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Économie

L’UE frappe fort : Apple et Meta écopent de lourdes amendes pour abus de position dominante

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L’Europe montre les muscles face aux géants du numérique. Les amendes record infligées à Apple et Meta marquent un tournant dans la régulation des plateformes tech, au risque d’envenimer les relations avec Washington.

L’Union européenne a pris une décision sans précédent en sanctionnant deux poids lourds de la Silicon Valley pour pratiques anticoncurrentielles. Apple devra s’acquitter d’une amende de 500 millions d’euros, tandis que Meta est condamné à payer 200 millions. Ces sanctions historiques constituent la première application concrète du règlement sur les marchés numériques (DMA), pierre angulaire de la stratégie européenne pour encadrer le pouvoir des géants technologiques.

Le constructeur de l’iPhone est pénalisé pour avoir imposé des conditions restrictives dans son App Store, limitant la capacité des développeurs à proposer des offres alternatives aux utilisateurs. De son côté, le propriétaire de Facebook est sanctionné pour son utilisation contestée des données personnelles, sans consentement explicite des utilisateurs pour le croisement d’informations entre ses différentes plateformes.

Ces décisions interviennent dans un contexte diplomatique sensible, alors que les discussions commerciales entre Bruxelles et Washington connaissent des tensions récurrentes. Les autorités européennes affirment cependant que ces sanctions visent avant tout à rétablir une concurrence loyale, et non à cibler spécifiquement les entreprises américaines. Les montants, bien que significatifs, restent proportionnés aux chiffres d’affaires colossaux des deux groupes.

Les réactions des concernés ne se sont pas fait attendre. Apple conteste vivement la décision et annonce son intention de faire appel, dénonçant un traitement inéquitable. Meta adopte une position encore plus offensive, accusant l’UE de discrimination envers les entreprises américaines. Cette rhétorique agressive semble faire écho aux positions traditionnelles de l’ancien président américain, connu pour son opposition farouche aux régulations européennes.

Derrière ces sanctions symboliques, l’UE envoie un message clair : l’ère de l’autorégulation des plateformes numériques est révolue. Les deux géants technologiques disposent désormais de 60 jours pour se mettre en conformité, sous peine de voir les pénalités financières s’alourdir considérablement. Cette décision pourrait marquer le début d’une nouvelle ère dans les relations entre régulateurs européens et acteurs majeurs du numérique.

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