Coronavirus
Covid: nouveau coup de pression gouvernemental sur la vaccination
« Hésitants », personnes âgées ou fragiles: les autorités continuent la course à la vaccination contre le Covid-19 et le très virulent variant Delta pour aller au-delà du cap des 50% des Français complètement vaccinés, qui devrait être franchi sous peu.
Entre premières et deuxièmes doses, 4,7 millions d’injections ont été effectuées la semaine passée, soit « la meilleure semaine depuis le début de la campagne » en décembre 2020, selon le ministère de la Santé, qui espère « faire encore mieux » cette semaine et la prochaine.
Flambée des contaminations qui dépassent régulièrement les 20.000 nouveaux cas quotidiens (dix fois plus que fin juin), remontée du nombre de patients à l’hôpital au-dessus des 7.000 lundi avec une poussée des entrées en réanimation: le gouvernement ne veut pas relâcher la pression.
La France devrait passer dans les prochaines heures le cap des 50% de personnes dotées d’un schéma vaccinal complet, un niveau néanmoins éloigné du seuil d’immunité collective estimé à environ 90% avec le nouveau variant Delta.
Selon le ministère de la Santé, la France, qui était en retard sur ses voisins européens, a « réduit l’écart avec l’Italie et la Belgique ». Elle reste derrière l’Espagne et le Portugal mais est en « phase de rattrapage très rapide ».
Le Premier ministre Jean Castex, en visite en Seine-Saint-Denis pour « convaincre, convaincre » les habitants de se faire vacciner, s’est dit persuadé que le nouvel objectif de 50 millions de primo-vaccinés d’ici fin août serait atteint, contre 40 millions actuellement. Il réunira les ministres concernés par la crise sanitaire mercredi en tout début de matinée.
« Trois millions de rendez-vous seront ouverts dans les dix prochains jours », a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran qui l’accompagnait.
« Il est urgent de se vacciner », a martelé sur France Inter Alain Fischer, le « Monsieur Vaccin » qui conseille le gouvernement, déplorant, à cause de Delta, « une augmentation du nombre d’hospitalisations de plus de 60% en une semaine et de plus de 80% pour les passages en réanimation ».
Flambée dans les zones touristiques
Ce variant fait « doubler chaque semaine » le taux d’incidence — nombre hebdomadaire moyen de nouveaux cas pour 100.000 habitants — qui a grimpé à 189 en moyenne nationale, soit près de quatre fois le seuil d’alerte (50).
La flambée est très visible dans les zones touristiques (littoral atlantique, Alpes-Maritimes, Hérault et Corse) où nombre de préfectures ont réimposé des restrictions dont le masque en extérieur.
Face à Delta, « nous n’avons pas le choix », il faut « des mesures incitatives plus fortes que celles qui étaient (jusqu’à présent) du domaine de l’explication », a souligné le professeur Fischer.
Parmi ces mesures, il soutient pleinement le projet de loi gouvernemental prévoyant l’obligation vaccinale pour les soignants et le pass sanitaire généralisé aux bars et restaurants, lieux culturels et transports. Un texte adopté aux forceps et qui devrait entrer en vigueur entre le 5 et le 10 août, « peut-être plus près du 10 août », selon le ministre Véran.
L’extension du pass sanitaire annoncée par Emmanuel Macron le 12 juillet a provoqué un boom des prises de rendez-vous pour une première vaccination.
« Aller vers »
Selon le ministère de la Santé citant un sondage Ifop, le taux d’adhésion à la vaccination a progressé à 86% au 22 juillet contre 81% dans une précédente étude.
Après avoir vacciné sa collègue du gouvernement, la secrétaire d’Etat Olivia Grégoire, enceinte de cinq mois, M. Véran, neurologue de profession, a souligné l’effet positif de la vaccination, assurant, en citant des études de Santé Publique France et de l’Inserm, qu’on observe déjà « une décorrélation entre les hospitalisations et les diagnostics ».
« Il y a moins de patients hospitalisés pour formes graves du Covid dans notre pays qu’il y en avait lors des vagues précédentes pour un nombre de contaminés identiques », s’est-il réjoui.
Pour Alain Fischer, il faut concentrer l’attention sur les « hésitants » à la vaccination, dont beaucoup sont des « gens en grande précarité ou des groupes culturels qui entendent moins bien les explications » officielles.
Ces publics sont visés par le dispositif « aller vers » qui prévoit de multiples initiatives: vaccibus, campagnes au pied des tours, vaccination dans les centres commerciaux, en pharmacie, appels téléphoniques ciblés.
Les autorités veulent aussi mettre l’accent sur la vaccination des plus de 80 ans qui plafonnait et a recommencé à augmenter avec désormais plus de 82% de primo-vaccinés.
Pour les personnes souffrant de comorbidités, la couverture s’améliore également avec 75% de protégés avec une première dose. Mais l’objectif gouvernemental est de se hisser à 85% pour ces populations particulièrement à risque qui pourraient engorger les hôpitaux.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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