Coronavirus
Covid-19: dernière soirée avant le couvre-feu
Paris, sa région et huit autres métropoles s’apprêtent à vivre une dernière soirée de liberté avant l’entrée en vigueur des couvre-feux, à partir de vendredi à minuit, alors que plus de 25.000 cas positifs au Covid-19 ont été détectés en 24 heures.
Pour Lyon, Lille, Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne, Aix-Marseille, Rouen et Grenoble ainsi que l’Île-de-France, soit quelque 20 millions d’habitants, le gouvernement a décidé d’instaurer un couvre-feu dès vendredi minuit pour quatre semaines au minimum, et au-delà si le Parlement l’approuve, Emmanuel Macron ayant évoqué le 1er décembre.
Ce sera donc « chacun chez soi de 21h00 à 6h00 » dans les zones concernées, comme l’a résumé le Premier ministre Jean Castex, à moins d’avoir en main une attestation dérogatoire – qui devait être rendue disponible prochainement sur le site internet du gouvernement – pour aller ou revenir du travail, pour des raisons de santé, pour visiter un proche en situation de dépendance ou sortir son animal de compagnie.
Plus de 25.000 nouveaux cas ont été enregistrés vendredi, après le record de jeudi avec plus de 30.000 cas, selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France (SpF). Plus inquiétant, l’épidémie a fait 122 morts dans les dernières 24 heures.
Dans toutes les villes concernées, les soirées au restaurant vont devoir être écourtées, ce qui provoque l’ire de la profession. « Je n’ai jamais vu ça en 50 ans que je suis ici. On va fermer le soir, qu’est-ce qu’on peut faire d’autre? Il faut que nos employés soient dehors à 21h00 », s’insurge Stain Roman, gérante de La Mère Buonavista à Marseille.
Pas de dérogation non plus pour les spectacles. « Les règles doivent être les mêmes pour tous », a tranché Jean Castex, en visite vendredi au CHU de Lille, alors qu’il était interrogé sur une demande d’assouplissement, soutenue par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, qui aurait permis aux spectateurs de théâtre ou de cinéma de rentrer chez eux après 21h00.
« Les Français acteurs »
A la veille des vacances de Toussaint, le gouvernement n’a pas interdit les déplacements dans le pays, mais certains territoires ont voulu anticiper un afflux de touristes, comme la station balnéaire huppée du Touquet-Paris-Plage, qui va instaurer à son tour un couvre-feu. En Loire-Atlantique et Vendée, les préfectures ont pris des mesures pour élargir l’obligation de porter le masque.
Le gouvernement défend les couvre-feux comme la seule mesure qui permette d’éviter un reconfinement, au moment où les indicateurs en France se dégradent, et où l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) juge la situation « très préoccupante » dans le reste de l’Europe.
« Si on attend tout des pouvoirs publics, on n’y arrivera pas. Il faut rendre les Français acteurs, ils peuvent le faire pour leurs proches, pour vous aussi » les soignants, a lancé le Premier ministre à Lille.
« On observe une diffusion de l’épidémie des plus jeunes vers les plus âgés (…) C’est vraiment dans ces tranches d’âge-là que depuis six semaines, on a les augmentations les plus importantes », a expliqué vendredi une épidémiologiste de SPF, Sophie Vaux, lors d’un point de presse en ligne.
Selon le gouvernement, les couvre-feux n’auront pas de premier impact sur la circulation du virus avant au moins deux à trois semaines.
Compensations
Le bond actuel des nouveaux cas fait craindre une saturation des hôpitaux alors que la situation est déjà tendue dans certaines régions, comme l’Ile-de-France, où le taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 dépasse déjà 40%.
Le nombre des patients actuellement hospitalisés en réa est en nette hausse ces derniers jours et s’établit à 1.791, sur une capacité totale de 5.800 lits selon le ministre de la Santé Olivier Véran.
Aux urgences de l’hôpital de Montreuil, « c’est effrayant. J’ai l’impression de revenir à mars », confie à l’AFP le chef du service Hocine Saal. A la différence près qu’il y a aussi un afflux de patients non-Covid à soigner aux urgences. « Toute la difficulté est de prendre en charge à la fois les patients Covid et non-Covid », explique-t-il.
Au CHU de Lille, Jean Castex a apporté son soutien aux soignants, après avoir promis jeudi, jour de grève dans les hôpitaux pour protester contre le manque de moyens, une « indemnité compensatrice » de 110 à 200 euros bruts pour ceux qui renonceront à leurs congés.
En France, le bilan total du nombre de décès attribuables à la maladie depuis le début de l’épidémie s’élève désormais à 33.303.
Selon un comptage de l’AFP, il dépasse 1,1 million au plan mondial, officiellement recensés.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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