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LFI veut abroger le délit d’apologie du terrorisme et suscite la polémique

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LFI veut abroger le délit d'apologie du terrorisme et suscite la polémique

La France insoumise (LFI) propose une réforme controversée sur le délit d’apologie du terrorisme, déclenchant une vive controverse politique.

La France insoumise (LFI) a introduit à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à abolir le délit d’apologie du terrorisme. Selon les initiateurs de ce projet, notamment le député du Nord Ugo Bernalicis, cette mesure serait une réponse à ce qu’ils perçoivent comme une instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme, qui affecterait la liberté d’expression. Cette initiative a suscité une tempête de critiques, non seulement de la droite mais aussi de la majorité présidentielle.

LFI argumente que la loi de 2014, qui a introduit ce délit, est superflue car la législation de 1881 sur l’apologie de crimes divers suffirait à traiter ces cas. Dans l’exposé des motifs de la proposition, on peut lire des inquiétudes quant à l’utilisation des méthodes antiterroristes pour réprimer les opposants politiques, les journalistes et les syndicalistes. Le cas de Jean-Paul Delescaut, un responsable de la CGT condamné pour apologie du terrorisme après avoir exprimé un soutien aux Palestiniens, est cité comme un exemple de cette dérive.

Le débat ne se limite pas à une simple question de droit. Il touche à la manière dont la société française perçoit et gère la menace terroriste. Les critiques fusent de tous côtés. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié la proposition de « honteuse » sur la plateforme X, tandis que le président du groupe UDR, Éric Ciotti, l’a jugée « infâme ». De son côté, le député macroniste David Amiel a exprimé son indignation, pointant le cynisme de LFI à la veille des commémorations des attentats du 13 novembre.

Face à ce feu nourri de critiques, Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a défendu la proposition, accusant ses détracteurs de faire preuve de mauvaise foi et d’ignorance volontaire du contenu de la loi proposée. Il a souligné la nécessité de lire le texte de la proposition pour comprendre la nuance entre la critique de l’instrumentalisation des lois antiterroristes et l’approbation des actes terroristes.

Ce débat soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre la sécurité nationale et la liberté d’expression. Il met également en lumière les tensions politiques autour de la gestion de la menace terroriste en France. L’avenir de cette proposition de loi reste incertain, mais elle a déjà réussi à catalyser une réflexion sur les limites de la législation antiterroriste et son impact sur les droits civils.

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