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Procès Troadec: 30 ans de réclusion pour Hubert Caouissin

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Conformément aux demandes de ses avocats Hubert Caouissin a échappé à la perpétuité et a été condamné mercredi à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir tué la famille Troadec à coups de pied de biche avant de démembrer leurs corps.

Après plus de sept heures de délibéré, la cour d’assises a retenu l’altération du discernement de l’accusé, lui faisant ainsi bénéficier d’une atténuation de peine. Le ministère public avait requis la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans.

Son ancienne compagne, Lydie Troadec, 52 ans, qui comparaissait libre, a elle été condamnée à trois ans de prison, dont deux ans ferme, pour modification de scène de crimes et recel de cadavre. Déjà détenue quatre mois pendant l’instruction, elle a été à nouveau incarcérée à l’issue de l’audience.

« C’est un soulagement pour nous et pour notre client », a réagi Me Thierry Fillion, avocat d’Hubert Caouissin. « La justice est passée. »

Me Olivier Pacheu, avocat des parties civiles, a lui salué un verdict « très important » pour que les familles des victimes « puissent enfin essayer de tourner la page de cette histoire judiciaire ».

« Le verdict montre que le scénario de Caouissin n’a pas convaincu », a estimé pour sa part Cécile de Oliveira, avocate des parties civiles.

Au terme de deux semaines de débats, l’accusé, ancien ouvrier à l’arsenal de Brest, avait dit regretter « infiniment ce qui s’est passé à Orvault et ce que j’ai fait après », juste avant que la cour ne se retire pour délibérer. « Je demande pardon à tous ceux qui ont été affectés. Je demande pardon à Sébastien, à Charlotte, à Brigitte et à Pascal », a-t-il ajouté.

La culpabilité de M. Caouissin ne faisait pas de doute. Le quinquagénaire au crâne dégarni avait reconnu avoir tué Brigitte et Pascal Troadec (49 ans) et leurs enfants Charlotte (18 ans) et Sébastien (21 ans) à coups de pied de biche, à leur domicile d’Orvault, près de Nantes, dans la nuit du 16 au 17 février 2017.

Dans sa ferme du Finistère, M. Caouissin avait ensuite dépecé minutieusement les corps au couteau de cuisine pendant trois jours, jetant les muscles et les viscères dans des ronciers, dans l’espoir qu’ils soient mangés par des animaux sauvages, et incinérant les os, la peau et le gras dans sa chaudière.

Dans sa plaidoirie, Me Fillion a longuement insisté sur la pathologie mentale dont souffre son client, un « délire chronique de type paranoïaque », reconnu unanimement par les experts psychiatres et psychologues. La veille, le ministère public avait demandé aux jurés de ne « pas tenir compte » de cette pathologie au moment de rendre leur verdict.

« Hubert Caouissin est dans une cage, il est dans une cage mentale, dans une cage d’obsession et de délire. Il n’a pas choisi de tuer ses victimes. Il n’était pas libre, il était pris dans cette paranoïa atroce. Vous devez en tenir compte », avait lancé l’avocat à l’intention des jurés.

« 114 pages de bobards? »

Égrenant les différents rapports d’expertise rendus durant l’instruction, Me Fillion a décompté « 114 pages d’expertise ». « 114 pages de bobards, monsieur l’avocat général? C’est ça que vous dites? Ce sont des bobards, des salades? », a lancé l’avocat.

Selon lui, c’est « la folie qui a poussé » l’accusé à faire le déplacement à Orvault « ce soir de février 2017 ». Convaincu que son beau-frère avait volé un trésor imaginaire de lingots d’or, l’accusé a raconté s’être rendu chez sa belle-famille pour obtenir des « informations » sur cette spoliation supposée.

Assailli dès son entrée dans la maison, il aurait alors tué pour se défendre. « A tous les moments des faits pour lesquels M. Caouissin est poursuivi, l’affection mentale rôde », a estimé M. Fillion. « Je ne vois pas comment on peut ne pas conclure à l’altération du discernement. Ou alors il faut changer la loi! »

Les avocats de Lydie Troadec avaient eux demandé à la cour de prononcer une peine assortie du sursis à l’encontre de leur cliente. La peine maximale, trois ans de prison ferme, avait été requise la veille. « Elle n’a jamais souhaité la mort de son frère. Elle n’a jamais souhaité la mort de sa famille », avait plaidé Me Alexis Crestin, soulignant l’importance qu’elle reste en liberté pour son fils, qui fête ses 13 ans jeudi.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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