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Société

Des milliers de personnes dans la rue pour les salaires et le droit de grève

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Retraites : l’intersyndicale annonce une nouvelle journée de mobilisation le 13 avril

« Si on ne bloque rien, on ne nous entend pas »: des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue mardi en France pour la journée de « mobilisation et grève » interprofessionnelle pour une hausse des salaires et contre les réquisitions de grévistes dans les raffineries.

A Paris, le cortège – fort de plus de 70.000 manifestants selon la CGT – s’est élancé vers 14H15 de la place d’Italie, derrière une banderole appelant à des augmentations et au « respect du droit de grève ».

Des incidents sont survenus en fin d’après-midi, avec quelques vitrines brisées par des casseurs et des affrontements, notamment à coup de projectiles, entre des manifestants vêtus de noir et les forces de l’ordre. La préfecture de police a fait état de 6 interpellations. 

Les « interventions rapides » des forces de l’ordre contre les casseurs ont « permis au cortège de progresser normalement », selon une source policière. Les manifestants, arrivés aux invalides, avaient commencé à se disperser vers 17H30.

Peu avant le départ du cortège, le numéro un de la CGT Philippe Martinez a plaidé pour « un plan Orsec » sur les salaires et promis qu’il y aurait « des suites » à ce mouvement, jugé déjà « plus fort » que lors de la dernière journée d’action du 29 septembre au vu du nombre de champs professionnels appelés à cesser le travail.

Près de 150 points de rassemblement étaient prévus en France, selon la CGT, organisatrice de cette journée avec FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne.

A Marseille, 2.200 personnes ont manifesté selon la police qui a compté 2.000 participants à Martigues.

Entre 1.100 (police) et 1.300 (syndicats) ont répondu à l’appel à Strasbourg. Dont Nadine, 45 ans, salariée dans la métallurgie, qui juge « dommage d’en arriver à un point de blocage pour que ça bouge, mais aujourd’hui si on ne bloque rien, on ne nous entend pas ».

« Ca va péter »

Ils étaient aussi entre 2.100 (police) et 7.000 (CGT) à Bordeaux. Et, selon la police, 3.650 au Havre, 1.800 à Montpellier, 2.200 à Lyon et 2.700 à Lille, environ 800 à Dunkerque, 2.600 à Rennes, où le cortège scandait « Ca ne peut plus durer, ça va péter ». 

A Nantes, la CGT a recensé 4.000 participants, Toulouse, Bastia ou Ajaccio, étant aussi mobilisés.

Dès le début de matinée, plusieurs lycées ont été bloqués, notamment à Paris. Le ministère de l’Education a annoncé un taux de grévistes de 5,67%, grimpant à 22,94% dans les lycées professionnels mobilisés contre la réforme voulue par le gouvernement.

Dans la fonction publique d’Etat 5,04% de grévistes étaient recensés à la mi-journée.

Dans les transports, la grève était modérément suivie à la RATP. Côté SNCF, malgré des perturbations en région parisienne, il n’y avait pas de problèmes majeurs sur le réseau.

Interrogé sur une éventuelle poursuite de la grève à la SNCF à l’approche des vacances de la Toussaint, Philippe Martinez a déclaré sur RTL que « ce sont les salariés en grève qui décideront. Comme chez TotalEnergies ».

Les cheminots « sont déterminés », a affirmé sur Twitter le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, pour qui la « tendance » est à la poursuite du mouvement. Mais à la RATP, il ne devrait pas être reconduit mercredi, selon Bertrand Hammache (CGT).

Quarante-huit heures après la « Marche contre la vie chère », le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon est venu en soutien dans une AG de cheminots, Gare de Lyon. « On est dans un moment où toutes les composantes du peuple français (…) doivent faire bloc et former ce front populaire face au gouvernement qui, lui, ne recule devant à peu près rien et qui oppose des 49.3 à répétition », a-t-il déclaré.

L’étincelle

Dans l’industrie pétrolière, d’où est parti le conflit fin septembre, la CGT décidera mardi soir de la suite du mouvement chez TotalEnergies, dans les équipes de raffinage et/ou de dépôt de carburants.

La Première ministre Elisabeth Borne a fait état mardi d’une « amélioration sensible » avec moins de 25% des stations service désormais privées de carburant, au lieu d’un tiers, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée.

Quelque 400 personnes se sont réunies devant la centrale de Gravelines (Nord), plus grande centrale nucléaire française, tandis que la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) était aussi en grève.

La précédente journée de mobilisation interprofessionnelle, le 29 septembre, avait rassemblé 118.500 personnes dont 13.500 à Paris selon la police (250.000 et 40.000 selon les organisateurs). 

Outre le sujet des salaires et des réquisitions de grévistes, d’autres ingrédients attisent la colère sociale: la perspective d’un 49.3  – « probablement » mercredi, selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran – pour faire adopter le budget à l’Assemblée, le durcissement à venir des règles d’indemnisation des chômeurs ou encore la réforme des retraites attendue pour la fin de l’année.

France

« Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

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"Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

Le Premier ministre promet une réponse ferme à l' »addiction à la violence » de la jeunesse, avec des mesures éducatives et judiciaires ambitieuses.

Dans le cadre de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal a lancé un appel à la mobilisation générale contre la violence chez les jeunes lors d’un déplacement à Viry-Châtillon (Essonne). Sous le thème du « sursaut d’autorité », le Premier ministre a dévoilé une série de mesures éducatives et judiciaires ambitieuses pour juguler l' »addiction à la violence » d’une partie de la jeunesse française.

« La mobilisation générale de la Nation est nécessaire pour renouer avec nos adolescents et pour juguler la violence », a déclaré le Premier ministre depuis la mairie de Viry-Châtillon, une ville marquée récemment par le décès tragique de Shemseddine, 15 ans, victime de violences. Gabriel Attal a souligné l’urgence d’un « sursaut d’autorité » et s’est engagé à prendre des mesures rapides avant l’été pour répondre à cette problématique.

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de responsabiliser les parents et de renforcer la scolarisation des collégiens en proposant des cours tous les jours de la semaine de 8h00 à 18h00. Il a également annoncé que les élèves perturbateurs devraient désormais être sanctionnés dans l’obtention de leurs diplômes scolaires, sauf s’ils réalisent des activités d’intérêt général et respectent les règles établies.

Sur le plan judiciaire, Gabriel Attal a proposé d’ouvrir le débat sur des atténuations à l’excuse de minorité dans les condamnations pénales, ainsi que sur la possibilité de mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans, afin qu’ils répondent immédiatement de leurs actes comme les adultes.

Le Premier ministre a également abordé la question du fait religieux à l’école, affirmant qu’à l’école, la seule règle qui vaut est la laïcité, et qu’il n’y aura pas de guerre des religions. Ces mesures font suite à une demande d’Emmanuel Macron de lancer une concertation contre le « surgissement de l’ultraviolence » des jeunes.

Gabriel Attal a conclu en soulignant son engagement à obtenir des résultats concrets dans les semaines à venir, affirmant que la recherche des résultats était sa priorité absolue.

Enfin, pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement, le Premier ministre sera interviewé en soirée sur BFMTV, où il reviendra sur les défis rencontrés et les actions entreprises au cours de cette période.

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Société

Sécurité routière: le nombre de morts sur les routes en hausse de 31% en mars

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Sécurité routière: le nombre de morts sur les routes en hausse de 31% en mars

En mars, 254 personnes ont été tuées sur les routes de France métropolitaine, en hausse de 31% par rapport au même mois l’an dernier (194), selon les estimations de la Sécurité routière dévoilées lundi.

« Le mois de mars a été particulièrement endeuillé sur nos routes et le bilan pour le premier trimestre nous ramène aux chiffres de 2019 », a commenté Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière, dans le communiqué publié par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). L’ONISR dénombre par ailleurs 1.164 blessés graves, en hausse de 10%.

Après une légère baisse du nombre de morts sur les routes en 2023, la mortalité routière repart à la hausse en ce début d’année. Après une hausse de 6% en janvier, avec 240 décès recensés, le mois de février a également enregistré une augmentation de 3%, avec 224 personnes tuées sur les routes de France métropolitaine.

En mars, la Sécurité routière constate « une forte hausse » du nombre d’automobilistes tués le mois dernier (120, +29) par rapport à la même période l’an dernier, ainsi qu’une augmentation des tués en deux-roues motorisés (60, +9) et des cyclistes (13, +5).

« Cette forte hausse affecte essentiellement les routes hors agglomérations, concerne tous les âges et notamment les jeunes de 18-24 ans (40 tués soit 23 de plus) », ajoute l’ONISR.

Trois usagers d’engins de déplacements personnels motorisés (EDPm), comme les trottinettes, et 37 piétons sont également morts sur les routes en mars dernier.

À l’inverse, en Outre-mer le bilan est à la baisse avec 18 tués, soit une baisse de 14% par rapport à mars 2023.

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Europe

Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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