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Justice: Dix mois avec sursis requis contre Benzema dans « l’affaire de la sextape »

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Pour le ministère public, Karim Benzema est coupable: le parquet a requis jeudi à Versailles 10 mois de prison avec sursis contre la star du Real Madrid, accusé de complicité de tentative de chantage sur Mathieu Valbuena dans « l’affaire de la sextape ».

Une amende de 75.000 euros a également été demandée contre l’attaquant de l’équipe de France, candidat au Ballon d’or et absent du procès.

Le tribunal correctionnel rendra son jugement à l’issue du procès, le jour même, vendredi.

« Benzema n’est pas un bon samaritain venu porter secours, il a agi pour permettre aux négociateurs de parvenir à leurs fins et aux maîtres-chanteurs de toucher de l’argent », a dit lors de son réquisitoire la procureure Ségolène Marés, qui a pointé l' »autorité et la notoriété en équipe de France » de l’ancien attaquant de l’Olympique lyonnais.

« Il s’inclut dans cette équipe, il s’associe dans ce projet » de tentative de chantage autour d’une vidéo intime, a-t-elle appuyé.

« Se payer une star »

L’autre procureur Julien Eyraud a pour sa part rappelé le rôle dans la société de la star du Real Madrid, « porteur d’une image, d’espoir, de notoriété et de valeurs morales ».

« On requiert une peine absurde, disproportionnée, qui n’a rien à voir avec ce dossier », a réagi devant la presse l’avocat de Benzema, Me Sylvain Cormier, regrettant que le parquet ait voulu « se payer une star ».

« On s’y attendait un petit peu, c’est toujours difficile pour le ministère public d’abandonner les poursuites après six ans de procédure et de reconnaître qu’on a tort », a-t-il ajouté.

Dans sa plaidoirie, l’avocat de Valbuena, Me Paul-Albert Iweins, a pour sa part dénoncé le « discours mafieux » de Benzema lors de son intervention dans cette affaire, le comparant même à « un parrain ».

Son client, a-t-il rappelé, a été « exclu » de la sélection nationale alors qu’il est la victime de cette affaire. « On l’a privé de son Graal par des manœuvres sordides et la trahison d’un coéquipier », a-t-il appuyé.

« Services » et pressions

Contre les quatre autres prévenus, poursuivis dans cette affaire pour tentative de chantage, les procureurs ont requis des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à quatre ans de prison.

Le parquet a ainsi demandé quatre ans de prison et 15.000 euros d’amende contre Mustapha Zouaoui, considéré comme le « cordon ombilical » de cette affaire; deux ans de prison et 5.000 euros d’amende contre Karim Zenati, l’ami d’enfance de Benzema; et 18 mois de prison et 15.000 euros d’amende contre Axel Angot, qui a trouvé la vidéo et l’a conservée en vue d’une utilisation ultérieure.

Enfin, 18 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende ont été requis contre l’intermédiaire Younes Houass.

Tout au long des débats, les mis en cause ont dépeint un monde abreuvé par l’argent des joueurs et où s’échangent les « services » et les coups de pression pour écouler des montres de luxe, des articles de maroquinerie ou des sextapes.

En parlant de MM. Angot, Zouaoui et Houass, Me Benjamin Peyrelevade, l’avocat de la Fédération française de football (FFF) a tonné: « La voix de ces trois-là qui polluent le monde du football est rentrée, directement ou indirectement, dans une chambre de Clairefontaine », le centre d’entraînement des Bleus. Une allusion au rôle joué, selon l’accusation, par Karim Benzema, missionné par les maîtres-chanteurs auprès de Valbuena.

« Courage de dire non »

La FFF, partie civile dans cette affaire, « doit protéger ses joueurs », a-t-il appuyé, saluant l’attitude de Valbuena, le « premier joueur qui a le courage de dire non, de résister, de porter plainte ».

Me Benjamin Peyrelevade demande que tous les prévenus qui seront condamnés par le tribunal – donc possiblement Karim Benzema – indemnisent symboliquement la FFF en versant un euro chacun.

Mathieu Valbuena n’a pas assisté aux réquisitions et aux plaidoiries.

A la mi-journée, le milieu de terrain de 37 ans, qui s’était longuement exprimé mercredi sur les conséquences de cette tentative de chantage pour lui et pour sa carrière, a quitté le tribunal de Versailles et a rejoint Francfort, où son équipe de l’Olympiakos dispute dans la soirée un match de Ligue Europa.

Il a pris l’avion avec en tête les excuses de Mustapha Zouaoui. « Je m’en excuse du fond du cœur, je le regrette à mort », a déclaré ce dernier, considéré comme le « cerveau » de cette entreprise. Très bavard devant la presse et dans le prétoire, il s’était pourtant moqué de l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille mercredi à la barre.

Karim Benzema n’a pas assisté aux débats, ses avocats ayant mis en avant ses impératifs « professionnels ».

Il encourt théoriquement une peine maximale de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

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Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

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Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

Ce dimanche 6 octobre, le ciel français pourrait s’illuminer d’un phénomène exceptionnel : les aurores boréales. Un spectacle rare, déjà observé deux jours plus tôt, qui intrigue les passionnés d’astronomie et pourrait se dévoiler une nouvelle fois sous certaines conditions.

C’est un événement qui ne se produit que rarement sous nos latitudes. Ce dimanche 6 octobre, une poignée de chanceux pourrait lever les yeux vers un ciel teinté de vert et de violet, baigné par la magie des aurores boréales. Les prévisions annoncent la possibilité d’observer ce phénomène fascinant depuis la moitié nord de la France, un spectacle qui, habituellement, est réservé aux contrées nordiques. La dernière éruption solaire, survenue quelques jours plus tôt, pourrait bien offrir à la France un nouveau rendez-vous céleste.

« Les signaux sont encourageants, » confie Fabrice Mottez, spécialiste des phénomènes célestes et rédacteur en chef de la revue L’Astronomie. « Les conditions semblent réunies pour que l’on puisse observer les aurores, mais il ne faut rien présumer avec certitude. L’éruption solaire à l’origine de ces aurores est particulièrement énergétique, augmentant nos chances d’assister à ce spectacle dimanche soir. »

Les aurores boréales, aussi appelées « lumières du Nord », résultent de l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et les gaz présents dans la haute atmosphère terrestre. Ces collisions produisent des traînées lumineuses qui ondulent dans le ciel, principalement aux pôles. Mais sous certaines conditions, comme celles qui se préparent ce week-end, ces lumières mystiques peuvent s’inviter dans des régions bien plus au sud.

Cependant, l’observation des aurores reste soumise à de nombreux facteurs. « Il est difficile de prédire la trajectoire exacte du vent solaire », explique Mottez. « Même si les prévisions sont optimistes, il se pourrait que le phénomène passe inaperçu, ou qu’il soit d’une intensité plus faible que prévu. » En France, les chances de les apercevoir sont estimées à environ 40%. Pour les Norvégiens et les Suédois, en revanche, le spectacle est quasi garanti.

Pour maximiser ses chances d’assister à cette danse de lumière, les experts recommandent de s’éloigner de toute source de pollution lumineuse et de privilégier un point de vue dégagé, orienté vers le nord. La fenêtre d’observation se situerait entre 22h et minuit, mais là encore, aucun horaire précis ne peut être donné. « Les aurores apparaissent généralement une à deux heures après l’éruption solaire, mais tout dépend de l’orientation du champ magnétique du vent solaire », précise le spécialiste.

Les amateurs de ciels étoilés et les curieux, armés de patience et de détermination, pourraient bien vivre un moment inoubliable ce dimanche. Si la chance est de leur côté, ils auront l’opportunité d’assister à un phénomène à couper le souffle, qui marquera leur esprit à jamais. Après tout, comme l’a rappelé Mottez, certains ont eu la surprise de voir des aurores boréales dans le sud de la France lors de la plus forte activité de l’année, en mai dernier.

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Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

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Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

Alors que la saison des ouragans prend de l’ampleur dans l’Atlantique, l’ouragan Kirk pourrait frapper l’Europe de l’Ouest d’ici la fin de la semaine prochaine. La France, notamment son quart nord-ouest, pourrait être exposée à des vents puissants et des pluies abondantes, soulevant des inquiétudes quant à l’intensité du phénomène.

La France se prépare à faire face à l’un des événements climatiques les plus redoutés de l’automne, la remontée des anciens ouragans issus de l’Atlantique subtropical. L’ouragan Kirk, qui s’est formé au cœur de l’océan, pourrait frapper le nord-ouest du pays d’ici la fin de la semaine prochaine.

Après une saison cyclonique relativement calme, plusieurs phénomènes tels que Isaac, Joyce, Kirk et Leslie se sont développés en fin septembre. Kirk semble être le plus menaçant pour la France. Si sa trajectoire se confirme, des rafales de 120 à 130 km/h sont attendues sur les côtes de la Bretagne et du Nord-Pas-de-Calais, et les terres intérieures pourraient également subir des bourrasques atteignant 100 km/h.

En plus des vents violents, Kirk pourrait apporter des pluies torrentielles et une houle impressionnante, avec des vagues de 8 à 10 mètres dans le golfe de Gascogne. Heureusement, les risques de submersion sont limités en raison des faibles coefficients de marée.

Malgré ces prévisions inquiétantes, la trajectoire exacte de l’ouragan reste incertaine. Certains scénarios prévoient une déviation vers les Îles Britanniques, tandis que d’autres envisagent un impact direct sur la France. Les autorités appellent à la vigilance dans les jours à venir.

Si les anciens ouragans touchant la France sont rares, ils peuvent provoquer d’importants dégâts, comme l’avait montré l’ouragan Ophélia en 2017. La semaine prochaine pourrait donc marquer un nouvel épisode météorologique important pour le nord-ouest de la France.

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Économie

Budget 2025 : le gouvernement prévoit de taxer les transports les plus polluants

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Budget 2025 : le gouvernement prévoit de taxer les transports les plus polluants

Le gouvernement de Michel Barnier s’apprête à dévoiler son projet de budget 2025, axé sur une taxation des transports polluants. Véhicules thermiques, poids lourds et aviation sont dans le viseur, dans un effort pour concilier transition écologique et réduction du déficit public.

L’offensive fiscale sur les transports les plus polluants semble désormais inévitable. Dans un contexte où la dette publique atteint des sommets – avec 3 228 milliards d’euros, comme l’a rappelé Michel Barnier lors de son discours de politique générale – le gouvernement prépare un budget 2025 qui se veut à la fois rigoureux et ambitieux. L’objectif affiché, réduire un déficit public qui devrait culminer à plus de 6 % du PIB en 2024, pour le ramener à 5 % dès l’année prochaine. Pour y parvenir, l’exécutif mise sur un effort colossal de 60 milliards d’euros, dont une partie significative proviendra d’une fiscalité écologique renforcée.

L’une des mesures phares annoncées concerne une taxation accrue des transports polluants, au premier rang desquels figurent les véhicules thermiques. Cette annonce marque un tournant dans la stratégie budgétaire du gouvernement, qui entend faire contribuer les secteurs les plus émetteurs de CO2 à l’effort national de transition écologique. François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, l’a affirmé sans détour : « Nous devons renforcer une fiscalité plus écologique si nous voulons réussir la transition. » L’accent est donc mis sur les véhicules thermiques, qui seront de plus en plus lourdement taxés dans le cadre du projet de loi de finances.

Les premiers détails dévoilés suggèrent que le malus écologique sera renforcé, notamment pour les véhicules les plus lourds. Le seuil de déclenchement du malus sera progressivement abaissé jusqu’en 2027, tandis que le montant maximal de la taxe devrait augmenter chaque année. Seuls les véhicules électriques et hybrides échapperaient à cette nouvelle vague de taxation. Pour les automobilistes, ce renforcement des taxes pourrait rapidement se traduire par des hausses significatives du prix des voitures thermiques neuves, poussant ainsi davantage de consommateurs vers les modèles électriques.

Mais ce plan n’a pas tardé à susciter des réactions vives. Luc Châtel, président de la Plateforme automobile, n’a pas mâché ses mots en qualifiant cette taxe de « nouvel impôt déguisé » lors de son intervention sur Radio Classique. Selon lui, cette mesure risque d’accroître encore la pression fiscale sur les automobilistes, déjà lourdement frappés par les récentes hausses des prix à la pompe et les politiques de restriction de circulation dans les grandes villes. Pour les professionnels du secteur, cette taxe pourrait aussi fragiliser l’industrie automobile française, en pleine mutation vers des modèles plus écologiques, mais encore loin d’être majoritaires sur le marché.

Le transport aérien, lui aussi, n’échappera pas à cette nouvelle dynamique fiscale. Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), a évoqué une taxation supplémentaire qui pourrait atteindre un milliard d’euros, une somme qui, selon lui, sera répercutée sur le prix des billets d’avion. Cette taxe sur les vols, déjà critiquée par les compagnies aériennes, risque de rendre les voyages aériens encore plus coûteux, en particulier sur les trajets courts, souvent accusés d’être les plus polluants.

Au total, ces nouvelles mesures écologiques devraient rapporter 1,5 milliard d’euros à l’État en 2025, contribuant ainsi à l’effort budgétaire global de 60 milliards d’euros. Mais au-delà des chiffres, c’est un véritable bras de fer qui s’engage entre le gouvernement et les secteurs du transport. Tandis que l’exécutif justifie ces taxes comme une étape indispensable pour accompagner la transition écologique et réduire le déficit public, les opposants dénoncent une mesure punitive, susceptible de pénaliser à la fois les consommateurs et les entreprises.

Alors que le projet de budget sera officiellement présenté le 10 octobre, les débats promettent d’être houleux. Entre la nécessité de faire face à la crise écologique et celle de ne pas alourdir les charges des ménages, le gouvernement de Michel Barnier devra trouver un délicat équilibre. Mais une chose est sûre, l’année 2025 marquera un tournant décisif dans la fiscalité verte, avec des répercussions qui se feront sentir bien au-delà des secteurs directement concernés.

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