Sports
Euro 2022 de hand : un miracle danois et un dernier carré pour les Bleus
Héroïques, les handballeurs français ont arraché leur billet pour les demi-finales de l’Euro en renversant le Danemark (30-29), mercredi à Budapest dans leur dernier match de poule, et peuvent continuer à rêver d’un troisième titre continental.
C’était “un moment de vie et de mort” pour Guillaume Gille. Ses Bleus sont bel et bien en vie, qualifiés un peu miraculeusement après avoir été longtemps menés par leurs grands rivaux scandinaves. Et encore de cinq buts à douze minutes de la fin.
Car les Danois, s’ils avaient laissé leur star Mikkel Hansen au repos, étant déjà qualifiés, n’étaient pas là pour faire de cadeau et entendaient bien “mettre la France dans l’avion”.
Pour le moment, l’avion du retour reste au sol. Les champions olympiques à Tokyo il y a six mois, contre ces mêmes Scandinaves, ont plutôt choisi de s’envoler avec caractère vers le dernier carré où ils affronteront les Suédois vendredi. L’autre demi-finale opposera le Danemark à l’Espagne.
« On a une belle revanche à prendre » se souvient Erick Mathé, faisant référence au lourd 32-26 infligé par les Suédois, là aussi en demi-finale, lors du Mondial 2021. « Mais maintenant il n’y a plus grand-chose qui peut nous arrêter ».
Car mercredi, même le Danemark, dominateur et en réussite en première période, n’a pas su le faire jusqu’au bout, et ce alors même que les Bleus ne semblaient pas en mesure de pouvoir revenir.
Longtemps à -5
Il a fallu un sursaut, le sang-froid d’Hugo Descat au penalty (8 buts au total), le réveil en deuxième période de Vincent Gérard, longtemps aux abonnés absents et ne pouvant rien face à la puissance Jacob Holm (9 buts) et de Niclas Kirkelokke (10 buts). Auteur de quatre arrêts décisifs, le portier tricolore a tout simplement été là au bon moment.
Sans Nicolas Tournat et Kentin Mahé, absents pour covid, les Bleus ont d’abord été malmenés pendant tout le premier acte, et mené 17-12 à la pause. La remontée a été fantastique.
Il a fallu attendre la 58e minute et un tir victorieux de Dika Mem (8 buts) pour voir les Français prendre l’avantage pour la première et seule fois, preuve de la force de caractère qui s’est dégagée du groupe de Valentin Porte.
« C’est énorme ! » a lâché le capitaine.
Comme un symbole, les nombreuses récupérations de Nikola Karabatic, le vétéran de 37 ans, pour aller chercher la victoire.
« Tu te jettes de toutes tes forces car ça peut-être décisif. Tu te jettes, tu te brûles le bras. Je vais sentir les douleurs pendant quelques jours mais elles me rappeleront ces moments-là »
« l’aventure plus belle »
Bien sûr, le sélectionneur Guillaume Gille, toujours absent mercredi pour covid-19 lui aussi et suppléé par Erick Mathé, aurait sûrement préféré éviter les douleurs et certaines turbulences pour se qualifier.
Les Bleus semblaient d’ailleurs partis pour cela, avec 100% de victoires à l’issue du premier tour et une démonstration contre les Pays-Bas lors de la première rencontre du tour principal (34-24).
Et puis le plomb dans l’aile. Il y a d’abord eu le retour des tuiles liées au Covid-19, acteur majeur de cet Euro où le variant Omicron s’est invité comme adversaire commun à toutes les nations engagées. La France en a eu son lot avec Karl Konan d’abord puis Mahé et Gille, Ludovic Fabregas étant lui malade (mais pas positif) lors de la défaite face à l’Islande.
Cette déroute (29-21) avait semblé sonné le glas des espoirs français, jusqu’à ce que les Croates les réaniment en battant contre toute attente les Nordiques lundi.
La roue semblait à nouveau tourner dans le bon sens. La France retrouvait Karl Konan et Ludovic Fabregas et s’imposait devant le Monténégro. Un nul contre le Danemark leur suffisait désormais. Avec la victoire, « l’aventure est plus belle » a conclu Porte.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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