Le RN mise sur une dissolution pour sortir de « l’impasse macronienne »

Le député Jean-Philippe Tanguy plaide pour une pression accrue sur l’exécutif, estimant que seule une nouvelle consultation populaire permettrait de trancher l’avenir politique du pays.

Le représentant du Rassemblement National a exposé une stratégie visant à contraindre le gouvernement à dissoudre l’Assemblée nationale. Lors d’une intervention médiatique, il a justifié cette approche par la nécessité de donner la parole aux citoyens pour sortir d’une situation qu’il qualifie de blocage institutionnel. Selon lui, chaque mois sans résolution aggrave les difficultés des Français, tout en reconnaissant que les règles constitutionnelles imposent d’attendre la rentrée parlementaire pour une telle décision.

L’élu a insisté sur l’importance d’un débat transparent, permettant aux électeurs de choisir entre la continuité avec l’actuel chef de l’État ou une alternative portée par les figures de son parti. Il n’a pas exclu le recours à une motion de censure si les propositions gouvernementales, notamment sur les retraites et le budget, s’avéraient insatisfaisantes. Cette position s’appuie sur des sondages récents accordant au RN un tiers des intentions de vote, malgré une réticence majoritaire des Français à une dissolution anticipée.

Concernant la réforme électorale prônée par le Premier ministre, le parlementaire a adopté une posture paradoxale : favorable au principe de la proportionnelle tout en reconnaissant qu’elle réduirait les chances de son camp d’obtenir une majorité absolue. Ce double discours illustre les calculs tactiques du parti, tiraillé entre idéologie et réalpolitik, dans un contexte où chaque initiative pourrait précipiter ou retarder de nouvelles élections.