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La justice française s’attaque aux viols comme armes de guerre
Un tournant historique dans la poursuite des crimes sexuels commis lors de conflits, malgré les défis liés aux preuves et à la parole des victimes.
La France opère une révolution judiciaire en qualifiant désormais les viols systématiques comme des actes de génocide ou crimes contre l’humanité. Cette évolution marque une rupture avec des décennies d’impunité pour ces violences sexuelles, longtemps reléguées au second plan dans les procédures internationales.
Parmi les dossiers emblématiques, celui de Sabri Essid, un jihadiste français présumé mort, qui sera jugé en 2026 pour son implication dans l’esclavage sexuel de femmes yazidies en Syrie. Les enquêteurs ont établi que ces viols faisaient partie d’une stratégie délibérée de l’État islamique pour détruire cette communauté religieuse, via des marchés aux esclaves où les victimes étaient monnayées selon leur âge.
Ce cas illustre une prise de conscience : les violences sexuelles ne sont plus considérées comme des dommages collatéraux des conflits, mais comme des armes de destruction massive. Elles fracturent les familles, provoquent des déplacements forcés et entravent la transmission culturelle, comme le montre l’exode de 150 000 Yazidis après les persécutions.
La difficulté majeure réside dans la collecte des preuves. Les magistrats français s’appuient sur des témoignages recueillis par des ONG, souvent au péril de leur vie. Certaines survivantes parcourent des milliers de kilomètres pour être entendues, comme dans l’affaire visant l’ex-rebelle congolais Roger Lumbala. Leur parole, fragile mais essentielle, est désormais corroborée par des experts médicaux et des analyses contextuelles.
Le procès de Sosthène Munyemana, médecin rwandais condamné en 2023, a révélé l’importance de libérer cette parole. Des Tutsi ont brisé le silence sur des viols après trente ans, prouvant que la justice française peut offrir un cadre propice aux révélations.
Néanmoins, les obstacles persistent. Les défenseurs dénoncent parfois des poursuites politiques, arguant du manque de preuves matérielles. Les enquêteurs doivent composer avec des faits anciens, des témoins traumatisés et des zones d’enquête inaccessibles. Malgré tout, des innovations comme les auditions spécialisées ou les équipes féminisées améliorent le recueil des témoignages.
Si des procès historiques ouvrent la voie, comme celui de Kunti Kamara pour des crimes au Liberia, le chemin reste long. Des milliers de victimes, notamment en Bosnie, attendent encore reconnaissance. Au-delà des verdicts, la réparation passe par un soutien global : soins, logement et réinsertion pour celles dont la vie a été brisée.
Cette nouvelle approche judiciaire pose les bases d’une justice plus inclusive, où la voix des survivantes devient enfin centrale dans la lutte contre l’impunité.
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