Un fragile répit s’installe à Gaza après l’annonce d’une trêve

Des milliers de familles palestiniennes entament un retour périlleux vers leurs foyers dévastés, tandis que s’engage un processus complexe d’échanges de prisonniers et de retraits militaires.

La trêve conclue entre Israël et le mouvement Hamas est entrée en vigueur vendredi dans la bande de Gaza, marquant une pause dans les hostilités après des mois de conflit. Dès l’annonce du cessez-le-feu, des milliers de personnes déplacées ont entamé un mouvement de retour vers le nord du territoire et vers la ville de Khan Younès au sud, malgré les mises en garde des autorités militaires israéliennes concernant la persistance de dangers dans plusieurs zones.

Le gouvernement israélien a approuvé cet arrangement jeudi après plusieurs jours de pourparlers indirects menés en Égypte avec la médiation de puissances internationales. L’accord prévoit dans un premier temps la libération de vingt otages israéliens encore en vie détenus à Gaza, contre près de deux mille prisonniers palestiniens incarcérés en Israël. Le Premier ministre israélien a exprimé l’espoir de voir ces libérations intervenir dès lundi, qualifiant cet événement potentiel de « jour de joie nationale ».

Sur le terrain, des mouvements de troupes israéliennes ont été observés avec des retraits partiels de certaines zones de Gaza-ville et de Khan Younès. Les forces israéliennes maintiennent cependant le contrôle sur environ la moitié du territoire palestinien. Les civils qui tentent de regagner leurs habitations découvrent des paysages de destruction, où de nombreux bâtiments résidentiels ne sont plus que décombres.

Ce cessez-le-feu s’inscrit dans un plan plus large comportant vingt points, dont la mise en œuvre complète reste incertaine en raison de divergences persistantes entre les parties. Les autorités israéliennes exigent le désarmement du Hamas et entendent conserver une présence militaire significative à Gaza, tandis que le mouvement islamiste réclame un retrait complet des troupes israéliennes et rejette certaines dispositions du plan.

La situation humanitaire demeure extrêmement précaire dans l’enclave palestinienne, où les besoins en aide d’urgence restent considérables. Les observateurs internationaux suivent avec attention l’évolution de cette trêve fragile, dont la pérennité dépendra de la capacité des parties à mettre en œuvre les phases ultérieures de l’accord.