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Politique : Emmanuel Macron prône le compromis face aux résultats des législatives

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Politique : Emmanuel Macron prône le compromis face aux résultats des législatives

Trois jours après les élections législatives, Emmanuel Macron a brisé son silence, appelant à un compromis entre les forces républicaines pour gouverner la France. Dans une lettre aux Français, le président exclut toute cohabitation avec les oppositions extrêmes, cherchant à maintenir une position centrale malgré la perte de sièges de son camp à l’Assemblée nationale.

Malgré la victoire du Nouveau Front Populaire, Macron souligne que les électeurs ont refusé leur accès au gouvernement. Le président constate qu’aucune force politique n’a obtenu une majorité suffisante, rendant nécessaires des alliances entre les forces républicaines pour gouverner. En excluant le Rassemblement national et La France insoumise, il appelle à la formation d’une majorité plurielle fondée sur des valeurs républicaines et européennes.

Cet appel stratégique repousse la nomination d’un nouveau premier ministre, alors que le président a refusé lundi la démission de Gabriel Attal. Macron préfère donner du temps aux forces politiques pour construire des compromis, fermant ainsi la porte à toute tentative de cohabitation avec des oppositions. Les offensives de la droite, appelant à la nomination d’un premier ministre issu de leurs rangs, sont également rejetées par l’Élysée, qui met en avant la fragmentation de la nouvelle Assemblée nationale.

Dans le gouvernement et parmi les députés réélus, l’idée d’une grande coalition centrale est déjà en discussion. Aucun acteur n’est officiellement mandaté, mais de nombreuses conversations informelles sont en cours. Un ministre confie que cette coalition pourrait inclure divers partis, à condition de ne pas prétendre à de grandes réformes, mais de se concentrer sur la gestion du pays et quelques points importants.

L’entourage présidentiel insiste sur la nouvelle posture de Macron, garant des institutions, laissant la responsabilité des négociations aux chefs de parti. Le scénario d’un conclave républicain est cependant jugé peu réaliste, les tentatives précédentes ayant échoué. Pour l’instant, Macron se concentre sur le sommet de l’Otan à Washington, où il a finalisé sa lettre aux Français, sans prévoir d’intervention médiatique avant son retour à Paris.

Les oppositions, quant à elles, expriment leur impatience face à l’inaction perçue du président. Des leaders comme Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon critiquent vivement Macron, l’accusant de ne pas respecter le suffrage universel. Malgré ces critiques, Macron semble déterminé à utiliser le temps à son avantage, avant de concrétiser les résultats des élections législatives avec la nomination d’un nouvel exécutif.

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