Nous rejoindre sur les réseaux

Politique

Plus de quatre Français sur dix ont voté au moins une fois pour le Rassemblement national

Article

le

plus-de-quatre-francais-sur-dix-ont-vote-au-moins-une-fois-pour-le-rassemblement-national

Selon un sondage pour « Le Journal du dimanche » et Sud Radio, la volonté d’exprimer son mécontentement reste le principal ressort du vote RN.

Ils sont désormais 42%. Plus de 4 Français sur 10 ont voté au moins une fois pour le Rassemblement national, selon une étude de l’institut Ifop-Fiducial pour Le Journal du dimanche et Sud Radio publiée dimanche 18 juin. Ils étaient 35% en 2021 et 30% en 2017, signe d’un ancrage continu du parti de Marine Le Pen. A la présidentielle de 2022, Marine Le Pen avait certes obtenu près de 41,5% des suffrages face à Emmanuel Macron mais en raison de la forte abstention, ce score ne représente en réalité que 27,26% des inscrits.

Parmi les personnes ayant déjà glissé un bulletin RN dans l’urne, les ouvriers (57%) et les catégories pauvres (51%) sont sur-représentées. Plus surprenant, 28% des sympathisants de gauche, ou encore 27% des personnes ayant choisi Jean-Luc Mélenchon en 2022, disent avoir déjà voté pour le Rassemblement national. L’étude souligne que la volonté d’exprimer son mécontentement reste le principal ressort du vote RN (24%), plus que l’adhésion au constat que fait le parti d’extrême droite sur l’état du pays (15%). Le vote RN s’inscrit davantage en rejet des autres partis (pour 61% des électeurs) qu’en adhésion au parti (39%).

Parmi ces électeurs, ils sont 85% à trouver la justice trop laxiste, 82% à penser que la France est un pays de culture chrétienne ou encore 77% à affirmer que le pays est en déclin. Ils sont aussi 89% à estimer que la démocratie est la seule forme de gouvernement acceptable et 78% à juger normal que les couples homosexuels puissent se marier. D’après ce sondage, 50% sont aussi pour le rétablissement de la peine de mort.

Signe d’une tendance à la dédiabolisation de l’image du parti, 59% des personnes interrogées qualifient le Rassemblement national de parti raciste, un chiffre en net recul depuis 2017 (68%). Et 55% pensent qu’il est dangereux pour la démocratie, contre 62% il y a 6 ans. Inversement, ils sont 50% à dire qu’il a une vision d’avenir pour la France, contre 40% en 2017. Et 47% le croient capable de gouverner la France, contre 39% il y a 6 ans.

L’enquête met aussi en avant les limites de Marine Le Pen, triple candidate malheureuse à la présidentielle : seulement 23% des sondés lui attribuent une stature présidentielle. Au total, 41% des personnes interrogées souhaitent la victoire de Marine Le Pen en 2027. Parmi les éventuelles alternatives à la leader historique du parti d’extrême droite, l’actuel président du Rassemblement national, Jordan Bardella, paraît le mieux placé : 30% des personnes interrogées seraient prêtes à voter pour lui à la prochaine présidentielle.

* Enquête réalisée sur internet du 12 au 15 juin auprès de 1 314 personnes ayant déjà voté pour le Rassemblement national, extraites d’un échantillon de 3 008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, avec une marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.

France

Feu vert au Sénat sur la loi d’orientation agricole, une adoption visée avant le Salon

Article

le

Feu vert au Sénat sur la loi d'orientation agricole, une adoption visée avant le Salon

Le Sénat approuve la loi d’orientation agricole, mais les négociations se poursuivent pour une adoption avant le Salon de l’Agriculture.

Le gouvernement, sous la pression du calendrier parlementaire, a franchi une étape cruciale avec l’adoption de la loi d’orientation agricole au Sénat. Cependant, des ajustements sont encore nécessaires pour une adoption définitive avant l’ouverture du Salon de l’Agriculture.

Le Sénat, majoritairement composé de membres de la droite et du centre, a voté en faveur du projet de loi d’orientation agricole par 218 voix contre 107. Cette loi, présentée comme une réponse aux difficultés rencontrées par le secteur agricole, vise à renforcer la souveraineté alimentaire de la France et à moderniser les pratiques agricoles. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a salué cette avancée comme un pas décisif vers « le réarmement de notre puissance alimentaire ».

Les parlementaires se sont désormais engagés dans une phase de négociations serrées au sein d’une commission mixte paritaire (CMP). Cette commission, composée de sept sénateurs et sept députés, doit trouver un compromis entre les versions des deux chambres. Le calendrier est serré : l’objectif est de parvenir à un accord avant l’ouverture du Salon de l’Agriculture, prévue samedi prochain. En cas de réussite, le texte pourrait être soumis à un vote final dès mercredi à l’Assemblée nationale et jeudi au Sénat.

Cependant, l’issue de ces négociations n’est pas garantie. Le projet de loi, qui aborde des sujets aussi variés que la transmission des exploitations, la formation agricole, la gestion des haies et la lutte contre les atteintes à l’environnement, contient des points de discorde. La droite sénatoriale a notamment durci le texte en allégeant certaines obligations environnementales, ce qui a suscité des critiques de la gauche et des organisations environnementales.

Le sénateur LR Laurent Duplomb, un des promoteurs de la loi, a souligné l’importance de cette législation pour « ouvrir une nouvelle ère pour l’agriculture française » et mettre fin à ce qu’il qualifie de « délire décroissant » et de « folie normative ». De son côté, le chef des députés MoDem, Marc Fesneau, a rappelé que l’accord ne devait pas se faire « à tout prix », insistant sur la nécessité de trouver un « terrain de convergence ».

La tension est palpable, notamment de la part des parlementaires de gauche et des associations écologistes. La présidente de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, Aurélie Trouvé, a dénoncé une transformation du projet en « machine de guerre contre l’agriculture familiale et contre l’environnement ». Le président des députés communistes, André Chassaigne, a exprimé sa « colère noire » face à ce qu’il perçoit comme une précipitation législative.

Lire Plus

Politique

Le congrès du PS aura lieu en juin, Olivier Faure candidat à sa succession

Article

le

Le congrès du PS aura lieu en juin, Olivier Faure candidat à sa succession

Le Parti socialiste se prépare à un tournant décisif, le congrès de juin déterminera son avenir politique.

Le Parti socialiste (PS) se trouve à un carrefour de son histoire avec la tenue de son congrès en juin prochain. Ce rendez-vous crucial déterminera non seulement la ligne politique du parti pour les années à venir, mais également son leadership, avec la candidature d’Olivier Faure à sa propre succession.

Olivier Faure, actuel premier secrétaire du PS depuis sept ans, a confirmé sa volonté de continuer à guider le parti. Il a exprimé le besoin de conclure le travail entamé, visant à renforcer l’unité de la gauche et à reconquérir l’électorat perdu. Sa stratégie repose sur l’idée d’une gauche unie, capable de faire front commun contre la droite et l’extrême droite. Cette vision se traduit par un soutien à la Nouvelle France Populaire (NFP) et à une alliance des forces progressistes.

Cependant, ce choix n’est pas sans opposition. François Hollande, ancien président de la République, bien que n’étant pas encore officiellement candidat à la succession d’Olivier Faure, milite pour un renouvellement du parti. Il prône une rupture avec la ligne politique incarnée par la France insoumise, cherchant à repositionner le PS sur l’échiquier politique. Cette divergence de visions soulève des questions fondamentales sur l’orientation future du parti : doit-il se rapprocher des forces de gauche radicale ou se démarquer pour retrouver son autonomie ?

La bataille pour la direction du PS est aussi une lutte pour la désignation du candidat à la prochaine élection présidentielle de 2027. Le chef du parti aura une position privilégiée pour cette course, ce qui ajoute une dimension stratégique à ce congrès. Olivier Faure, en se présentant, montre sa détermination à mener cette campagne, tandis que ses détracteurs, emmenés par Hollande, espèrent un changement de cap qui pourrait bouleverser l’équilibre interne du parti.

Le congrès de juin sera un moment de vérité pour le Parti socialiste. Il devra trancher entre une continuité marquée par l’unité de la gauche sous la houlette d’Olivier Faure, ou une rupture avec cette stratégie pour une réinvention du parti sous l’influence de figures comme François Hollande. Ce choix déterminera non seulement l’avenir immédiat du PS, mais aussi son rôle dans le paysage politique français pour les années à venir.

Lire Plus

France

Bétharram: Bayrou va rencontrer les victimes, le gouvernement ordonne une inspection

Article

le

Bétharram: Bayrou va rencontrer les victimes, le gouvernement ordonne une inspection

L’affaire des agressions sexuelles présumées au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram continue de secouer le monde politique français. François Bayrou, Premier ministre et ancien élève de l’institution, s’apprête à rencontrer les victimes ce samedi à Pau, dans un contexte de vives critiques et de pressions croissantes.

Depuis plusieurs semaines, l’affaire prend une tournure de plus en plus complexe. Le gouvernement, conscient de la gravité des accusations, a pris la décision vendredi d’ordonner une inspection de l’établissement par le rectorat. Cette initiative vise à clarifier les responsabilités et à évaluer les conditions de gestion passées et présentes de l’école. Le ministère de l’Éducation nationale, en dépit des nombreuses plaintes antérieures, n’a pas retrouvé de traces de contrôle antérieur de l’établissement, ce qui soulève des questions sur l’application des procédures de surveillance.

François Bayrou, qui a déjà échangé par téléphone avec Alain Esquerre, porte-parole des victimes, cherche à se positionner en tant que soutien. Il a proposé son aide pour renforcer les moyens alloués à l’enquête du parquet de Pau, en soulignant l’importance de faire des violences sexuelles une priorité nationale. Cependant, ses détracteurs, notamment La France insoumise, l’accusent de mensonge et de dissimulation, pointant du doigt une possible connaissance antérieure des faits.

L’entretien avec les victimes intervient dans un climat de défiance, quelques jours avant une motion de censure socialiste qui pourrait remettre en question la position de Bayrou sur l’immigration. Le Premier ministre, qui a occupé divers postes de responsabilité dans la région et dont plusieurs enfants ont été scolarisés à Bétharram, fait face à une crise de confiance. Il a catégoriquement nié avoir été informé des agressions à l’époque, malgré les accusations de manipulation des dates par ses adversaires politiques.

Le parquet de Pau mène une enquête depuis un an sur plus d’une centaine de plaintes pour des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient eu lieu entre les années 1970 et 1990. Cette affaire, qui a déjà conduit à la mise en examen et à l’incarcération d’un ancien prêtre de l’établissement, met en lumière des dysfonctionnements potentiels dans la gestion des établissements scolaires privés sous contrat avec l’État.

Face à cette situation, les partis de gauche et écologistes maintiennent la pression pour une transparence totale. Des demandes de commissions d’enquête parlementaire ont été formulées, visant à faire la lumière sur les manquements éventuels dans le traitement des signalements de violences. La justice est également saisie pour des accusations de non-dénonciation de mauvais traitements ou d’agressions sexuelles sur mineurs.

L’affaire de Bétharram devient ainsi un révélateur des enjeux de protection des mineurs et de la transparence administrative, plaçant François Bayrou au cœur d’une tempête politique et morale.

Lire Plus

Les + Lus