Culture
Justice : L’actrice Isabelle Adjani jugée en son absence pour fraude fiscale
L’actrice aux cinq Césars, Isabelle Adjani a été jugée jeudi 19 octobre à Paris en son absence pour fraude fiscale aggravée et blanchiment, une affaire dans laquelle le tribunal se prononcera le 14 décembre.
L’actrice française, Isabelle Adjani, a été jugée en son absence jeudi 19 octobre à Paris pour fraude fiscale aggravée et blanchiment. L’affaire, qui remonte à l’apparition du nom d’Adjani dans les Panama Papers en 2016, sera tranchée le 14 décembre.
Le parquet national financier (PNF) a requis à l’encontre de l’actrice, 18 mois de prison avec sursis probatoire et une amende de 250 000 euros, avec exécution immédiate, ainsi que deux ans d’inéligibilité. La défense a, quant à elle, plaidé pour la relaxe, présentant une version « aux antipodes » de l’accusation.
L’audience s’est prolongée tard dans la soirée en l’absence d’Isabelle Adjani, actuellement aux États-Unis. Sa défense a demandé un report du procès, invoquant notamment une « pathologie aiguë ». Cependant, le tribunal a rejeté cette requête, exprimant des doutes quant à « l’intention réelle » de l’actrice de se présenter devant la cour.
La présidente du tribunal a longuement retracé l’enquête qui a été ouverte en 2016 après que le nom d’Isabelle Adjani est apparu dans les Panama Papers. Ces révélations n’ont finalement pas conduit à des poursuites directes, mais elles ont mis en lumière d’autres soupçons. Le procureur financier a souligné que la célébrité d’Adjani n’a pas constitué une raison de la poursuivre ni un obstacle à l’enquête, affirmant qu’elle était d’abord une citoyenne soumise à des devoirs.
Pour l’accusation, Isabelle Adjani a systématiquement cherché à réduire sa charge fiscale entre 2013 et 2017 en évitant illégalement de payer ses impôts en France. Selon le parquet, elle avait bien son domicile principal, son activité professionnelle et ses centres d’activités économiques en France en 2016 et 2017, et non au Portugal. Par conséquent, elle aurait dû payer 236 000 euros d’impôts sur le revenu en France.
De plus, le parquet financier considère que les deux millions d’euros versés en 2013 par l’homme d’affaires sénégalais et membre du Comité international olympique Mamadou Diagna NDiaye n’étaient pas un prêt, mais une « donation déguisée ». Selon le procureur, le contrat de prêt entre les deux était « fictif » et a permis à l’actrice d’éviter de payer 1,2 million d’euros de droits de mutation.
Le parquet national financier a également demandé qu’Adjani soit reconnue coupable de blanchiment pour avoir reçu 119 000 euros depuis une société offshore sur un compte bancaire aux États-Unis, une somme ensuite transférée au Portugal.
L’un des avocats de la défense, Stéphane Babonneau, a décrit le parcours d’Isabelle Adjani, l’une des plus grandes actrices françaises, en soulignant qu’elle n’avait pas été traitée comme un justiciable ordinaire. Il a plaidé que tout a commencé en 2013, lorsque l’actrice a été confrontée à des difficultés financières importantes en raison d’une escroquerie dans sa société Isia Films. Dans un contexte de détresse financière, elle a accepté un « prêt déclaré » de son « ami » Mamadou Diagna NDiaye, qu’elle avait 10 ans pour rembourser.
En ce qui concerne sa résidence fiscale, l’avocat de la défense a affirmé qu’elle avait suivi les conseils qui lui avaient été donnés, rappelant qu’elle avait payé les montants dus via une transaction avec le fisc. Il a également fait valoir que les 119 000 euros avaient été transférés par son avocat genevois pour faire un don à la famille de sa gouvernante, afin qu’elle puisse acheter une propriété au Portugal. Il a conclu que la cour devait prononcer la relaxe, compte tenu de l’absence d’Isabelle Adjani et de Mamadou Diagna NDiaye, tout en dénonçant les « procès d’intention » et les « croyances » de l’accusation.
Culture
Rachida Dati annonce un label pour « soutenir » et « valoriser » les discothèques
La ministre de la Culture, Rachida Dati, dévoile un nouveau label pour reconnaître et encourager les discothèques qui contribuent à la création artistique et à la sécurité.
Le 29 novembre 2024, la ministre de la Culture et du Patrimoine, Rachida Dati, a annoncé la création d’un label baptisé « Club Culture ». Cette initiative vise à identifier et à promouvoir les discothèques qui jouent un rôle actif dans le soutien à la création artistique et à la scène des DJs. Lors d’une allocution au club Mazette, situé dans le 12e arrondissement de Paris, elle a souligné l’importance de cette reconnaissance pour les acteurs de la vie nocturne.
L’objectif du label « Club Culture » est double : d’une part, il s’agit de valoriser les établissements qui s’engagent dans la lutte contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels, et d’autre part, de reconnaître leur contribution à la scène artistique. Rachida Dati a affirmé que ce label offrira aux discothèques un soutien tangible, en augmentant leur visibilité et en les protégeant face aux défis actuels du secteur. Elle a également mentionné que des critères précis seraient prochainement établis pour déterminer les établissements éligibles.
Ce label, qui sera attribué pour une période de trois ans, permettra aux clubs d’afficher fièrement l’appellation « Clubs Culture – lieux d’expression artistique et de fête ». Les discothèques sélectionnées seront listées dans un annuaire en ligne, accessible via le site du ministère de la Culture, facilitant ainsi leur identification par le public et les professionnels du secteur.
Rachida Dati a également mis l’accent sur l’importance de l’accessibilité pour tous les publics et de la parité dans la programmation artistique. Ces éléments seront pris en compte dans les critères d’attribution du label, soulignant ainsi l’engagement du gouvernement à faire des discothèques des espaces culturels inclusifs et dynamiques.
Cette annonce marque une reconnaissance officielle de l’importance des discothèques dans le paysage culturel français, les positionnant comme des acteurs essentiels de la création et de la diffusion artistique, tout en renforçant leur rôle social et culturel.
Culture
Affaire Slimane : une seconde plainte pour harcèlement sexuel déposée contre le chanteur
Après une première plainte pour harcèlement sexuel, le chanteur Slimane est à nouveau mis en cause pour des faits d’agression sexuelle survenus lors d’une fête post-concert.
La carrière de Slimane, révélé par l’émission The Voice, est ébranlée par une série d’accusations de harcèlement sexuel. Le chanteur de 35 ans est désormais confronté à une seconde plainte, déposée cette fois pour agression sexuelle et tentative d’agression sexuelle. Les événements en question se seraient produits lors d’une célébration privée après un concert au Zénith de Saint-Étienne.
Cette nouvelle plainte a été déposée par un technicien lumière, âgé de 33 ans, qui travaillait pour Play Two, la société productrice de la tournée de Slimane. La nuit du 17 décembre 2023, après un spectacle réussi, une fête en coulisses a été organisée pour l’équipe technique et l’artiste. C’est dans ce contexte festif que l’agression aurait eu lieu. Selon le plaignant, Slimane l’aurait saisi par les hanches, une action qui a été interrompue par l’intervention du frère du chanteur. Des témoins auraient capturé la scène sur vidéo, mais à la demande du frère de Slimane, ces preuves auraient été effacées.
Suite à cet incident, le technicien et trois de ses collègues ont décidé de rompre leur contrat avec l’artiste. Ils reprochent à Play Two d’avoir minimisé l’incident, le qualifiant de simple « fête ». Cette réaction a visiblement contribué à l’escalade des tensions et à la décision des plaignants de quitter la tournée.
L’enquête préliminaire ouverte à la suite de la première plainte pour harcèlement sexuel se trouve maintenant élargie avec ces nouvelles accusations. Le parquet de Saint-Étienne est désormais saisi de l’affaire, et l’entourage de Slimane reste silencieux face à ces allégations.
Cette série de plaintes soulève des questions sur le comportement du chanteur et sur la gestion de ces incidents par les structures qui l’entourent. L’industrie du spectacle, souvent sous le feu des projecteurs pour des raisons similaires, se voit une fois de plus confrontée à la nécessité de réexaminer les conditions de travail et les rapports de pouvoir au sein des équipes artistiques.
Culture
Slimane sacré aux NRJ Music Awards malgré une plainte pour harcèlement sexuel
Sous le feu des projecteurs pour la première fois depuis l’annonce d’une plainte pour harcèlement sexuel, Slimane a remporté vendredi soir le trophée de l’artiste masculin francophone aux NRJ Music Awards. Une victoire teintée d’émotion et d’introspection pour le chanteur, qui a exprimé sa gratitude et son espoir pour l’avenir.
La soirée des NRJ Music Awards a consacré Slimane, une figure incontournable de la scène musicale francophone, malgré une situation personnelle délicate. Le chanteur, actuellement en tournée pour son « Cupidon tour », a été salué par le public pour sa contribution à la chanson française, décrochant ainsi le prestigieux prix de l’artiste masculin francophone de l’année. En recevant son trophée, Slimane a partagé un message touchant à l’attention de sa fille : « Ma fille, quand tu vas grandir, j’espère vraiment que tu seras fière de ton papa ». Manifestement ému, il a également remercié son public pour son soutien, prononçant un sincère « merci du fond du cœur » qui a résonné avec une gravité particulière.
Cette récompense survient alors qu’une plainte pour harcèlement sexuel a été déposée contre lui par un technicien ayant travaillé sur l’une de ses tournées. Le Parisien a révélé les accusations la semaine dernière, précisant que la plainte avait été transmise au parquet de Saint-Etienne. Selon l’avocate de l’accusateur, le chanteur aurait commis des actes de harcèlement lors d’un concert au Zénith de Saint-Etienne en décembre 2023. Le parquet a indiqué attendre des éléments de preuve sous forme d’enregistrements, que l’avocate s’est engagée à fournir, avant de décider de l’ouverture éventuelle d’une enquête préliminaire.
Révélé en 2016 grâce à l’émission The Voice sur TF1, Slimane a depuis enchaîné les succès, notamment avec son duo avec la chanteuse Vitaa, avec qui il avait atteint la première place des ventes d’albums en France en 2020 grâce à leur opus commun « Versus ». Cette même soirée des NRJ Music Awards a par ailleurs vu Vitaa triompher dans la catégorie de l’artiste féminine francophone de l’année, tandis qu’Indochine a été désigné meilleur groupe. La cérémonie a également célébré Pierre Garnier, issu de la Star Academy, avec deux distinctions pour son titre Ceux qu’on était, dans les catégories révélation francophone et meilleure chanson.
Le parcours de Slimane, bien que marqué par une récente polémique, reste indéniablement lié à un large succès populaire, que ce nouveau prix vient couronner. Reste à voir comment le chanteur gérera à la fois ses succès artistiques et les défis que soulèvent les accusations qui pèsent désormais sur lui.
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