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Quatre policiers jugés pour violences contre Michel Zecler : la qualification raciste écartée

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Deux ans après les faits, la justice ordonne le renvoi en procès des fonctionnaires impliqués dans l’agression du producteur, mais écarte l’angle discriminatoire.

Quatre agents des forces de l’ordre comparaîtront prochainement pour des violences commises en novembre 2020 à l’encontre de Michel Zecler, producteur de musique. La décision des juges d’instruction, rendue publique ce vendredi, confirme les poursuites pour coups et usage d’armes, ainsi que pour faux en écriture publique. Trois des prévenus seront traduits devant la cour criminelle départementale de Paris, tandis que le quatrième affrontera le tribunal correctionnel pour avoir projeté une grenade lacrymogène dans le studio où s’est déroulée la scène.

L’affaire avait éclaté après la diffusion d’images montrant l’interpellation musclée du musicien, initialement justifiée par une prétendue infraction au port du masque et une odeur de cannabis. Les enregistrements vidéo, révélés par Loopsider, avaient contredit la version des policiers, entraînant une onde de choc jusqu’au plus haut niveau de l’État. Les fonctionnaires avaient finalement reconnu des actes de violence injustifiés, causant une incapacité de travail de 45 jours à la victime, qui souffrait notamment d’une rupture du tendon du biceps.

En revanche, les magistrats ont estimé insuffisantes les preuves pour retenir le caractère raciste des faits, bien que Michel Zecler ait toujours affirmé avoir été insulté à caractère racial durant l’agression. Les éléments recueillis n’auraient pas atteint le seuil requis pour une qualification pénale, selon l’ordonnance consultée. Une position qui contraste avec les réquisitions du parquet, favorable à l’ajout de cette circonstance aggravante.

Deux des policiers avaient été brièvement incarcérés lors de l’enquête, une mesure exceptionnelle pour des représentants des forces de l’ordre. Aucune réaction immédiate n’a été enregistrée du côté de la défense ou de la partie civile à l’annonce de cette décision judiciaire. L’issue de ce procès, attendu avec impatience, marquera un nouveau chapitre dans ce dossier emblématique des violences policières.

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