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Monde: Un mort et trois blessés dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem

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Une personne a été tuée et trois autres ont été blessées dimanche matin lors d’une rare attaque à l’arme à feu menée par un Palestinien membre du Hamas dans la Vieille Ville de Jérusalem, ont indiqué les autorités israéliennes.

« Vers 09H00 locales (07H00 GMT), un terroriste armé a ouvert le feu dans la Vieille ville de Jérusalem. Deux civils ont été grièvement blessés et deux policiers légèrement blessés », a indiqué la police. Une journaliste de l’AFP sur place a entendu des rafales de tirs et des cris.

Dans la foulée, l’hôpital Hadassah de Jérusalem, qui a accueilli des blessés de l’attaque, a indiqué qu’une personne dans la trentaine avait succombé à ses blessures.

Il s’agit d’Eliyahu Kaye, 25 ans, nouvel immigrant originaire d’Afrique du Sud, qui a été tué « alors qu’il se rendait sur son lieu de travail », selon l’organisme qui gère le mur des Lamentations, lieu de prière le plus sacré des juifs.

Il sera inhumé lundi à Jérusalem, a annoncé la famille, qui a précisé qu’il était arrivé en Israël en 2016 et s’était engagé dans l’armée israélienne « par amour pour son pays ».

Juste après cette attaque à l’arme à feu, rare dans la Vieille Ville de Jérusalem située dans le secteur palestinien occupé et annexé par Israël, de nombreux policiers ont été déployés. Le corps de l’assaillant est longtemps resté au sol avant que les forces de l’ordre ne confirment son décès.

Le ministre israélien de la Sécurité publique, Omer Bar-Lev, a déclaré à la télévision que l’assaillant était un Palestinien, « membre du Hamas », habitant du quartier de Shuafat, à Jérusalem-Est. Il était âgé de 42 ans selon la police.

« C’était un membre du Hamas, de la branche politique, pas de la branche armée. Selon les images que nous avons, il semble qu’il portait une grande galabeya (robe traditionnelle) ou qu’il s’était déguisé en juif orthodoxe », afin de dissimuler son arme, a dit M. Bar-Lev sur la chaîne israélienne Kan.

« Son épouse a quitté (le pays) il y a trois jours et son fils est aussi à l’étranger (….). Il semble que cette attaque soit préméditée », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, la direction du Hamas a confirmé que l’assaillant, présenté comme Fadi Abou Chkhaydem, était bien un membre de l’organisation, sans toutefois revendiquer directement cette attaque qui intervient six mois, jour pour jour, après la fin de la dernière guerre entre Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

« Notre martyr à Jérusalem a passé sa vie a prêcher le jihad (…) cette opération héroïque est un avertissement à notre ennemi et son gouvernement afin qu’il cesse d’occuper nos terres », a indiqué le Hamas dans un communiqué depuis la bande de Gaza, enclave palestinienne sous strict blocus israélien.

Dans un sermon prononcé récemment dans une mosquée de Jérusalem, l’assaillant accuse les Israéliens « d’être les pères de l’oppression, financés par Satan et les Emirats arabes unis », pays qui a normalisé l’année dernière ses relations avec Israël.

Appel à la vigilance

Après cette attaque, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a demandé à « renforcer » le dispositif sécuritaire à Jérusalem et appelé à la « vigilance » à l’approche d’ailleurs des fêtes juives de Hanouka, célébrées à partir du 28 novembre.

Le président Yitzhak Herzog, qui s’est envolé dimanche pour Londres, a affirmé que « la communauté internationale devrait reconnaitre le Hamas comme une organisation terroriste », selon un communiqué de son bureau.

La police israélienne a par ailleurs annoncé avoir arrêté un Palestinien, habitant de la région de Jénine (dans le nord de la Cisjordanie occupée), soupçonné d’avoir poignardé un homme de 67 ans à Jaffa dimanche après-midi.

Mercredi, un Palestinien de 16 ans avait mené une attaque au couteau à Jérusalem-Est contre les forces israéliennes faisant deux blessés avant d’être abattu par la police.

Des heurts avaient éclaté dans la soirée entre résidents palestiniens et forces de l’ordre israéliennes dans le quartier d’Issawiya, à Jérusalem-Est, d’où est originaire le jeune assaillant, selon un photographe. Ces tensions se sont poursuivis au cours des derniers jours, selon la police et des témoins.

Jérusalem, la Cisjordanie occupée et Israël ont été le théâtre à partir d’octobre 2015 et pendant des mois d’attaques anti-israéliennes commises le plus souvent par de jeunes palestiniens isolés. Ces violences ont depuis diminué d’intensité, mais persistent de manière sporadique.

Quelque 200.000 Israéliens vivent à Jérusalem-Est, où habitent également 300.000 Palestiniens. La colonisation israélienne, illégale au regard du droit international, s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967.

 

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Le réseau social X rétabli au Brésil après un bras de fer juridique

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Le réseau social X rétabli au Brésil après un bras de fer juridique

Après plusieurs mois de tensions, la Cour suprême brésilienne autorise la reprise des activités de X, ex-Twitter, suite à la satisfaction des exigences judiciaires, dont le paiement d’amendes et la suppression de comptes associés à la désinformation.

Le réseau social X, propriété d’Elon Musk, est de nouveau accessible au Brésil après une suspension imposée en août par la Cour suprême, motivée par la lutte contre la désinformation. Le juge Alexandre de Moraes, qui avait ordonné cette suspension, a finalement levé l’interdiction ce mardi, estimant que toutes les conditions légales avaient été respectées par la plateforme. Parmi celles-ci, le versement d’amendes s’élevant à 28,6 millions de réais (environ 4,8 millions d’euros) ainsi que la suppression de comptes diffusant de fausses informations, souvent liés à l’extrême droite brésilienne.

Cette décision marque la fin d’un long bras de fer entre le réseau social et les autorités judiciaires brésiliennes. Accusé d’ignorer des injonctions de justice visant à bloquer certains comptes, X avait été pointé du doigt par le juge Moraes pour son rôle présumé dans la diffusion de contenus menaçant la démocratie. Musk avait même qualifié ces actions de « censure », comparant Moraes à un dictateur. Toutefois, après des mois de résistance, la plateforme a fini par se conformer aux demandes de la Cour, facilitant ainsi la réactivation de ses services pour les 22 millions d’utilisateurs brésiliens.

Ce conflit juridique s’inscrit dans un contexte politique tendu, où les plateformes numériques sont de plus en plus impliquées dans la lutte contre la désinformation. Le président brésilien Lula da Silva, soutenant fermement la position de la Cour suprême, a rappelé que les entreprises ne sont pas au-dessus des lois. En revanche, l’ancien président Jair Bolsonaro, allié de Musk, avait vivement critiqué ces restrictions, les assimilant à une atteinte à la liberté d’expression.

Malgré cette période tumultueuse, X semble prêt à reprendre ses activités tout en promettant de respecter les cadres légaux. L’impact de cet épisode sur l’usage de la plateforme reste à déterminer, alors qu’une partie des utilisateurs avait commencé à explorer des alternatives comme Threads ou Bluesky sans succès notable.

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Mexique: Sheinbaum officiellement investie première présidente

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Mexique: Sheinbaum officiellement investie première présidente

Claudia Sheinbaum, ancienne maire de Mexico, a officiellement pris ses fonctions en tant que première présidente de l’histoire du Mexique ce mardi. Elle a prêté serment devant le Congrès et s’est engagée à poursuivre les politiques de son prédécesseur, tout en affirmant sa volonté de garantir les libertés et la justice sociale.

Claudia Sheinbaum, 62 ans, a fait son entrée dans l’histoire en devenant la première femme présidente du Mexique, succédant à Andres Manuel Lopez Obrador. Après avoir prêté serment devant les députés et sénateurs réunis, elle a affirmé avec émotion : « Je suis mère, grand-mère, scientifique, et à partir d’aujourd’hui, présidente par la volonté du peuple du Mexique ». Son élection, marquée par un large soutien populaire avec près de 60 % des voix, est un moment historique pour le pays.

Sous la bannière du parti de gauche au pouvoir, Morena, Sheinbaum a bénéficié de l’héritage laissé par son prédécesseur, Lopez Obrador, qui demeure très populaire. Avec 36 millions de voix, elle devient la candidate la mieux élue de l’histoire mexicaine, portée par des slogans comme « D’abord les pauvres » et « austérité républicaine ». Son programme s’articule autour de la continuité des réformes sociales et économiques initiées sous le mandat précédent.

En matière de sécurité, l’un des dossiers les plus épineux au Mexique, la nouvelle présidente a réaffirmé sa volonté de lutter contre la narco-violence. Face à un bilan de plus de 400 000 morts et 100 000 disparus depuis 2006, elle a mis l’accent sur le renforcement des services de renseignement et de la Garde nationale, qui passera désormais sous le contrôle de la Défense. Cette décision a suscité des préoccupations, notamment de la part de l’ONU, qui a souligné l’importance de ne pas militariser la sécurité publique.

Claudia Sheinbaum a également rassuré les investisseurs nationaux et internationaux, en promettant un cadre économique stable et sécurisé. « Notre gouvernement garantira toutes les libertés », a-t-elle insisté, rejetant les accusations d’autoritarisme.

Son élection intervient dans un contexte de réforme controversée du pouvoir judiciaire, qui prévoit, à partir de 2025, l’élection populaire des juges, une première mondiale qui inquiète notamment les États-Unis. Cependant, le président américain Joe Biden a réaffirmé son engagement à collaborer avec le Mexique, soulignant les liens profonds qui unissent les deux nations.

Claudia Sheinbaum succède à Lopez Obrador, son mentor, et prend la tête d’un pays confronté à de nombreux défis, notamment les relations bilatérales avec les États-Unis, les questions de sécurité, et la gestion des catastrophes naturelles. Dès mercredi, la nouvelle présidente se rendra à Acapulco pour évaluer les dégâts causés par l’ouragan John, qui a récemment frappé le Mexique, faisant 15 morts.

Cet événement marque une nouvelle ère pour le Mexique, avec une dirigeante déterminée à poursuivre l’œuvre de son prédécesseur tout en adressant les préoccupations sociales, économiques et sécuritaires du pays.

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Julian Assange plaide pour la liberté d’informer lors d’une audition au Conseil de l’Europe

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Julian Assange plaide pour la liberté d'informer lors d'une audition au Conseil de l'Europe

Dans sa première apparition publique depuis sa libération, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a appelé à la défense de la liberté d’informer. Se décrivant comme victime d’une persécution par les États-Unis, il a insisté sur l’importance de continuer à lutter pour la vérité.

Mardi, Julian Assange, qui a passé plus d’une décennie cloîtré entre l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, est intervenu devant une commission du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Cette audition, consacrée à l’impact de sa détention et de sa condamnation sur les droits de l’homme, marque sa première déclaration publique depuis sa sortie de prison en juin dernier. Arrivé tôt dans la matinée, il a été accueilli par des applaudissements à son entrée dans l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), levant le poing en signe de détermination.

Durant son discours, Assange a exprimé ses regrets quant à l’évolution des conditions de transparence et de liberté d’expression. « Dire la vérité est de plus en plus stigmatisé, attaqué et affaibli », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur le fait que sa libération n’était pas le résultat d’un système judiciaire juste, mais d’un plaidoyer en faveur du journalisme.

Condamné pour avoir publié des documents classifiés révélant les opérations militaires et diplomatiques américaines, Assange avait, en juin dernier, conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine. Cet accord lui a permis de purger une peine déjà effectuée en détention provisoire et d’éviter une longue incarcération aux États-Unis. De retour en Australie depuis sa libération, il a toutefois réitéré devant le Conseil de l’Europe que son emprisonnement résultait de persécutions politiques, en lien avec son travail pour WikiLeaks.

Assange a rappelé les débuts de WikiLeaks en 2010, lorsque le site avait publié des centaines de milliers de documents sensibles, révélant des abus, des exécutions extrajudiciaires et des opérations de collecte de renseignements. Si ces révélations lui ont valu le soutien des défenseurs de la liberté de la presse, elles lui ont aussi attiré les foudres des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir mis des vies en danger.

Dans un appel poignant, il a exhorté les institutions comme l’APCE à faire en sorte que des situations similaires ne se reproduisent pas, appelant à la défense de la liberté d’expression et à la poursuite de la quête de vérité. Il a également mis en garde contre l’influence d’une minorité d’individus cherchant à faire taire les voix critiques.

Alors que l’APCE doit débattre de son cas sur la base d’un rapport le qualifiant de « prisonnier politique », le plaidoyer de Julian Assange pourrait avoir un impact sur sa demande de grâce présidentielle auprès de Joe Biden.

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