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Planète – Nucléaire: la Chine appelle la Russie et les Etats-Unis à réduire leurs arsenaux

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Engagé avec les autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU à refuser toute « guerre nucléaire », Pékin a appelé mardi Washington et Moscou à réduire leurs arsenaux et déclaré qu’il continuerait à « moderniser » le sien.

Dans une rare unanimité, les cinq puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France — ou « P5 ») ont déclaré lundi d’une seule voix qu’elles s’engageaient à prévenir la propagation des armes atomiques.

Elles ont assuré qu’une « guerre nucléaire ne pouvait être gagnée et ne doit jamais être menée », martelant que ces armes « tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre ».

Ce concept de guerre nucléaire ingagnable avait été évoqué en 1985 à Genève par les chefs d’Etat soviétique Mikhaïl Gorbatchev et américain Ronald Reagan. Il n’avait jamais été repris à son compte par le P5.

Avant la 10e conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération (TNP), prévue en janvier mais reportée à une date ultérieure pour cause de pandémie, les signataires ont également promis de renforcer leurs mesures pour « empêcher l’utilisation non autorisée ou non intentionnelle d’armes nucléaires ».

« C’est effectivement un document historique », a salué mardi devant la presse Fu Cong, directeur général du service de contrôle des armements au ministère chinois des Affaires étrangères.

Pékin rejette régulièrement les invitations de Washington à rejoindre des discussions américano-russes sur la réduction de leurs armes nucléaires, soulignant que les arsenaux des Américains et des Russes sont bien plus importants que le sien.

« Irréversible »

Selon les estimations de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les Etats-Unis disposent de 5.550 armes nucléaires et la Russie de 6.255 – contre 350 pour la Chine.

« Les Etats-Unis et la Russie possèdent encore 90% des têtes nucléaires de la planète. Ils doivent réduire leur arsenal nucléaire de manière irréversible et juridiquement contraignante », a estimé Fu Cong.

Des médias britanniques et américains ont publié ces derniers mois des informations selon lesquelles Pékin a atteint un haut niveau d’expertise dans les missiles dits « hypersoniques » — à la trajectoire plus imprévisible et capables d’emporter des têtes nucléaires.

La Chine aurait selon eux testé un nouveau missile hypersonique capable de lancer à son tour un projectile, une technologie dont ni les Etats-Unis ni la Russie ne disposeraient actuellement.

« La Chine a toujours adopté la politique de non-recours en premier aux armes nucléaires et nous maintenons nos capacités nucléaires au niveau minimal requis pour notre sécurité nationale », a souligné Fu Cong.

« La Chine continuera à moderniser son arsenal nucléaire pour des questions de fiabilité et de sécurité. Les armes nucléaires vieillissent, également. Nous devons nous assurer que les nôtres sont à la page et peuvent servir de moyen de dissuasion. »

En pleine négociation avec l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de la bombe atomique, le P5 a souligné lundi son « objectif ultime » d’un monde « exempt d’armes nucléaires », selon un communiqué de la présidence française qui coordonne les travaux de ces pays.

De nouvelles discussions

Lundi, Moscou s’était félicité d’une déclaration qui « contribuerait à réduire le niveau des tensions internationales ».

L’engagement des cinq puissances intervient à une semaine d’une négociation russo-américaine à Genève sur les traités de contrôle de l’armement nucléaire et la situation à la frontière russo-ukrainienne.

Les déclarations se sont multipliées récemment sur le caractère volatil de la géopolitique mondiale, entre tensions sino-américaines sur Taïwan et l’Indopacifique, bruits de bottes en Ukraine et crises multiples au Moyen-Orient.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’était lui-même alarmé en décembre dans une tribune.

« Compte tenu du stockage de plus de 13.000 armes nucléaires dans les arsenaux du monde entier, combien de temps notre chance peut-elle durer? », s’interrogeait-il.

Le TNP, entré en vigueur en 1970 afin d’empêcher la propagation des armes nucléaires, compte 191 Etats parties.

Les cinq signataires de lundi sont les cinq Etats juridiquement reconnus par le traité comme « dotés de l’arme nucléaire ». Trois autres pays considérés comme détenteurs – Inde, Pakistan et Israël – sont non-signataires. La Corée du Nord a pour sa part dénoncé le TNP.

Les déclarations du P5 interviennent aussi alors que des négociations ont repris à Vienne pour relancer l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien (JCPOA) — devenu moribond après le retrait des Etats-Unis en 2018.

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COP28: la France « stupéfaite » et « en colère » après les déclarations de l’Opep

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COP28: la France "stupéfaite" et "en colère" après les déclarations de l'Opep

La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a affirmé samedi être « stupéfaite » et fait part de sa « colère », après les déclarations de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) demandant à ses pays membres le rejet d’un accord ciblant les énergies fossiles à la COP28.

« Je suis stupéfaite de ces déclarations de l’Opep. Et je suis en colère », a déclaré la ministre depuis Dubaï, rappelant que « les énergies fossiles sont responsables de plus de 75% des émissions de CO2 » et « qu’il faut en sortir si on veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré ». « La position de l’OPEP met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres qui sont les premières victimes de cette situation », a-t-elle ajouté.

« Je compte sur la présidence de la COP pour ne pas se laisser impressionner par ces déclarations et pour porter un accord qui affirme un objectif clair de de sortie des énergies fossiles », a aussi affirmé Mme Pannier-Runacher.

Dans un courrier daté de mercredi, et authentifiée par un pays membre destinataire, le secrétaire général de l’Opep Haitham al-Ghais « presse » ses membres et leurs délégations à la COP28 de « rejeter proactivement tout texte ou toute formulation qui cible l’énergie, c’est-à-dire les combustibles fossiles, plutôt que les émissions de gaz à effet de serre ».

La lettre est adressée aux 13 membres de l’Opep, dont l’Irak, l’Iran, les Emirats arabes unies, qui président cette année la conférence climatique des Nations unis, et l’Arabie saoudite, en première ligne pour s’opposer à la sortie des énergies fossiles.

Le courrier est aussi envoyé aux dix pays associés, comme le Mexique, l’Azerbaïdjan, la Russie ou la Malaisie, tous présents à Dubaï.

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La COP28 détient le record du nombre de lobbyistes des énergies fossiles, selon des ONG

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La COP28 détient le record du nombre de lobbyistes des énergies fossiles, selon des ONG

Selon la coalition Kick Big Polluters Out, la COP28 est envahie par les lobbyistes des énergies fossiles, mettant en danger les discussions sur le changement climatique.

La 28e Conférence des Parties (COP28) de l’ONU sur le climat, actuellement en cours à Dubaï, est marquée par la présence massive de lobbyistes des énergies fossiles. Selon une étude de la coalition Kick Big Polluters Out (KBPO), au moins 2 456 lobbyistes représentant ces industries ont obtenu une accréditation pour participer à l’événement, un chiffre quatre fois supérieur à celui de la précédente COP27.

La situation est si préoccupante que les ONG affirment que ces lobbyistes sont la principale raison pour laquelle la COP28 est plongée dans un brouillard de déni climatique. Cette augmentation massive du nombre de lobbyistes des énergies fossiles menace sérieusement les discussions sur le changement climatique et les mesures à prendre pour lutter contre ce problème mondial.

Si l’on considère ces lobbyistes comme une délégation, ils constitueraient la troisième plus grande présence à la COP28, derrière le Brésil et les Émirats arabes unis. Cette présence massive dépasse largement celle des délégations des dix pays les plus vulnérables au changement climatique, ainsi que celle des représentants des populations indigènes.

Parmi les lobbyistes des énergies fossiles accrédités, on trouve des personnalités influentes telles que Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, accrédité par la France. L’Italie a emmené des cadres d’Eni, tandis que l’Union européenne a fait venir des employés de BP, Eni et ExxonMobil. Les organisations professionnelles ayant le statut d’observateur à la COP ont également mobilisé leur contingent d’employés de Shell, TotalEnergies ou Equinor. Notons également que le président émirati du sommet, Sultan al-Jaber, est lui-même directeur de la compagnie pétrolière nationale, Adnoc.

La présence massive de lobbyistes des énergies fossiles à la COP28 suscite des inquiétudes quant à l’impact sur les décisions et les engagements pris lors de cette conférence cruciale. Le retrait progressif des énergies fossiles, notamment le pétrole, le gaz et le charbon, est au cœur des enjeux de la COP28, et la présence de ces lobbyistes soulève des questions sur leur rôle et leur influence dans les négociations climatiques.

Cette situation met en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre la participation d’acteurs industriels et la prise de décisions visant à lutter efficacement contre le changement climatique. Les ONG et les défenseurs de l’environnement appellent à une plus grande transparence et à des mesures pour réduire l’influence des intérêts industriels sur les discussions climatiques mondiales.

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COP28: une vingtaine de pays appellent à tripler le nucléaire dans le monde d’ici 2050

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COP28: une vingtaine de pays appellent à tripler le nucléaire dans le monde d'ici 2050

Appel à l’expansion de l’énergie nucléaire lors de la COP28 pour réduire la dépendance au charbon et au gaz.

Lors de la COP28, une vingtaine de pays, dont les États-Unis, la France et les Émirats Arabes Unis, ont conjointement appelé à tripler les capacités de production d’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050 par rapport à 2020. Cette initiative vise à réduire la dépendance aux énergies fossiles, en particulier au charbon et au gaz, qui constituent un enjeu majeur de la lutte contre le changement climatique.

L’annonce a été faite par John Kerry, l’émissaire américain pour le climat, lors d’un événement à Dubaï, en présence de dirigeants tels que le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre belge Alexander de Croo. Toutefois, il est à noter que la Chine et la Russie, deux importants constructeurs de centrales nucléaires dans le monde actuel, n’ont pas signé cette déclaration.

Le texte de la déclaration reconnaît le rôle essentiel de l’énergie nucléaire dans la réalisation de la neutralité carbone d’ici 2050 et dans le maintien de l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, tel que stipulé dans l’Accord de Paris.

John Kerry a souligné : « Nous savons par la science, la réalité des faits et des preuves qu’on ne peut pas atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 sans le nucléaire. » De nombreux signataires ont partagé cet avis, considérant l’énergie nucléaire comme une source stable et à faibles émissions de gaz à effet de serre, essentielle pour la sécurité énergétique et la décarbonisation.

Les pays signataires ont également appelé les actionnaires des institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale, à inclure le nucléaire dans leurs financements. Rafael Grossi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a souligné que certaines institutions financières avaient des dispositions statutaires excluant le nucléaire, ce qu’il considère comme obsolète.

L’énergie nucléaire est considérée par ses défenseurs comme une solution modulable, produisant peu de gaz à effet de serre, pour produire une électricité propre et abondante. Cependant, certains militants de l’environnement font valoir les risques liés aux accidents nucléaires, la gestion des déchets à long terme et les coûts élevés associés à cette source d’énergie. La question de l’acceptabilité sociale et des garanties de sécurité reste donc au centre des débats sur l’expansion du nucléaire pour lutter contre le changement climatique.

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