Monde
Monde: « Magnifique » mais instable, la Libye accueille de nouveau des touristes
Un pays « magnifique » mais instable: une centaine de touristes européens ont entrepris un périple inédit à travers les vastes étendues du désert libyen, formant le plus important groupe de voyageurs étrangers à visiter ce pays depuis presque 10 ans.
Les sirènes des policiers retentissent à travers la ville fortifiée de Ghadames, ouvrant le passage à des dizaines de gros 4×4 transportant des touristes italiens, français, islandais ou suisses.
A l’instar des autres villes libyennes, cette oasis bâtie au milieu d’une palmeraie n’avait pas reçu de groupes de touristes depuis 2012, du fait du chaos consécutif à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
A la faveur de la fin des combats entre camps rivaux à l’été 2020 et du processus politique en cours visant à pacifier le pays, Ali el-Kouba, qui dirige une agence de voyages privée, a organisé ce road-trip pour « casser le mur de la peur chez de nombreux admirateurs du Sahara libyen », confie-t-il.
Avec le soutien des autorités, qui ont sécurisé le circuit et fourni des policiers pour escorter le convoi, M. Kouba a « offert gracieusement » le voyage à une centaine de touristes européens, pour beaucoup des baroudeurs aguerris qui connaissaient déjà le pays.
« Revenir »
C’est le cas de Jean-Paul, un Français de 57 ans: « la dernière fois (en Libye) remonte à plus de dix ans. Nous avions découvert un pays magnifique, avec des paysages extraordinaires et des gens très accueillants », se souvient-il.
« Bien sûr, nous avions envie de revenir. Les évènements ont fait que pendant dix ans, cela n’a pas été possible, et là, on nous a fait savoir qu’on pouvait éventuellement revenir en étant encadrés, en sécurité, les gens sont toujours accueillants et on sent que les Libyens ont envie de revoir des touristes », dit le voyageur.
« Nous voici à Ghadames, après 10 ans d’absence », renchérit d’une voix enthousiaste l’Italien Giovanni Paolo, coiffé d’un chèche jaune façon Touareg. « Nous étions sûrs d’être les bienvenus dans ce merveilleux pays », lance dans un grand sourire ce voyagiste d’une cinquantaine d’années.
Arrivé via un poste-frontière avec la Tunisie, le groupe a passé une nuit à la belle étoile avant de s’élancer à la découverte du grand sud libyen fait de dunes et de rocailles, en passant par la pittoresque Ghadames, située à 650 km au sud-ouest de Tripoli.
Connue sous le nom de « Perle du désert », Ghadames est l’une des plus anciennes villes de la région pré-saharienne.
Armés d’appareils photo et de smartphones, les visiteurs arpentent en groupe la médina de l’ancienne cité caravanière, avec ses ruelles labyrinthiques peintes à la chaux, ses boutiques d’artisanat et ses maisons traditionnelles, renforcées par des troncs de palmiers.
Dans la partie nouvelle de cette ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, une élégante mosquée à deux minarets se dresse face à des villas cossues au ton ocre ornées de cornes blanches, reprenant les éléments architecturaux typique de la vieille ville.
Jean-Jacques Sire, un Français de 67 ans, a découvert en 1994 la Libye où il a « rencontré une population d’un accueil exceptionnel », avant d’y retourner quatre ans plus tard. « Quand j’ai su qu’il y avait un groupe d’amis qui était prêt à revenir, je n’ai pas hésité », raconte-t-il, barbe blanche et chapeau melon noir sur la tête.
Sécurité précaire
Secteur confidentiel dans un pays où la paix demeure fragile et l’économie dominée par le poids des hydrocarbures, le tourisme avait connu une timide ouverture dans les années 2000.
A l’époque, le régime de Kadhafi venait d’entreprendre un retour sur la scène internationale, couronné par la levée d’un embargo onusien en 2003.
Des visas de tourisme avaient été émis pour la première fois et un ministère avait été créé. En 2010, 110.000 touristes étrangers avaient visité la Libye, générant 40 millions de dollars (33 millions d’euros) de recettes.
Tout s’est arrêté net en 2011.
« L’idée derrière le voyage était de faire revenir les touristes européens et aujourd’hui ils sont là », se réjouit Khaled Derdera, coordinateur général du voyage, qui veut contrecarrer « l’idée selon laquelle la Libye est un Etat défaillant ».
Malgré les avancées politiques des derniers mois, la sécurité demeure néanmoins précaire. La plupart des pays déconseillent formellement à leurs ressortissants de s’y rendre, retardant la relance du secteur.
Monde
Guerre Ukraine : Vladimir Poutine « prêt » à parler à Donald Trump
Poutine se dit prêt à dialoguer avec Trump, tandis que la menace de sanctions plane sur la Russie. Une guerre « ridicule » selon Trump, qui pousse à la résolution rapide du conflit ukrainien.
Dans un contexte de tensions internationales exacerbées par le conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a signalé, via son porte-parole Dmitri Peskov, sa disponibilité pour un dialogue avec son homologue américain Donald Trump. Cette ouverture intervient après que le président des États-Unis a menacé la Russie de sanctions économiques si elle ne parvenait pas à un accord avec l’Ukraine « maintenant ».
L’initiative de dialogue de Poutine se présente comme une réponse aux pressions croissantes de Washington. Dmitri Peskov a exprimé l’attente de la Russie pour un signal clair de la part des États-Unis, sans toutefois fixer un délai pour l’engagement des discussions. Ce message reflète une volonté de Moscou de ne pas rester isolé sur la scène diplomatique, tout en soulignant l’importance d’une approche multilatérale, incluant la prise en compte des arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni.
La menace de sanctions brandie par Donald Trump, via la plateforme Truth Social, vise à contraindre la Russie à une résolution rapide du conflit. Trump a qualifié la guerre de « ridicule » et a clairement indiqué que sans un accord imminent, des mesures économiques sévères seraient imposées sur les importations russes. Ce discours reflète une stratégie d’intimidation économique, visant à forcer un changement de position de la part de la Russie.
Le Kremlin, de son côté, a appelé à une réouverture des négociations sur le désarmement nucléaire, accusant Washington d’avoir rompu le dialogue sur ce sujet crucial. Cette accusation montre la complexité des relations russo-américaines, où chaque geste diplomatique est scruté et interprété comme un signe de force ou de faiblesse.
Ainsi, la situation actuelle illustre une impasse diplomatique où la menace de sanctions économiques et l’appel au dialogue se confrontent. La balle est désormais dans le camp des États-Unis, qui doivent décider de la manière dont ils souhaitent avancer dans cette crise. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si la pression économique et le dialogue ouvert par Poutine peuvent mener à une désescalade du conflit en Ukraine.
Europe
Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique
L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.
Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.
Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.
L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.
L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.
Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.
Monde
USA : Un juge suspend la remise en cause du droit du sol ordonnée par Trump
Un juge américain a temporairement suspendu l’ordonnance de Donald Trump visant à révoquer le droit du sol, soulignant l’imminence d’une longue bataille judiciaire.
La récente tentative de Donald Trump de remettre en cause le droit du sol, un principe constitutionnel aux États-Unis depuis plus d’un siècle et demi, vient d’être mise en pause par le juge fédéral John Coughenour. Cette décision survient après que le président républicain a signé, dès son investiture, un décret visant à modifier l’interprétation du 14ème amendement de la Constitution américaine. Ce décret a immédiatement suscité une vague de contestations juridiques de la part de plusieurs États et associations.
Le juge Coughenour, lors d’une audience à Seattle, a qualifié l’ordre présidentiel de « manifestement inconstitutionnel », exprimant son incompréhension face à l’affirmation de son constitutionnalité par l’administration Trump. Ce décret prévoyait de refuser l’attribution de documents officiels, tels que passeports et certificats de citoyenneté, aux enfants nés aux États-Unis de parents en situation irrégulière ou temporaire.
La réaction de l’administration Trump ne s’est pas fait attendre, annonçant un recours en appel, tandis que le ministère de la Justice défend la conformité de l’interprétation du décret avec le 14ème amendement. L’affaire pourrait bien se retrouver devant la Cour suprême, marquant un nouveau chapitre dans la lutte juridique autour des politiques migratoires de Trump.
Les procureurs généraux de plusieurs États, dont Washington, l’Arizona, l’Oregon et l’Illinois, ont été à l’origine de la plainte contre le décret, soulignant le risque de créer des apatrides et de priver de leurs droits des milliers de nouveau-nés chaque année. Nick Brown, procureur général de Washington, a salué la décision de suspension, la qualifiant de victoire contre une mesure anticonstitutionnelle et antiaméricaine.
Cette suspension intervient dans un contexte où l’administration Trump a intensifié ses efforts pour restreindre l’immigration. Outre la remise en cause du droit du sol, des mesures telles que l’envoi de l’armée à la frontière mexicaine et l’attaque contre le droit d’asile ont été mises en œuvre, indiquant une stratégie claire de durcissement des politiques migratoires.
La décision du juge Coughenour ne marque que le début d’une longue série de confrontations juridiques entre les États démocrates et l’administration Trump, reflétant une division profonde sur la question migratoire. La bataille pour l’interprétation et la préservation des principes constitutionnels semble loin d’être terminée, promettant de nombreux rebondissements sur la scène politique et judiciaire américaine.
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