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Europe

Covid-19: la flambée de contaminations s’accélère à la veille de Noël

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La flambée de nouvelles contaminations au Covid-19 s’accélère à travers le monde à la veille de Noël, notamment en Europe où le nouveau variant Omicron déferle et où le port du masque à l’extérieur redevient obligatoire en Espagne et en Grèce vendredi.

Dans son message de Noël, le Premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté ses compatriotes à se faire vacciner, alors que le nombre de nouvelles contaminations a franchi les 100.000 jeudi pour le deuxième jour consécutif dans le pays.

Pour Noël, « il y a toujours quelque chose de merveilleux que vous pouvez donner à votre famille et au pays tout entier… c’est de se faire vacciner, que ce soit votre premier, votre deuxième ou votre rappel », dit-il dans ce message qui sera diffusé vendredi.

En Espagne, le port du masque en extérieur redevient obligatoire à partir de vendredi. Et les autorités de Catalogne (nord-est) ont la possibilité depuis jeudi soir d’instaurer un couvre-feu de 1H à 6H du matin dans la majeure partie de la région.

En Grèce, le port du masque en intérieur comme en extérieur devient également obligatoire à partir de vendredi et jusqu’au 2 janvier. « Il y a beaucoup de mouvement pendant les fêtes de fin d’année, et de larges foules se rassemblent en extérieur », a justifié le ministre de la Santé, Thanos Plevris.

En Italie, le masque chirurgical va également redevenir obligatoire à l’extérieur, a annoncé jeudi le gouvernement sans préciser à partir de quelle date.

Face au déferlement du variant Omicron, très contagieux, la lassitude se fait sentir à travers le monde. Comme chez cette Parisienne de 35 ans, Dominique, croisée près des Champs-Elysées : « Il y a une fatigue morale. Mais que peut-on y faire ? On en a marre. L’an dernier, on pensait en voir le bout, mais là on se dit que plein d’autres variants peuvent arriver ».

Exode pour les fêtes

Aux Etats-Unis, 265.770 nouveaux cas ont été recensés jeudi et le variant Omicron est largement dominant parmi les nouvelles infections. Malgré cela, des millions d’Américains ont commencé à voyager pour les fêtes de fin d’année. Le président Joe Biden avait incité mardi ses compatriotes à ne « pas paniquer » et à fêter Noël avec leurs proches comme prévu, grâce aux vaccins et aux tests.

Selon l’American Automobile Association, plus de 109 millions de personnes devaient quitter leur région par avion, train ou en voiture entre le 23 décembre et le 2 janvier, soit 34% de plus que l’an dernier.

Ces mouvements s’accompagnent d’un rythme de vaccination qui semble repartir à la hausse, notamment pour les doses de rappel dont 1,3 million ont été inoculées sur 24 heures selon les derniers chiffres rendus publics mercredi.

« Le meilleur cadeau que vous puissiez vous faire est une dose de rappel » qui protège « bien mieux » contre les formes graves de la maladie, a tweeté Cyrus Shahpar, responsable de la Maison Blanche pour les données sur le Covid-19.

Vaccin obligatoire en Equateur

L’Equateur a quant à lui rendu la vaccination obligatoire dès l’âge de cinq ans, une première mondiale.

Les bourses mondiales ont toutefois terminé en hausse jeudi, rassurées par de premières études en provenance d’Afrique du Sud, d’Ecosse et d’Angleterre qui montrent qu’Omicron semble entraîner moins d’hospitalisations que Delta. Tokyo était en légère hausse vendredi.

« Omicron ressemble davantage à une perturbation de court terme des perspectives économiques qu’à un vent destructeur », a affirmé Edward Moya, analyste d’Oanda.

La communauté scientifique met toutefois en garde contre un effet d’optique. Car même s’il se confirme qu’Omicron est moins dangereux, il est beaucoup plus contagieux, y compris chez les gens vaccinés ou qui ont déjà eu le Covid.

Les conséquences pourraient donc être graves sur le plan collectif. Le nombre de cas, qui semble doubler tous les deux à trois jours, pourrait entraîner mécaniquement une hausse du nombre de patients hospitalisés –notamment les non vaccinés et les personnes dites fragiles (très âgées, ou immunodéprimées par exemple)— et une fois de plus submerger les systèmes de santé. Même considéré pour le moment comme moins mortel, le variant Omicron pourrait donc théoriquement entraîner un grand nombre de décès.

La pandémie a fait au moins 5,3 millions de morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi à partir de sources officielles jeudi. L’OMS estime que le bilan réel pourrait être deux à trois fois supérieur.

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Europe

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

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Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

Au lendemain de l’attaque meurtrière dans un centre d’enseignement à Örebro, la Suède rend hommage aux dix victimes. Le pays, sous le choc, tente de comprendre les motivations du tireur, qui s’est vraisemblablement suicidé.

La Suède observe un deuil national après la fusillade qui a coûté la vie à dix personnes à Örebro, marquant la pire tuerie de masse de son histoire. Mercredi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé des gerbes de fleurs près du lieu du drame, où se sont accumulés bouquets et bougies en mémoire des victimes. « Nous sommes extrêmement choqués », a déclaré le souverain, exprimant son soutien aux proches endeuillés.

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments officiels, tandis qu’une cérémonie religieuse devait être organisée dans l’après-midi. « Aujourd’hui, toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et déplorer ce qui s’est passé », a déclaré Ulf Kristersson, appelant à l’unité nationale face à cette tragédie.

L’auteur de l’attaque, un homme de 35 ans, a été retrouvé mort sur les lieux, laissant penser à un suicide. Les autorités, qui confirment qu’il a agi seul et sans motif idéologique apparent, poursuivent leurs investigations pour comprendre les circonstances du drame. Inconnu des services de police et sans lien avec les gangs criminels qui secouent la Suède depuis plusieurs années, il possédait un permis de port d’arme et n’avait aucun antécédent judiciaire. Selon des proches, il menait une vie recluse, sans emploi ni contacts avec sa famille.

Six personnes, gravement blessées par balles, sont toujours hospitalisées, tandis que les enquêteurs appellent les témoins à fournir toute information ou vidéo pouvant aider à éclaircir le déroulement des faits. Le pays, habituellement épargné par ce type de violences dans les établissements scolaires, reste abasourdi face à ce cauchemar devenu réalité.

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Mobilisation nationale en Allemagne contre l’extrême droite

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Mobilisation nationale en Allemagne contre l'extrême droite

Des dizaines de milliers d’Allemands se rassemblent à Berlin pour protester contre la collusion entre la droite et l’extrême droite, à l’approche des élections législatives.

Dans un élan de mobilisation nationale, plusieurs dizaines de milliers de citoyens allemands se sont donné rendez-vous ce dimanche à Berlin pour exprimer leur opposition au rapprochement entre le parti conservateur et l’extrême droite. Cette manifestation, qui se tient à trois semaines des élections législatives, marque un tournant dans le paysage politique allemand.

Le cortège, prévu pour partir à 15H30 du Bundestag et se diriger vers le siège de la CDU, symbolise une résistance populaire contre la stratégie adoptée par le candidat conservateur à la chancellerie, Friedrich Merz. En effet, ce dernier a récemment franchi un seuil symbolique en collaborant avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), un parti nationaliste et anti-immigration, rompant ainsi avec une tradition post-Seconde Guerre mondiale de rejet de toute coopération avec l’extrême droite au niveau national.

La tentative de Merz de faire passer une motion visant à restreindre l’accès des migrants à la frontière, avec le soutien de l’AfD, a été perçue comme une première étape vers une normalisation des relations avec ce parti. Bien que cette proposition n’ait pas abouti, le simple fait de l’avoir proposée a ouvert une brèche dans le « cordon sanitaire » qui isolait jusqu’alors l’extrême droite. Cette action a suscité une vague de critiques et d’appels à la vigilance de la part de divers acteurs de la société civile, notamment de l’ONG Campact, à l’origine de la manifestation berlinoise.

Les manifestations ne se sont pas limitées à la capitale. Samedi, plus de 220.000 personnes ont défilé dans plusieurs grandes villes allemandes, montrant l’ampleur de l’opposition populaire à cette nouvelle orientation politique. Des personnalités influentes, des syndicats aux activistes pour le climat, en passant par les églises, ont rejoint le mouvement, exprimant une inquiétude partagée quant à l’avenir de la démocratie allemande.

Le chancelier Olaf Scholz a lui-même alerté sur les dangers d’une alliance entre conservateurs et extrême droite, évoquant un scénario qui pourrait rappeler celui de l’Autriche, où des partis similaires ont formé des coalitions gouvernementales. Cette possibilité, bien que niée par Merz, semble préoccuper une large part de la population allemande, qui craint une dérive vers des politiques xénophobes et populistes.

Même Angela Merkel, figure emblématique de la CDU, a publiquement critiqué la démarche de Merz, la qualifiant d’erreur. Cette réaction témoigne de la fracture interne au sein du parti conservateur, où la ligne dure sur l’immigration et la sécurité, adoptée en réponse à des incidents récents impliquant des étrangers, divise les membres.

À l’approche des élections, les sondages montrent Merz en tête, avec environ 30% des intentions de vote, mais sa stratégie de séduction des électeurs de l’AfD pourrait se révéler un double tranchant. Si elle vise à récupérer les voix de ceux tentés par l’extrême droite, elle risque également de renforcer les positions de l’AfD, crédité de 20 à 22% des voix, en légitimant ses thèses.

Cette mobilisation reflète non seulement un rejet populaire de l’extrême droite, mais aussi une mise en garde contre les dérives potentiellement antidémocratiques d’une politique de plus en plus polarisée. Les jours à venir seront décisifs pour voir si la stratégie de Merz portera ses fruits ou si elle contribuera à l’essor des extrêmes dans le paysage politique allemand.

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