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Côte d’Ivoire : la colère gronde après l’éviction d’un candidat clé de la présidentielle

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La décision judiciaire excluant Tidjane Thiam de la course électorale provoque une mobilisation inédite de l’opposition, tandis que le gouvernement met en garde contre tout débordement.

La tension politique atteint un niveau critique en Côte d’Ivoire après l’annulation de la candidature de Tidjane Thiam, figure majeure de l’opposition, par la justice. Cette décision, rendue définitive mardi, a immédiatement déclenché un appel à la mobilisation nationale par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui compte défier le pouvoir en place.

Les partisans du PDCI sont invités à converger jeudi devant les tribunaux du pays, notamment à Abidjan, où une marche est prévue depuis le siège du parti jusqu’au palais de justice. Les autorités, quant à elles, ont averti qu’elles ne toléreraient aucun désordre, rappelant que les manifestations non autorisées sont généralement interdites.

Cette crise intervient six mois avant l’élection présidentielle d’octobre, dans un contexte déjà marqué par l’exclusion d’autres opposants, dont l’ancien président Laurent Gbagbo. Le tribunal a justifié sa décision en arguant que Thiam, bien qu’ayant renoncé à la nationalité française en mars, avait perdu sa citoyenneté ivoirienne. Une interprétation juridique que l’intéressé et ses soutiens qualifient de manœuvre politique.

L’opposition dénonce une dérive autoritaire, accusant le pouvoir de vouloir organiser un scrutin sans adversaires sérieux. Tidjane Thiam, lui, reste déterminé : il a exclu de se retirer ou de désigner un remplaçant, promettant de poursuivre la lutte.

Dans ce climat tendu, l’audience de jeudi pourrait encore compliquer la situation, une procédure visant à destituer Thiam de la présidence du PDCI étant également à l’ordre du jour. Pendant ce temps, le parti au pouvoir, qui n’a pas encore officialisé son candidat, pourrait voir Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, briguer un nouveau mandat.

Alors que le pays, première économie d’Afrique francophone, tente de préserver sa stabilité dans une région secouée par les coups d’État et l’instabilité, cette crise électorale pourrait marquer un tournant décisif.

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