France
Miss France: 30 candidates en lice pour un concours qui se veut plus moderne
Tatouages, mariage et limite d’âge: le concours Miss France, dont la 93e édition se tient samedi soir près de Châteauroux, a décidé cette année de faire voler en éclats plusieurs tabous pour moderniser un concours de beauté populaire mais souvent décrié.
Trente miss régionales tenteront de succéder à Diane Leyre, lauréate de l’édition 2022. Âgées de 18 à 26 ans, les candidates viennent d’horizons variés: étudiantes en médecine, en tourisme ou en commerce, kinésithérapeute, maquilleuse, infirmière…
Jusqu’alors, seules les femmes entre 18 et 24 ans, n’ayant pas d’enfant et mesurant au minimum 1,70 m pouvaient prétendre au titre envié de Miss France.
Si la taille minimum demeure, le concours a décidé cette année d’élargir ses critères de sélection: il est désormais ouvert à toutes les femmes de plus de 18 ans, sans limite d’âge, y compris mariées, avec ou sans enfants. Une règle qui s’applique même pour les femmes transgenres, « à partir du moment où la candidate a un état civil féminin », précise Alexia Laroche-Joubert, nouvelle présidente de la société Miss France.
En juin, une candidate transgenre, la comédienne Andréa Furet (20 ans), s’était présentée à l’élection de Miss Paris, où elle est arrivée deuxième dauphine.
Autre innovation, les tatouages visibles sont désormais autorisés.
« Les modalités du concours qui ont changé ne sont que le reflet de la société actuelle », explique Cindy Fabre, Miss France 2005 et nouvelle directrice du concours. « Rares sont les filles qui ne sont pas tatouées. Il fallait qu’on s’adapte à cela ».
« Coup de peinture »
De plus, « on peut aussi être maman et concourir. Tout est une question d’organisation », estime Cindy Fabre. « Les papas ont aussi un rôle plus investi qu’auparavant. Nous tenons compte de tout cela ».
Une idée contestée par Geneviève de Fontenay, 90 ans, « Miss des Miss », pour qui la maternité est incompatible avec le planning d’une reine de beauté.
L’assouplissement des critères n’a visiblement pas encore révolutionné les moeurs du concours. Si deux des 30 candidates en lice samedi sont tatouées (Miss Languedoc et Miss Nord-Pas-de-Calais), aucune n’est mère de famille et les trois doyennes n’ont que 26 ans (Miss Lorraine, Miss Nouvelle-Calédonie et Miss Picardie).
L’association « Osez le féminisme » n’est pas plus convaincue par ces évolutions, « un coup de peinture blanche sur un mur moisi » selon sa porte-parole Fabienne El Khoury.
L’association a engagé une procédure devant le conseil des prud’hommes de Bobigny contre les « critères discriminatoires » du concours Miss France. La décision est attendue le 6 janvier.
Sur la forme, la soirée, présentée en direct sur TF1 par Jean-Pierre Foucault et Sylvie Tellier, devrait rester des plus classiques, avec des tableaux inspirés des grands succès du box office, comme « Titanic », James Bond ou Amélie Poulain. Les 15 finalistes seront annoncées lors d’une séquence à la façon des Oscars.
Le jury présidé par Francis Huster, réunira notamment la championne de judo Clarisse Agbegnenou, le producteur Dominique Besnehard ou le chanteur Kendji Girac. Empêchée, la chanteuse et humoriste Camille Lellouche sera remplacée par la comédienne Bérangère Krief.
Les finalistes seront départagées à 50/50 par les téléspectateurs et le jury en fin de soirée. Plus de sept millions de téléspectateurs avaient suivi le concours en direct l’an dernier.
France
Tempête Kirk : 30 départements en vigilance orange pour pluie et vent
La dépression Kirk traverse la France avec des pluies torrentielles et des vents violents, forçant Météo-France à placer 30 départements en vigilance orange. Des inondations et des perturbations des transports sont à prévoir, notamment dans les régions les plus touchées.
La tempête Kirk s’abat sur la France ce mercredi, entraînant des conditions météorologiques sévères. Météo-France a placé 30 départements en vigilance orange, soit cinq de plus que la veille, en raison de l’intensité des pluies et des vents qui balaient le pays. Cette perturbation concerne un large axe allant de la Vendée à la Champagne-Ardenne, ainsi que plusieurs zones montagneuses, notamment les Pyrénées, où les rafales atteignent des sommets impressionnants.
Parmi les départements concernés, 23 font face à un risque d’inondation en raison des précipitations intenses, tandis que quatre autres sont placés en alerte pour des vents violents, principalement dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, où les rafales pourraient atteindre jusqu’à 150 km/h sur les sommets. Les départements de la Loire et du Rhône, également sous alerte pour des vents puissants, voient leurs infrastructures locales perturbées, avec notamment l’interruption du trafic ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne.
Les cumuls de pluie prévus pour la journée dépassent les normales mensuelles, avec des pointes de 90 mm attendues dans certaines régions comme les Pays de la Loire. Météo-France souligne que la saturation des sols, déjà très humides en cette fin d’année exceptionnellement pluvieuse, pourrait aggraver les risques d’inondations. Les régions d’Île-de-France et de Champagne-Ardenne, elles aussi sous alerte, devraient recevoir entre 40 et 60 mm de pluie. Des épisodes orageux sont également attendus en soirée dans les Alpes-Maritimes, où une vigilance accrue pourrait être déclenchée.
Cette situation s’inscrit dans une tendance météorologique marquée par des phénomènes extrêmes, accentués par le réchauffement climatique. Les experts de l’observatoire européen Copernicus rappellent que septembre a été un mois record en termes de précipitations, tant au niveau national qu’international, lié aux températures anormalement élevées qui favorisent de tels événements climatiques.
France
L’Abbé Pierre avait « une sexualité problématique » : son neveu sort du silence
Guy Tuscher, neveu de l’Abbé Pierre, raconte dans une interview à France Bleu Isère que son oncle n’a jamais su respecter son vœu de chasteté. « Le célibat, pour lui, c’était insupportable. »
Guy Tuscher, 71 ans, accuse encore le coup. Des mois après les premières révélations du scandale sexuel autour de l’Abbé Pierre, son oncle, le septuagénaire revient sur le choc « violent » qu’il a dû encaisser en apprenant ce que l’homme d’Église avait fait à toutes ces femmes. Elles sont aujourd’hui 24 à accuser le capucin d’agressions sexuelles et de viols. « Cela a été violent. Mais, en fait, moi, je savais. Nous, dans la famille, on savait tous que la sexualité de notre oncle était problématique », confie Guy Tuscher, qui ignorait cependant tout des agressions sexuelles, telles qu’elles sont décrites dans les témoignages.
La mère de Guy Tuscher était très proche de son frère, l’Abbé Pierre. « C’était son frère préféré. C’était un garçon brillant, plein de vie », raconte son neveu. Elle savait cependant qu’il ne pourrait pas se passer d’une vie sans sexe et qu’entrer dans l’Église, faire vœu de chasteté, n’avait aucun sens. « Elle savait très bien que le célibat, pour lui, c’était quelque chose d’insupportable. En fait, elle lui en a énormément voulu quand il est devenu prêtre parce qu’elle savait que ça ne correspondait pas à ce qu’il était. » Et d’ajouter : « Ma mère lui disait de faire une psychanalyse pour régler ses problèmes, mais il n’a jamais voulu. »
S’il ne renie pas l’oncle qu’a été l’Abbé Pierre ni tout ce qu’il a pu accomplir « humainement et politiquement », Guy Tuscher ressent une « déception par rapport à l’homme ». Il lui en veut « d’avoir pris le risque de tout détruire ». Et s’il affirme soutenir « ces femmes qui ont raconté ce qu’elles ont subi », il assure aussi : « On ne peut pas non plus dire que tout ce qu’il a fait est à jeter. Ce n’est pas possible. »
France
Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche
Ce dimanche 6 octobre, le ciel français pourrait s’illuminer d’un phénomène exceptionnel : les aurores boréales. Un spectacle rare, déjà observé deux jours plus tôt, qui intrigue les passionnés d’astronomie et pourrait se dévoiler une nouvelle fois sous certaines conditions.
C’est un événement qui ne se produit que rarement sous nos latitudes. Ce dimanche 6 octobre, une poignée de chanceux pourrait lever les yeux vers un ciel teinté de vert et de violet, baigné par la magie des aurores boréales. Les prévisions annoncent la possibilité d’observer ce phénomène fascinant depuis la moitié nord de la France, un spectacle qui, habituellement, est réservé aux contrées nordiques. La dernière éruption solaire, survenue quelques jours plus tôt, pourrait bien offrir à la France un nouveau rendez-vous céleste.
« Les signaux sont encourageants, » confie Fabrice Mottez, spécialiste des phénomènes célestes et rédacteur en chef de la revue L’Astronomie. « Les conditions semblent réunies pour que l’on puisse observer les aurores, mais il ne faut rien présumer avec certitude. L’éruption solaire à l’origine de ces aurores est particulièrement énergétique, augmentant nos chances d’assister à ce spectacle dimanche soir. »
Les aurores boréales, aussi appelées « lumières du Nord », résultent de l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et les gaz présents dans la haute atmosphère terrestre. Ces collisions produisent des traînées lumineuses qui ondulent dans le ciel, principalement aux pôles. Mais sous certaines conditions, comme celles qui se préparent ce week-end, ces lumières mystiques peuvent s’inviter dans des régions bien plus au sud.
Cependant, l’observation des aurores reste soumise à de nombreux facteurs. « Il est difficile de prédire la trajectoire exacte du vent solaire », explique Mottez. « Même si les prévisions sont optimistes, il se pourrait que le phénomène passe inaperçu, ou qu’il soit d’une intensité plus faible que prévu. » En France, les chances de les apercevoir sont estimées à environ 40%. Pour les Norvégiens et les Suédois, en revanche, le spectacle est quasi garanti.
Pour maximiser ses chances d’assister à cette danse de lumière, les experts recommandent de s’éloigner de toute source de pollution lumineuse et de privilégier un point de vue dégagé, orienté vers le nord. La fenêtre d’observation se situerait entre 22h et minuit, mais là encore, aucun horaire précis ne peut être donné. « Les aurores apparaissent généralement une à deux heures après l’éruption solaire, mais tout dépend de l’orientation du champ magnétique du vent solaire », précise le spécialiste.
Les amateurs de ciels étoilés et les curieux, armés de patience et de détermination, pourraient bien vivre un moment inoubliable ce dimanche. Si la chance est de leur côté, ils auront l’opportunité d’assister à un phénomène à couper le souffle, qui marquera leur esprit à jamais. Après tout, comme l’a rappelé Mottez, certains ont eu la surprise de voir des aurores boréales dans le sud de la France lors de la plus forte activité de l’année, en mai dernier.
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