Politique
Politique: Jean Castex attendu au Congrès HLM pour relancer la construction

Face au manque de rythme de la construction de logements neufs, amplifié par la crise sanitaire, le gouvernement doit annoncer mardi au congrès HLM une série de mesures pour inciter les collectivités locales et les bailleurs à lancer des chantiers.
Pour absorber l’augmentation du nombre de ménages, à laquelle s’ajoutent jusqu’à 1,4 million de personnes mal logées, entre 210.000 et 325.000 logements sont à construire chaque année d’ici 2030.
Mais le secteur a connu un coup d’arrêt en 2020, sous l’effet du Covid-19, avec un recul de 14,7% des logements autorisés à la construction, à 381.600 logements, et de 6,9% pour les mises en chantier à 376.600 logements.
Plus largement, depuis 2017, la tendance est à la baisse, loin du « choc d’offre », promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle pour atteindre l’objectif longtemps visé, et très rarement atteint, de 500.000 constructions par an.
L’inauguration par le Premier ministre Jean Castex du Congrès HLM à Bordeaux intervient alors que le gouvernement et les acteurs du logement social ont signé en mars un protocole pour la construction de 250.000 nouveaux logements en deux ans.
Hausse des prix
« L’évolution récente de l’offre de logements apparaît insuffisante pour faire face » aux besoins, et notamment dans les zones déjà tendues, estimait le récent rapport d’une commission présidée par le maire de Dijon, François Rebsamen, pour la relance durable de la construction de logements.
Ce manque dans l’offre participe à la hausse des prix des logements et des loyers dans les grandes métropoles.
Remis au Premier ministre la semaine passée, ce rapport vise notamment à soutenir « les maires bâtisseurs », à la fois via « un discours offensif » face aux réticences des habitants mais aussi via des incitations fiscales pour les collectivités.
Il propose ainsi d’autoriser les communes à supprimer l’exonération de la taxe d’habitation actuellement en vigueur lors des deux premières années suivant la mise en service des logements neufs ou encore de reporter sur l’Etat le coût de l’exonération de la taxe foncière dont bénéficient les HLM, et qui est actuellement supportée par les communes « pour les cinq à dix premières années de service ».
« Il faut redonner aux maires bâtisseurs un retour sur investissement », a affirmé François Rebsamen en cours d’une conférence de presse.
D’autres propositions du rapport, comme la pérennisation du fonds friches consacré au financement du recyclage de friches artificialisées, ont déjà été reprises par des membres du gouvernement.
Par ailleurs, pour soutenir la construction de logements dans les zones tendues, le gouvernement va verser en novembre 130 millions d’euros aux communes.
Cette aide était prévue dans le cadre du plan de relance au titre de la « densification et du renouvellement urbain » et de « l’aide à la relance de la construction durable », a précisé en fin de semaine dernière le ministère chargé du Logement.
Politique
Édouard Philippe reprend une proposition de Le Pen, le RN lui tombe dessus

L’ancien Premier ministre s’est dit favorable à la révision des Accords d’Algérie, qui organisent les modalités d’entrée et de séjour des Algériens en France. Sur la même ligne donc que Marine Le Pen et Éric Zemmour.
Édouard Philippe « copieur » du Rassemblement national sur l’immigration ? Ce mardi 6 juin, l’ancien Premier ministre se retrouve sous le feu des critiques de l’extrême droite, après qu’il s’est dit favorable à la révision des Accords d’Algérie. Mais s’il est attaqué, ce n’est pas tant sur le fond que sur la forme : car cette proposition se retrouve aussi bien chez Marine Le Pen que chez Éric Zemmour.
« Il y a des relations historiques extrêmement puissantes entre la France et l’Algérie, mais le maintien aujourd’hui d’un tel dispositif avec un pays avec lequel nous entretenons des relations compliquées ne me paraît plus justifié », a déclaré l’ancien chef du gouvernement dans une interview à L’Express, où il détaille sa vision de la politique migratoire.
Les Accords d’Algérie, conclus en 1968, organisent l’entrée, le séjour et l’emploi des Algériens en France, selon des règles dérogatoires au droit commun. Sur certains points, les Algériens sont favorisés par rapport aux autres étrangers (notamment en matière de regroupement familial), sur d’autres ils sont perdants (notamment pour les étudiants).
Ce texte « détermine complètement le droit applicable à l’entrée et au séjour des ressortissants algériens, avec des stipulations qui sont beaucoup plus favorables que le droit commun. C’est une particularité très nette. Aucun ressortissant d’un autre État ne bénéficie de tels avantages », estime Édouard Philippe.
En 2022, Marine Le Pen et Zemmour sur la même ligne
Or cette proposition a trouvé un certain écho à l’extrême droite de l’échiquier politique. La raison ? La remise en question des Accords d’Algérie est réclamée aussi bien au sein du Rassemblement national que chez Reconquête!.
En mars 2022, en pleine campagne présidentielle, Éric Zemmour signait ainsi une tribune dans le Figaro Vox, dans laquelle il promettait de « mettre fin aux privilèges migratoires de l’Algérie ». Il s’offusquait alors de « passe-droits migratoires d’un autre temps » et déplorait le fait qu’« aucun gouvernement n’a osé revenir » dessus « même si beaucoup l’ont envisagé ».
Sept mois plus tard, le Rassemblement national profitait d’un dramatique fait divers impliquant une jeune femme algérienne pour faire la même proposition. « Je dirai très clairement au président algérien que je souhaite remettre en cause les accords passés entre l’Algérie et la France qui facilitent considérablement les flux entre nos deux pays. Que je conditionnerai l’obtention des visas au respect absolu des obligations de quitter le territoire » assurait Marine Le Pen le 20 octobre 2022.
Au sein du Rassemblement national, la sortie de l’ancien Premier ministre n’est donc pas passée inaperçue. « Exceptionnel ! Après LR, c’est au tour d’Édouard Philippe de copier le programme du RN », a ainsi raillé la députée du Var Laure Lavalette, en référence aux accusations de « copier-coller » visant déjà les Républicains il y a quelques semaines.
« C’est formidable toutes ces conversions au réel et au bon sens de tous ces politicards qui n’ont eu de cesse de condamner les propositions de Marine Le Pen quand ils étaient au pouvoir », a taclé de son côté Julien Odoul, tandis que Sébastien Chenu ironisait : « C’est pas comme si vous aviez été Premier ministre… ».
Même son de cloque chez Reconquête ! « Édouard Philippe va donc passer les prochaines années à proposer tout ce qu’il n’a ni osé ni voulu faire lors des dernières », a écrit Éric Zemmour sur Twitter.
Le gouvernement entend proposer d’ici l’été son projet de loi immigration, qui allie une ligne dure sur l’immigration illégale et un volet de régularisation de certains travailleurs dans les secteurs économiques en forte tension. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe s’est d’ailleurs dit « très en soutien des propositions formulées par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt ». « Cette loi est nécessaire, mais je sais qu’elle n’est pas suffisante », nuance-t-il néanmoins
Politique
Réforme des retraites : les premiers décrets d’application publiés au Journal Officiel

L’un de ces deux décrets entérine le report de l’âge légal à 64 ans. Le second porte sur les départs à la retraite anticipés.
Les deux premiers décrets d’application de la réforme des retraites ont été publiés au Journal Officiel ce dimanche. Parmi eux, on compte notamment celui entérinant le passage de l’âge légal de 62 à 64 ans, mesure phare et controversée du texte de loi. Ces décrets sont « relatifs, d’une part, à l’augmentation progressive de l’âge d’ouverture des droits à la retraite de 62 à 64 ans et à l’accélération du rythme de montée en charge de la durée d’assurance requise pour le taux plein, et, d’autre part, aux départs anticipés, notamment s’agissant des carrières longues et au titre du handicap », explique le gouvernement dans un communiqué.
Sont notamment précisées les dispositions relatives aux « catégories actives » de la fonction publique (pompiers, policiers, contrôleurs aériens), qui pourront toujours partir avant 64 ans, mais dont l’âge légal de départ sera lui aussi relevé, et aux départs anticipés pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt et ont cotisé les 43 années requises.
31 décrets doivent être publiés
Pour les carrières longues, la loi « prévoit désormais quatre bornes d’âge d’entrée dans le dispositif (16 ans, 18 ans, 20 ans et 21 ans), en permettant un départ anticipé à la retraite selon quatre bornes d’ouverture des droits à la retraite (respectivement 58 ans, 60 ans, 62 ans et 63 ans) », indique le communiqué. Ces deux décrets sont les premiers de 31 textes d’application devant être publiés avant le 1er septembre.
Leur publication intervient alors que les syndicats appellent le 6 juin à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La bataille se poursuit également à l’Assemblée, les députés étant amenés à examiner le 8 juin une proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme. Le texte a été vidé de sa substance par la commission des affaires sociales, mais devrait donner lieu à des débats houleux dans l’hémicycle.
Politique
La cote de popularité de Macron et Borne rebondit après deux mois de défiance

Désormais, 64% des Français ne font « pas du tout » confiance à Emmanuel Macron, soit un recul de 6 points selon une étude Elabe pour « Les Echos ».
L’image de président de la République et de la Première ministre s’améliore légèrement. Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron et d’Elisabeth Borne continuent de rebondir après deux mois de forte défiance liée à la réforme des retraites, rapporte un sondage Elabe pour Les Echos, vendredi 2 juin. Un premier sondage BVA pour RTL, une semaine plus tôt, montrait qu’Emmanuel Macron regagnait 6 points avec 32% des Français ayant une « bonne opinion » de lui. Elisabeth Borne reprenait cinq points d’opinions positives, à 32%, selon ce baromètre.
Selon l’étude Elabe, le chef de l’Etat gagne 4 points, ce qui fait grimper à 29% le nombre de Français lui accordant leur confiance « pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays ». La défiance envers le président perd également en intensité, avec 64% des Français qui ne lui font « pas du tout » confiance, soit un recul de 6 points. Il s’agit du premier mois où Emmanuel Macron enregistre une baisse aussi sensible de cet indicateur depuis août 2022. Le président conserve une confiance solide de ses sympathisants (90% auprès des sympathisants Renaissance et alliés) et progresse au sein de l’électorat de Valérie Pécresse (42%).
Elisabeth Borne gagne quant à elle 2 points, mais reste faible, à 24 % de confiance. Il s’agit de l’une des cotes les plus basses enregistrées pour un Premier ministre d’Emmanuel Macron, relève Elabe.
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