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Plongeon historique dans la Seine : Paris renoue avec la baignade après un siècle d’interdiction
Un rêve devenu réalité pour des générations de Parisiens, qui ont enfin pu retrouver les plaisirs aquatiques au cœur de leur ville sous haute surveillance.
Ce samedi marque un tournant dans l’histoire de la capitale française. Pour la première fois depuis 1923, des baigneurs ont pu profiter des eaux de la Seine dans des zones spécialement aménagées, sous l’œil vigilant des secouristes. Dès l’ouverture des sites, une foule enthousiaste s’est pressée pour goûter à cette expérience inédite, certains n’hésitant pas à qualifier ce moment de « rêve de toute une vie ».
Parmi les premiers à se jeter à l’eau, une nonagénaire parisienne, visiblement émue, partageait sa joie de pouvoir enfin nager dans le fleuve emblématique. Les installations, équipées de transats et de parasols, ont rapidement été investies par un public varié, allant des habitants du quartier aux touristes étrangers. Chaque participant devait porter un flotteur de sécurité, tandis qu’une équipe de maîtres-nageurs et des embarcations de surveillance veillaient au respect des consignes.
Les réactions des baigneurs étaient unanimes : surprise par la clarté de l’eau et sa température agréable, beaucoup ont exprimé leur émerveillement. « Je me sens comme une sirène », confiait une sexagénaire, ravie de pouvoir traverser le fleuve légalement. Un adolescent allemand, visiblement subjugué, comparait même son expérience à celle des athlètes olympiques.
Les autorités, présentes sur les lieux, ont tenu à rassurer sur la qualité de l’eau, mettant en avant des résultats sanitaires « exceptionnels ». Les analyses ont révélé des taux de bactéries bien en dessous des seuils autorisés, grâce aux importants travaux d’assainissement menés en amont. Plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis pour moderniser les infrastructures et éviter les rejets polluants, même si le système reste vulnérable en cas de fortes pluies.
Trois sites ont été ouverts au public, avec des capacités d’accueil variables. Si la baignade est gratuite, elle reste réservée aux nageurs confirmés, à l’exception d’un bassin peu profond dédié aux familles. Un système de drapeaux, similaire à celui des plages, informe en temps réel sur les conditions de baignade. En cas de dégradation, les zones seront immédiatement fermées.
Malgré ces avancées, les autorités rappellent la dangerosité des baignades sauvages, responsables de plusieurs noyades ces dernières années. Un arrêté préfectoral a d’ailleurs été pris pour sanctionner les contrevenants. Pour les Parisiens, cet été s’annonce donc comme une renaissance, mêlant prudence et célébration d’un patrimoine fluvial enfin rendu aux citoyens.
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