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Biden accusé à son tour d’avoir détenu illégalement des documents secrets

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Biden accusé à son tour d'avoir détenu illégalement des documents secrets

Des collaborateurs du président américain ont découvert «au moins un lot supplémentaire» de documents classés, a révélé mercredi la chaîne NBC News.

La découverte de documents secrets dans les anciens bureaux de Joe Biden à Washington place le président dans une position embarrassante. Elle vient aussi rendre politiquement plus difficiles que jamais d’éventuelles poursuites contre Donald Trump par le ministère de la Justice.

Les documents classifiés datent de l’époque où Biden était le vice-président d’Obama. Un premier lot avait été retrouvé dans les bureaux de sa fondation de réflexion politique, le Penn Biden Center for Diplomacy and Global Engagement (Centre pour la diplomatie et les initiatives mondiales) le 2 novembre 2022, soit quelques jours avant les élections de mi-mandat. Ils auraient alors été discrètement remis aux Archives nationales, et leur découverte a été gardée confidentielle jusqu’à ce qu’elle soit révélée par un scoop de la chaîne CBS lundi dernier.

Un conseiller de Biden a depuis reconnu qu’un « petit nombre de documents classifiés » avaient été découverts alors que les avocats personnels de Biden nettoyaient les bureaux du Centre, où le président avait gardé un bureau après avoir quitté la vice-présidence en 2017 jusqu’à peu de temps avant de lancer sa campagne présidentielle en 2019.

Hier, selon la chaîne NBC News, l’équipe juridique du président a trouvé un autre lot de documents gouvernementaux classifiés. Le lot initial aurait contenu 10 documents classifiés, dont des rapports du renseignement américain et des notes de synthèse sur l’Ukraine, l’Iran et le Royaume-Uni. Certains étaient classés «Top secret», le niveau le plus élevé. On ignore pour l’instant combien de documents se trouvaient dans le deuxième lot de et sur quoi ils portaient, ni exactement où se trouvait le nouveau lot de documents.

Biden a déclaré mardi qu’il ne savait pas que ces documents avaient été transportés dans son bureau privé après son départ de la vice-présidence et que ses avocats «ont fait ce qu’ils auraient dû faire» en contactant immédiatement les archives nationales. La porte-parole de la Maison-Blanche Karine Jean-Pierre a refusé de répondre aux questions sur les documents. «Le ministère de la Justice examine actuellement cette affaire. Je ne vais pas aller au-delà de ce que le président a dit», a-t-elle déclaré au cours du point de presse de mercredi.

Embarrassant pour Biden

Ces révélations ont déclenché les critiques de la part des républicains, qui n’ont pas manqué de faire le parallèle avec l’enquête ouverte contre Donald Trump pour détention illégale de documents classifiés. Le FBI avait même investi en août dernier sa résidence privée de Mar-a-Lago où les enquêteurs fédéraux avaient été retrouvées des caisses entières de documents confidentiels emportés par l’ancien président à son départ de la Maison-Blanche. Les républicains dénoncent un double standard de la part de la Justice.

Les démocrates soulignent que l’affaire n’est pas exactement identique, que le nombre de documents est bien moindre, et que Biden les a aussitôt remis aux archives, alors que Trump a menti sur leur existence, puis a refusé à plusieurs reprises de les rendre. Mais ces différences sont politiquement négligeables. L’effet produit est très embarrassant pour Biden, qui avait qualifié d’«irresponsable» la détention de documents confidentiels par Donald Trump.

La détention illégale de documents classifiés est aussi une violation grave de la loi fédérale, et leur nombre importe peu, pas plus que de savoir si leur conservation a été ou non intentionnelle. La loi sur l’espionnage stipule notamment que toute personne qui «par négligence permet que des informations classifiées soient retirées de leur lieu de conservation approprié… sera condamnée à une amende ou à une peine de prison.»

La violation de cette loi par Biden vient compliquer la position du ministère de la Justice. Le procureur général Merrick Garland avait nommé un procureur spécial pour déterminer si des poursuites devaient être engagées contre Trump pour avoir commis le même délit. Garland avait pris personnellement la décision d’envoyer le FBI fouiller Mar-a-Lago.

Le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham, qui siège à la commission des affaires juridiques du Sénat, demande à Garland de nommer un autre procureur spécial pour enquêter sur cette affaire. «Si vous estimez qu’un procureur spécial est nécessaire pour enquêter sur la détention de documents classifiés par Donald Trump, vous devriez aussi en nommer un pour enquêter sur ceux détenus par le président Biden lorsqu’il était vice-président», a déclaré Graham sur Fox News.

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Gaspillage alimentaire: face à l’ampleur du phénomène dans le monde, l’ONU appelle à agir

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Gaspillage alimentaire: face à l'ampleur du phénomène dans le monde, l'ONU appelle à agir

L’Organisation des Nations unies pour l’environnement sonne l’alarme face à la crise du gaspillage alimentaire dans le monde, appelant à des mesures urgentes pour contrer ce phénomène. Un rapport publié révèle que 1,05 milliard de tonnes de nourriture ont été gaspillées en 2022, représentant un cinquième de tous les aliments disponibles pour les consommateurs.

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les ménages sont les principaux responsables de ce gaspillage, ayant gâché 631 millions de tonnes de nourriture en 2022, suivi par le secteur de la restauration (290 millions de tonnes) et le secteur de la vente au détail (131 millions de tonnes).

Ce gaspillage a un impact significatif sur l’environnement et la société, souligne Clémentine O’Connor de l’ONU environnement, en contribuant aux émissions de gaz à effet de serre, notamment de méthane, responsable de l’augmentation des températures mondiales. De plus, ces pertes représentent 940 milliards de dollars de pertes économiques annuelles, alors que près de 783 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.

Richard Swannel de l’ONG britannique Wrap souligne que le gaspillage alimentaire n’est pas seulement un problème des pays riches, mais concerne également les pays à faible revenu, avec seulement 7 kg de différence de gaspillage par personne et par an entre les deux catégories. Des exemples de réussite, tels que la réduction de 31 % du gaspillage alimentaire au Japon et de 18 % au Royaume-Uni, démontrent qu’une action concertée peut apporter des résultats positifs.

Le PNUE insiste sur la nécessité d’une action immédiate, soulignant que seul un nombre limité de pays dispose de données consolidées sur le gaspillage alimentaire. Malgré les engagements pris en 2022 par les pays du monde entier pour réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030, davantage d’efforts sont nécessaires pour atteindre cet objectif.

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

La Haute Cour de Londres a accordé à Julian Assange un sursis supplémentaire dans sa lutte contre son extradition vers les États-Unis. Les magistrats ont donné trois semaines au gouvernement américain pour fournir des garanties sur la procédure judiciaire entourant le fondateur de WikiLeaks en cas d’extradition.

Cette décision fait suite à un recours de M. Assange, qui souhaitait une ultime audience en appel pour contester son extradition. Les magistrats britanniques ont exigé des garanties de la part des États-Unis, notamment concernant le traitement de M. Assange en tant que ressortissant australien, l’assurance qu’aucune peine de mort ne serait requise à son encontre, ainsi que sa protection en vertu du premier amendement de la Constitution américaine, garantissant la liberté d’expression.

Si ces garanties ne sont pas jugées suffisantes par la justice britannique, une nouvelle audience sera organisée pour débattre à nouveau de la légitimité de la demande d’appel de Julian Assange. En revanche, si les garanties sont considérées comme valables, l’audience en appel aura lieu et une décision sera prise sur le fond de l’affaire.

Cette décision accorde à Julian Assange quelques semaines de répit et lui offre une nouvelle opportunité de se défendre. Cependant, une extradition reste possible à l’issue de cette procédure. En cas d’extradition, M. Assange pourra encore faire appel devant la Cour européenne des droits de l’homme.

La justice américaine poursuit Julian Assange pour avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines à partir de 2010, en partenariat avec plusieurs médias internationaux, dont Le Monde. Parmi ces documents, une vidéo montrait des civils, dont des journalistes, tués par un hélicoptère de combat américain en Irak en 2007.

Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans passés à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une affaire d’enquête pour viol, classée sans suite la même année.

Des voix se sont élevées pour exhorter le président américain Joe Biden à abandonner les dix-huit chefs d’accusation retenus contre Julian Assange, qualifiés d’espionnage, durant le mandat de Donald Trump. La santé de M. Assange, détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, suscite également des préoccupations, certains craignant un risque de suicide en cas d’extradition.

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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle

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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle
Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle

Libéré de prison il y a dix jours seulement, le vainqueur de la présidentielle a assuré lors de sa première déclaration officielle que son pays resterait « l’allié sûr et fiable » de tous les partenaires étrangers « respectueux ». Emmanuel Macron lui a adressé ses vœux de réussite.

Les rues de Dakar ont été le théâtre d’une explosion de joie lorsque les premières tendances de l’élection présidentielle ont été annoncées, révélant la victoire du candidat de l’opposition, Bassirou Diomaye Faye. Les partisans de l’opposition ont célébré cette victoire avec enthousiasme, tandis que le candidat de la majorité, Amadou Ba, a reconnu sa défaite.

Amadou Ba, lors d’une déclaration à ses partisans au siège de l’Alliance pour la République, avait exprimé son espoir d’un second tour. Cependant, dès le lendemain matin, les médias sénégalais ont unanimement proclamé la victoire écrasante de Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs autres candidats, y compris d’anciens rivaux politiques, ont également félicité le vainqueur.

La défaite du camp présidentiel constitue un revers significatif, les résultats indiquant une large défaite dans toutes les grandes villes du pays. Cette défaite est interprétée comme un vote de sanction contre les 12 années de pouvoir de Macky Sall, marquées par des promesses non tenues et des scandales de corruption.

Le scrutin s’est déroulé dans le calme, avec une participation estimée à plus de 61 % selon la société civile. Les Sénégalais, impatients de voter après plusieurs reports, ont exprimé leur satisfaction quant à la conduite pacifique du processus électoral.

Bassirou Diomaye Faye, relativement peu connu jusqu’à son arrestation en mai 2023, devient ainsi le cinquième président du Sénégal et le plus jeune jamais élu. Son élection intervient dans un contexte de grandes attentes de la population, en particulier des jeunes, pour un changement significatif dans le pays.

Le nouveau président a promis de ne jamais trahir les Sénégalais et s’est engagé à œuvrer pour un allègement du coût de la vie et une refondation des institutions. Son défi principal sera de réconcilier une nation divisée après des années de tensions politiques.

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