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Planète – G20 de Rome: l’heure des comptes a sonné sur le climat à quelques heures de la COP26

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A quelques heures de l’ouverture de la COP26, c’est l’heure des comptes au G20 de Rome: les dirigeants des grandes économies de la planète se réunissent dimanche pour d’ultimes et âpres négociations sur leurs engagements climatiques.

Alors que le G20 représente près de 80% des émissions polluantes mondiales, ses chefs d’Etat et de gouvernement devront donner le ton avant de rejoindre Glasgow pour le sommet climat de l’ONU, en fixant leurs objectifs à plus ou moins long terme face au réchauffement climatique.

« Nous ne devons pas laisser à ceux qui viendront après nous une planète en proie à des conflits, dont les ressources ont été gaspillées, dont l’écosystème a été compromis par l’égoïsme de ceux qui n’ont pas su combiner l’aspiration légitime à la croissance économique et sociale avec la nécessité de protéger ce qui ne nous appartient pas », a prévenu samedi soir le président italien Sergio Mattarella au dîner qu’il a offert aux dirigeants du G20, au palais du Quirinal.

« Les yeux de milliards de personnes, de peuples entiers, sont braqués sur nous et sur les résultats que nous pouvons obtenir », leur a-t-il dit.

Les dirigeants du G20 ont montré samedi que même sur les sujets les plus épineux, en l’occurrence la fiscalité, ils pouvaient surmonter leurs différends: ils ont approuvé une taxation minimale de 15% sur les multinationales.

Mais les discussions devaient se poursuivre jusqu’à la dernière minute pour trouver un accord sur le climat.

Ambition ou consensus

Observateurs et ONG scruteront de près le communiqué final dont des versions de travail ont tourné tout le week-end à Rome et dont le contenu sera tranché dimanche au cours d’une session fermée à la presse.

Un des principaux objectifs est de tout faire pour limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, seuil qui pourrait être déjà atteint autour de 2030, selon les experts climat de l’ONU (Giec). L’enjeu des négociations portait notamment sur la date à fixer pour atteindre la neutralité carbone: 2050? 2060?

La présidence italienne poussait pour des objectifs ambitieux mais certains membres du G20 – émergents, dépendants du charbon ou producteurs d’hydrocarbures – sont extrêmement rétifs et souhaitent voir biffer les formulations les plus contraignantes, en particulier les moyens concrets pour répondre aux ambitions affichées. S’agissant de la neutralité carbone, le consensus pourrait retenir « la moitié du siècle » comme horizon.

« Tout se décidera lors de la discussion entre les dirigeants dimanche matin et pendant le déjeuner », souligne un responsable d’ONG environnementale.

« C’est le moment à Rome de faire le maximum pour que les membres du G20 contribuent utilement à Glasgow et à cette COP26 », a souligné le président français Emmanuel Macron dans le Journal du Dimanche. « Je tiens d’ailleurs à dire que rien n’est jamais écrit avant une COP. N’oublions pas qu’à Paris, en 2015, rien n’était joué à l’avance. Dans les dernières heures, certains Etats menaçaient de faire défection. Mais il y a eu un travail diplomatique de deux ans, et la coopération entre l’Europe, les Etats-Unis, la Chine a été absolument essentielle ».

Un G20 sans la Chine

Les annonces sont attendues à la mesure de l’urgence: les derniers engagements de réduction des émissions des Etats de la planète mèneraient vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7°C, selon l’ONU.

Le G20 se tient sans la Chine – premier émetteur mondial de gaz à effets de serre devant les Etats-Unis – ni la Russie, Xi Jinping et Vladimir Poutine étant retenus dans leurs pays en raison de la situation sanitaire.

Ils sont intervenus samedi par visioconférence lors de la session consacrée aux finances et à la santé, et ils interviendront de nouveau dimanche. Mais leurs chaises vides à Rome font craindre à certains un rendez-vous manqué avec l’histoire.

« De la pandémie au changement climatique, en passant par une taxation juste et équitable, marcher seul n’est pas une option », a lancé le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, à l’ouverture du sommet.

Le meilleur scénario, estiment les experts, serait un communiqué du G20 qui appelle à augmenter l’ambition dans les dix ans qui viennent.

« Il n’y a aucune chance de parvenir à une trajectoire compatible avec 1,5°C sans que la Chine ne fasse plus pendant cette décennie », souligne Alden Meyer, analyste chez E3G.

Le prince Charles, très sensible à la cause environnementale et qui fait partie des orateurs invités dimanche matin, devrait rappeler aux dirigeants mondiaux leur « responsabilité écrasante envers les générations encore à naître », selon ses services.

Dans une interview à la BBC début octobre, il s’était dit inquiet que les dirigeants internationaux ne « fassent que parler » à la COP26.

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Les Etats-Unis repoussent encore le retour d’astronautes sur la Lune, cette fois à 2027

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Les Etats-Unis repoussent encore le retour d'astronautes sur la Lune, cette fois à 2027

La NASA reporte à nouveau le retour des astronautes sur la Lune, désormais prévu pour mi-2027, en raison de contraintes techniques et de possibles changements de direction.

La NASA a annoncé jeudi un nouveau report du retour des astronautes sur la Lune, initialement prévu pour 2026, maintenant fixé à la mi-2027. Ce décalage est dû à des difficultés techniques rencontrées sur le vaisseau spatial devant transporter l’équipage, ainsi qu’à des incertitudes politiques liées à la possible réélection de Donald Trump.

Le programme Artémis, lancé en 2017 avec l’ambition de rétablir une présence humaine durable sur la Lune et de préparer des missions vers Mars, se heurte à plusieurs obstacles. La mission Artémis 1, qui a vu le vaisseau Orion effectuer un vol réussi autour de la Lune en 2022, a révélé des problèmes inattendus sur le bouclier thermique de la capsule. Ces défis techniques ont conduit à des retards pour les missions subséquentes, Artémis 2 et Artémis 3.

Le patron de la NASA, Bill Nelson, a souligné lors d’une conférence de presse que la sécurité des astronautes reste la priorité absolue. « Nous ne volerons pas tant que nous ne serons pas prêts, » a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de résoudre tous les problèmes avant de lancer la mission. La mission Artémis 2, qui devait initialement se dérouler en septembre 2025, est maintenant prévue pour avril 2026.

Outre les problèmes techniques, la NASA doit également faire face à des défis liés à l’équipement. Les combinaisons spatiales destinées aux astronautes, développées par l’entreprise Axiom Space, ne sont pas encore prêtes. De plus, SpaceX, dirigée par Elon Musk, doit encore finaliser la version de sa fusée Starship capable de servir d’alunisseur.

L’annonce de ce report intervient à un moment où le paysage politique pourrait changer avec le retour potentiel de Donald Trump à la présidence. Trump a nommé Jared Isaacman, un milliardaire et astronaute privé, comme futur patron de la NASA. Ce choix pourrait entraîner une réorientation des programmes spatiaux, avec des implications sur l’utilisation de la coûteuse fusée SLS et une possible focalisation accrue sur Mars.

Nelson a défendu l’importance d’une exploration lunaire, notamment du pôle sud de la Lune, une zone riche en potentiel pour l’exploitation de l’eau sous forme de glace. Cette ressource pourrait être cruciale pour établir une base lunaire et produire du carburant pour des missions spatiales futures. « Il est essentiel que nous établissions notre présence là-bas, afin que la Chine ne s’y installe pas et ne nous demande de rester à l’écart, » a-t-il précisé.

La nomination de Isaacman soulève également des questions sur les relations entre le gouvernement et le secteur privé, notamment en raison de ses liens financiers avec Elon Musk et ses positions contre Blue Origin, l’entreprise de Jeff Bezos, pour le développement d’un système d’alunissage concurrent. « Nous avons conclu des contrats avec deux entreprises pour des alunisseurs. Tant que nous serons une nation de droit, ces contrats resteront en vigueur, » a répondu Nelson.

Ce nouveau report du programme Artémis illustre les défis techniques et politiques auxquels la NASA doit faire face pour concrétiser son ambition lunaire, tout en naviguant dans un paysage spatial de plus en plus compétitif et complexe.

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Marineland: le gouvernement s’oppose au transfert de deux orques au Japon

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Marineland: le gouvernement s'oppose au transfert de deux orques au Japon

La ministre de la Transition écologique s’oppose fermement au transfert des deux dernières orques de Marineland vers le Japon, privilégiant des solutions alternatives respectueuses du bien-être animal.

Dans un contexte où la réglementation sur le bien-être animal devient de plus en plus stricte, le parc aquatique Marineland, situé à Antibes sur la Côte d’Azur, se trouve confronté à une décision gouvernementale inattendue. En effet, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a clairement exprimé son opposition au transfert des deux dernières orques du parc vers le Japon. Elle souligne que la réglementation japonaise en matière de protection des animaux n’est pas à la hauteur des standards européens.

Le parc Marineland, confronté à une loi française votée en 2021 interdisant la détention d’orques, doit se séparer de ses deux dernières orques, Wikie et son fils Keijo, nés en captivité en 2001 et 2013 respectivement. La date limite pour cette séparation est fixée au 1er décembre 2026. Récemment, le parc avait proposé de transférer ces orques au parc de Kobe, au Japon, une option jugée conforme aux standards internationaux par Marineland. Cependant, cette proposition a été rapidement rejetée par la ministre française.

L’opposition de Mme Pannier-Runacher repose sur plusieurs arguments. D’une part, elle cite des parcs européens comme celui de Tenerife, dans les Canaries, qui respectent les réglementations strictes de l’Union Européenne. D’autre part, elle met en avant les dimensions inadéquates des bassins japonais par rapport à ceux de Marineland, ce qui pourrait nuire au bien-être des orques. Cette décision intervient après la mort récente de deux orques du parc, l’une de septicémie et l’autre après ingestion d’un objet étranger, soulignant ainsi les risques inhérents à la captivité.

Des associations de défense des animaux, comme One Voice, ont également plaidé pour une solution alternative : un sanctuaire marin en Nouvelle-Écosse, au Canada. Cette option, jugée plus respectueuse du bien-être animal, offre un environnement semi-naturel aux orques, loin des bassins artificiels. Muriel Arnal, présidente de One Voice, a insisté sur l’importance de cette solution, malgré les réticences initiales de Marineland à l’envisager.

Ainsi, l’avenir des deux orques de Marineland semble désormais se dessiner loin du Japon, avec une préférence gouvernementale claire pour des solutions qui respectent au mieux les besoins naturels et le bien-être des animaux. Cette situation met en lumière les défis croissants que les parcs aquatiques doivent relever pour se conformer aux nouvelles normes de protection animale, tout en cherchant à préserver leur activité économique.

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A69: la justice examine une possible suspension du chantier

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A69: la justice examine une possible suspension du chantier

Le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres fait face à un examen judiciaire décisif. La justice pourrait suspendre les travaux en cours.

Le tribunal administratif de Toulouse se penche aujourd’hui sur un dossier controversé : l’autoroute A69, un projet qui divise la région Occitanie depuis son lancement. Les travaux, initiés en 2023, sont contestés par des associations environnementales et des habitants locaux, tandis que les élus locaux et régionaux y voient une opportunité de désenclavement et de développement économique.

Le rapporteur public, figure indépendante dans le processus judiciaire, a récemment suggéré l’annulation de l’arrêté autorisant le chantier de l’A69, une décision qui pourrait entraîner la suspension immédiate des travaux. Cette proposition, rendue publique la semaine dernière, a été accueillie avec surprise et espoir par les opposants au projet. Le collectif « La Voie est libre » (LVEL), principal groupe d’opposition, espère que le tribunal suivra ces recommandations.

Les arguments en faveur du projet mettent en avant les bénéfices économiques et la réduction des temps de trajet entre Castres et Toulouse. Cependant, les opposants soulignent les impacts environnementaux néfastes, tels que la destruction de zones humides, de terres agricoles et d’écosystèmes sensibles. Ils critiquent également l’utilisation de la route nationale actuelle, qui, selon eux, ne justifie pas la construction d’une nouvelle autoroute.

L’audience de ce lundi matin s’annonce comme un moment clé pour les parties prenantes. Des militants écologistes prévoient de se rassembler pacifiquement devant la gare Matabiau, près du tribunal, pour exprimer leur confiance en la justice. Cette manifestation suit une série de tensions et d’incidents, notamment des affrontements entre opposants et forces de l’ordre, et des actes de vandalisme sur le chantier.

Le concessionnaire du projet, Atosca, a signalé plus de 150 plaintes pour dégradations, tandis que les opposants ont dénoncé des incendies qu’ils estiment être des actes de sabotage. Le démantèlement récent d’une « Zone à défendre » (ZAD) par les forces de l’ordre à Verfeil illustre la tension autour de ce projet.

Le tribunal devra examiner plusieurs recours, dont deux demandes d’annulation d’arrêtés préfectoraux. La décision pourrait non seulement affecter le déroulement du projet A69 mais aussi influencer la manière dont les futurs projets d’infrastructure seront perçus et débattus dans la région.

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