jeter dans les bras de la mer en quête d’une vie meilleure.
Faits Divers
Début à Montpellier du procès d’une femme jugée pour avoir affamé sa fille de 13 ans jusqu’à la mort
Une mère de 54 ans est accusée d’avoir infligé des actes de torture et de barbarie à sa fille de 13 ans, la conduisant à une mort par inanition. Le procès, qui s’ouvre à Montpellier, pourrait se conclure par une condamnation à la réclusion à perpétuité.
Le tribunal de Montpellier accueille à partir de ce lundi un procès qui promet d’être bouleversant. Sandrine Pissarra, 54 ans, est inculpée pour avoir causé la mort de sa fille Amandine, 13 ans, par un régime de privation alimentaire extrême. La mère, déjà mère de huit enfants, fait face à des charges d’actes de torture ou de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Son compagnon, Jean-Michel Cros, 49 ans, comparaît également, accusé de complicité par omission de soins et d’aliments, pouvant lui valoir jusqu’à 30 ans de réclusion.
Le 6 août 2020, Amandine décédait d’un arrêt cardiaque à Montblanc, dans l’Hérault, pesant à peine 28 kg pour 1,55 m. Les expertises médicales ont révélé un état de cachexie, une septicémie et un possible syndrome de renutrition inappropriée. Les conditions de sa mort sont particulièrement tragiques, perte de dents, cheveux arrachés, et une maigreur extrême, signes d’un long calvaire.
Sandrine Pissarra a tenté de justifier la mort de sa fille en évoquant des troubles alimentaires non confirmés. Cependant, les éléments recueillis par l’enquête suggèrent un tableau bien différent, celui d’une mère violente et colérique, capable de transposer sa rancœur envers l’ex-compagnon d’Amandine sur l’enfant elle-même. Selon les experts, Amandine était systématiquement maltraitée depuis son plus jeune âge, privée de nourriture, soumise à des punitions physiques et psychologiques, et souvent enfermée dans un débarras.
Les faits les plus graves remontent au premier confinement lié au Covid-19 en mars 2020, période durant laquelle Amandine a été retirée de l’école, ce qui a accentué son isolement et sa vulnérabilité. Les actes de cruauté se sont alors intensifiés, menant à la dénutrition fatale de l’adolescente.
Le verdict, attendu vendredi au plus tard, pourrait marquer un tournant dans la jurisprudence sur les actes de torture et de barbarie au sein de la sphère familiale.
Faits Divers
Seine-et-Marne : un fourgon Brink’s perd 36 000 euros de billes en argent
Un incident exceptionnel a eu lieu sur une autoroute de Seine-et-Marne, où un fourgon Brink’s a perdu des milliers d’euros en billes d’argent. Voici les détails de cet événement surprenant.
Vendredi dernier, un convoi de la société de transport de fonds Brink’s a subi une mésaventure inédite sur l’autoroute A4, à la hauteur du péage de Réau en Seine-et-Marne. En provenance de Lyon et en direction de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le véhicule transportait une cargaison de billes en argent pur, destinées à l’industrie bijoutière, d’une valeur totale de 930 000 euros.
L’incident s’est produit lorsque le chargement, mal arrimé, a glissé de son support et a violemment percuté les portes arrière du fourgon, entraînant leur ouverture. Les sacs contenant les billes d’argent se sont alors déversés sur la chaussée, créant une situation chaotique mais aussi une occasion inespérée pour certains automobilistes.
Rapidement alertée, la société d’autoroute a pris des mesures pour sécuriser la zone. Les agents ont tenté de récupérer le plus possible de ces précieuses billes. Toutefois, malgré leurs efforts, une partie de la cargaison, estimée à 36 000 euros, reste introuvable. Cette perte représente deux sacs de billes d’une valeur de 18 000 euros chacun.
Face à cette situation inhabituelle, Brink’s a décidé de porter plainte contre X pour vol simple. La CRS autoroutière Est Île-de-France a été chargée de l’enquête, suspectant que certains automobilistes aient pu profiter de l’occasion pour s’emparer des billes d’argent éparpillées.
Comment un tel chargement a-t-il pu se détacher et causer une telle perte ? La réponse à cette interrogation est d’autant plus attendue que la sécurité des transports de valeurs est un enjeu crucial pour ces sociétés.
Pour l’heure, les autorités et Brink’s espèrent que les deux sacs manquants seront retrouvés ou que des témoins se manifesteront pour aider à éclaircir les circonstances de cet événement insolite. Cet incident rappelle à tous que, même dans un monde où la sécurité est censée être maximale, des imprévus peuvent toujours survenir.
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