Sports
Tour de France: Pogacar maîtrise le chrono
Tadej Pogacar a frappé fort: le Slovène, vainqueur sortant, a dominé le contre-la-montre de la 5e étape du Tour de France, mercredi, à Laval, où le Néerlandais Mathieu van der Poel a préservé de justesse le maillot jaune.
Exact au rendez-vous du chrono, comme il l’avait fait l’an passé dans l’avant-dernière étape, à La Planche des Belles Filles, Pogacar a pris du temps à ses rivaux directs pour la victoire finale. Sans, toutefois, creuser les écarts abyssaux de septembre dernier.
Pogacar, qui comptait 39 secondes de retard sur van der Poel, s’est rapproché à 8 secondes du Néerlandais, en jaune depuis dimanche.
« Je ne pensais vraiment pas conserver le maillot », s’est réjoui le petit-fils de Raymond Poulidor, content d’en terminer avec un exercice qu’il n’a pas beaucoup travaillé. « C’est la deuxième fois de l’année, après le Tour de Suisse, que je suis sur ce vélo ».
Sa puissance dévastatrice lui a permis de lâcher seulement 31 secondes au jeune Slovène de l’équipe UAE, vainqueur à la moyenne de 51 km/h.
« Je suis vraiment heureux », a insisté +VDP+. « Le parcours m’a bien plu lors de la reconnaissance et le maillot jaune m’a donné des ailes. Le public m’a beaucoup encouragé ».
Roglic résiste malgré tout
Cinquième de l’étape, van der Poel n’a été devancé, hormis l’inarrêtable Pogacar, que par des spécialistes tels que le champion d’Europe, le Suisse Stefan Küng, longtemps meilleur temps, le Danois Jonas Vingegaard et le Belge Wout van Aert, son grand rival du cyclo-cross.
Pour les hommes du classement général, les écarts se sont avérés plus importants même si les blessés des premiers jours ont limité la casse en cette journée importante pour fixer la hiérarchie. A l’exemple du Slovène Primoz Roglic, le dauphin de Pogacar dans le Tour 2020, qui a fait mieux que résister deux jours seulement après sa chute.
Roglic, grand battu de La Planche des Belles Filles l’été dernier, n’a lâché que 44 secondes cette fois à son compatriote. Mais le retard du Slovène qui s’est surnommé la « momie » en raison de ses nombreux pansements s’élève désormais à 1 min 40 sec sur le vainqueur sortant avant même d’aborder le premier col.
Pour l’équipe Ineos, le bilan est encore plus sombre. L’Equatorien Richard Carapaz, peu à son aise sur ce terrain, a cédé 1 min 44 sec et a reculé de la 3e à la 9e place du classement.
Quant au Gallois Geraint Thomas, une épaule luxée depuis deux jours, il s’est défendu honorablement compte tenu de son handicap. Mais sa seizième place de l’étape (à 1 min 18 sec) le fait reculer à 1 min 46 sec du jeune Slovène, favori numéro un de ce Tour.
Alaphilippe peine
« J’avais de super sensations, c’est bien pour la suite », s’est félicité Pogacar qui a expliqué avoir beaucoup travaillé sur l’aérodynamique depuis le contre-la-montre du Tour du Pays Basque gagné en avril par Roglic.
« Je ne pouvais pas espérer mieux, je ne m’attendais pas à de tels écarts », a assuré le Slovène qui a affirmé se sentir dans la même forme que l’an passé avant même la montagne.
Pour sa part, Julian Alaphilippe, dans un jour moyen, a bouclé le parcours à 1 min 11 sec du vainqueur. « J’ai peiné à trouver mon rythme, c’est comme ça », a soupiré le Français, désormais 4e à 48 secondes du maillot jaune.
Alaphilippe, premier Français de l’étape (14e), a fait sensiblement jeu égal avec d’autres candidats, tels le Néerlandais Wilco Kelderman (1 min 06 sec) ou le Colombien Rigoberto Uran (1 min 08 sec).
L’addition, en revanche, a approché les 2 minutes pour l’Espagnol Enric Mas. Elle a même dépassé ce seuil pour les grimpeurs que sont David Gaudu et le Colombien Nairo Quintana, désavantagés par le profil plat des deux derniers tiers du parcours.
Jeudi, la 6e étape, longue de 160 kilomètres, augure d’un sprint à Châteauroux, avec 1600 mètres de ligne droite pour terminer.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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