Société
Mort de Nahel : « On atteint un seuil de violence inouïe », s’alarme un syndicat de police
Plus de 660 personnes ont été interpellées dans toute la France lors de violences urbaines dans la nuit de jeudi à vendredi après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre.
« On atteint un seuil de violence inouïe », a réagi ce vendredi sur franceinfo Didier Rendu, secrétaire général adjoint du syndicat des cadres de la sécurité intérieure CFDT après la 3e nuit d’émeutes dans plusieurs villes de France, en réaction à la mort du jeune Nahel mardi à Nanterre (Hauts-de-Seine) tué par un policier. 667 personnes ont été interpellées, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin sur Twitter.
Le représentant syndical dépeint vendredi matin « une France qui se réveille groggy après une troisième nuit d’émeutes d’une extrême violence ». Plusieurs villes ont été le théâtre de scènes de pillage et de vandalisme. Des commissariats ont été attaqués et des mairies brûlées.
Didier Rendu a expliqué que les forces de l’ordre ont eu « énormément de difficultés à contenir ces violences et ces exactions ». Elles ont du mal à s’adapter au mode opératoire des émeutiers : « Ces jeunes qui commettent ces violences graves, se regroupent et s’organisent de façon plus précise, en utilisant notamment les réseaux sociaux et des systèmes de géolocalisation qui existent sur certaines applications », a-t-il expliqué.
Le policier auteur du coup de feu mortel a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire : « Cette décision nous interpelle en tant que policier », a-t-il indiqué. « On a le sentiment qu’elle répond aussi à une attente du pouvoir politique face à des déclarations qui ont été faites à l’occasion de ces événements tragiques », a-t-il déploré. « La détention provisoire n’était pas forcément le seul moyen de garder notre collègue à la disposition de la justice. Je m’interroge aujourd’hui de savoir si le placement sous un contrôle judiciaire strict n’aurait pas pu être rendu possible », a-t-il ajouté.
Société
Nouvelle hausse des tarifs de dépannage sur autoroute : un coût qui pèse toujours plus sur les automobilistes
Dès le 1er décembre, le tarif forfaitaire du dépannage sur autoroute augmentera de 2,87 %, portant à 148,67 euros le coût d’une intervention en semaine et en journée pour un véhicule léger. Une hausse annuelle qui se répercute également sur les primes d’assurance.
Les automobilistes devront à nouveau faire face à une hausse du tarif forfaitaire pour un dépannage sur autoroute, qui passera de 144,52 euros à 148,67 euros pour les interventions standard, en semaine et entre 8h et 18h. Cette augmentation de 2,87 % est imposée par arrêté réglementaire, le dernier en date ayant été publié le 1er novembre. Elle s’applique aux véhicules dont le Poids Total Autorisé en Charge (PTAC) se situe entre 1,8 et 3,5 tonnes.
Pour les interventions en dehors des horaires standards, les coûts s’élèvent bien plus : une majoration de 50 % sera appliquée les nuits, week-ends et jours fériés, ce qui portera le tarif à 223,01 euros pour les petits véhicules et à 275,75 euros pour ceux de plus de 3,5 tonnes.
Ces hausses s’inscrivent dans une tendance de fond. En effet, le tarif du dépannage autoroutier augmente chaque année depuis 2012, un phénomène qui a progressivement gonflé le coût des interventions de près de 25 % en dix ans. Cette revalorisation continue pèse également sur les assurances auto : les primes d’assurance des conducteurs ont grimpé de 16 % sur les neuf premiers mois de 2023, un effet direct du renchérissement des prestations de dépannage.
Derrière cette hausse, les entreprises de dépannage invoquent des besoins de financement croissants. L’augmentation des coûts d’exploitation, conjuguée à une volonté d’offrir des salaires plus compétitifs dans un secteur où la main-d’œuvre se fait rare, explique ce nouveau réajustement tarifaire.
Bien que la hausse de cette année soit inférieure à celle de 2022, les automobilistes devront à nouveau absorber des frais supplémentaires, tant pour les dépannages d’urgence que pour leurs assurances, sur des routes où les tarifs ne cessent de grimper.
Société
Nouveau carnet de santé : sensibiliser les parents aux risques liés aux écrans pour les enfants
À partir de janvier 2025, le carnet de santé de l’enfant inclura une section dédiée aux dangers de l’usage prolongé des écrans, avec des conseils spécifiques pour les parents. Un dispositif destiné à informer et à prévenir les impacts négatifs sur la santé mentale et sociale des jeunes.
La ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a annoncé l’intégration d’un volet de sensibilisation aux risques de l’exposition excessive aux écrans dans le nouveau carnet de santé des enfants, prévu pour le début de l’année prochaine. Cette démarche vise à équiper les parents d’informations essentielles sur les conséquences possibles d’une consommation excessive de temps d’écran, notamment en matière de développement social et psychologique.
Les pages spécifiques de ce carnet fourniront des recommandations et des mesures de suivi, orientant les parents dans leur rôle crucial de modérateurs. Mme Darrieussecq a souligné l’importance de responsabiliser les parents face aux effets néfastes que peut entraîner l’isolement provoqué par l’utilisation intensive des écrans. Ce phénomène, en effet, peut freiner la socialisation des jeunes et les exposer à des risques accrus de troubles mentaux et d’inconfort psychologique.
La ministre a également exprimé le souhait d’élargir cette sensibilisation en incluant le sujet dans les consultations de prévention santé pour les enfants et les adolescents. Ce nouvel effort s’inscrit dans une démarche plus large visant à encourager un usage sain et équilibré des écrans dès le plus jeune âge, en faveur d’un meilleur bien-être et d’un développement harmonieux.
France
Martinique : interpellation de Rodrigue Petitot, figure du mouvement contre la vie chère
Rodrigue Petitot, leader du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), a été placé en garde à vue mardi soir. Son arrestation, dans un contexte de tensions sociales en Martinique, a provoqué des rassemblements et des heurts dans la capitale insulaire.
Rodrigue Petitot, militant emblématique du mouvement contre la vie chère en Martinique, a été arrêté mardi soir à Fort-de-France, après une intrusion dans la résidence préfectorale en quête d’un entretien avec le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet. Accompagné de trois personnes, M. Petitot aurait tenté d’obtenir audience auprès du ministre, actuellement en déplacement sur l’île. L’entrée à la résidence lui a été refusée par le préfet, Jean-Christophe Bouvier, qui a qualifié l’attitude des membres du RPPRAC de « inacceptable » et « intolérable ».
Cette interpellation a suscité une vive réaction dans la soirée. Une centaine de manifestants se sont rassemblés devant le commissariat de Fort-de-France pour réclamer la libération de M. Petitot. Des tensions ont rapidement éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre, entraînant des violences, dont des tirs de grenade et de mortiers en direction des gendarmes, blessant trois d’entre eux. Parallèlement, un barrage enflammé a été érigé dans le quartier de Sainte-Thérèse, provoquant la suspension des transports publics dans le centre de l’île.
François-Noël Buffet, en visite en Martinique pour quatre jours, a exprimé sa volonté de dialoguer avec toutes les parties prenantes, y compris le RPPRAC. Depuis septembre, la Martinique fait face à un climat social tendu avec des émeutes nocturnes et de nombreux actes de vandalisme liés à la crise du coût de la vie. Plus de 230 véhicules et des dizaines de commerces ont été incendiés ou vandalisés, selon des données de la préfecture.
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