Europe
Emmanuel Macron appelle à un « sursaut » pour assurer la « défaite » de la Russie lors d’une conférence sur l’Ukraine à Paris
Le président français annonce de nouvelles mesures pour renforcer le soutien à l’Ukraine et refuse d’exclure la possibilité d’un envoi de troupes occidentales à l’avenir.
Lors d’une conférence d’urgence à Paris réunissant vingt-sept pays alliés de l’Ukraine, Emmanuel Macron a lancé un appel à un « sursaut » pour garantir la « défaite » de la Russie, annonçant de nouvelles mesures pour fournir davantage d’armes à Kiev.
Le président français a souligné l’urgence d’agir face à la situation critique en Ukraine, où l’absence d’armes occidentales compromet la capacité de défense du pays. Il a rappelé le rôle crucial de l’Union européenne dans le soutien à l’Ukraine et a évoqué la nécessité d’intensifier l’effort en faveur de l’armée ukrainienne.
Emmanuel Macron a également abordé la possibilité d’un envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien, affirmant que la défaite de la Russie était indispensable à la sécurité et à la stabilité en Europe. Cette déclaration a suscité des réactions mitigées, certains la considérant comme une mesure nécessaire pour contrer l’agression russe, tandis que d’autres l’ont qualifiée de « folie » et ont exprimé des inquiétudes quant aux conséquences d’un tel engagement militaire.
La conférence de Paris a été l’occasion pour les pays alliés de discuter de nouvelles initiatives pour soutenir l’Ukraine, notamment en renforçant les approvisionnements en armes et en coordonnant les efforts de défense. Emmanuel Macron a souligné l’importance de maintenir la pression sur la Russie et de faire front commun pour contrer ses agressions.
Alors que les tensions persistent en Ukraine et que les Ukrainiens font face à de nouveaux revers dans l’Est du pays, la conférence de Paris a revêtu une importance cruciale pour réaffirmer l’engagement des pays alliés envers l’Ukraine et pour contredire toute impression de désintégration de l’unité internationale face à l’agression russe.
Europe
L’UE annonce approfondir son enquête sur X après des provocations de Musk
L’Union européenne intensifie ses investigations sur X, le réseau social d’Elon Musk, soupçonné de manipuler le débat public. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre régulation et liberté d’expression.
L’Union européenne a décidé de durcir son enquête sur le réseau social X, dirigé par Elon Musk, en raison de préoccupations liées à la diffusion potentielle de fausses informations et à la manipulation des débats publics européens. Cette annonce fait suite à plusieurs provocations de Musk, qui a publiquement soutenu des partis d’extrême droite, notamment l’AfD en Allemagne, à l’approche des élections de février.
La commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen, a souligné que de nouvelles mesures techniques seraient mises en œuvre pour évaluer la conformité des systèmes de recommandation de X avec le règlement sur les services numériques (DSA). Cette initiative répond à la pression des eurodéputés et de certains États membres, comme la France, qui exigent une action ferme contre les plateformes soupçonnées de biais politiques.
La Commission européenne a ordonné à X de fournir avant le 15 février une documentation détaillée sur ses algorithmes de recommandation et toute modification récente. De plus, une ordonnance de conservation a été émise, obligeant X à préserver les informations concernant les futurs changements dans ses algorithmes jusqu’à la fin de l’année 2025, sauf si l’enquête se conclut plus tôt. Ces mesures visent à garantir que l’évaluation des risques systémiques de la plateforme soit exhaustive et précise.
Bien que la Commission ait affirmé que ces actions sont indépendantes des positions politiques de Musk, elles soulignent une tension croissante entre la liberté d’expression et la régulation des contenus numériques. Elon Musk, connu pour ses prises de position alignées sur la droite américaine, a critiqué le DSA, le qualifiant d’instrument de censure.
Cette bataille idéologique met en lumière les défis de la régulation des plateformes numériques dans un cadre démocratique. Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui-même dénoncé l’influence de Musk, accusant le milliardaire de menacer la démocratie européenne par son soutien à l’extrême droite. De son côté, la France, par la voix de Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, a salué la décision de la Commission, soulignant l’importance de protéger les démocraties et les élections face aux ingérences extérieures.
L’enquête sur X, qui a débuté en décembre 2023, n’a pas encore abouti à des accusations formelles de manipulation des algorithmes, mais elle a déjà révélé des manquements potentiels en matière de transparence et de vérification des informations. La Commission pourrait infliger des amendes substantielles si X ne parvient pas à se conformer aux exigences du DSA.
Cette enquête illustre la complexité de l’équilibre entre la régulation des plateformes numériques et le respect de la liberté d’expression, un débat qui promet de se poursuivre dans les instances européennes et au-delà.
Europe
Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique
L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.
La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.
L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.
La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.
Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.
Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.
La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.
Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.
Europe
Le Portugal, fleuron européen du cannabis médical
Le Portugal se positionne comme un leader européen dans la production de cannabis à usage médical, grâce à des conditions climatiques idéales et une législation avant-gardiste.
Le Portugal émerge comme un acteur clé dans le domaine du cannabis médical en Europe. Grâce à un climat favorable et une réglementation adaptée, le pays attire de nombreuses entreprises pharmaceutiques, se positionnant comme un pionnier sur le marché européen.
Dans la région de Serpa, au sud du Portugal, des ouvriers agricoles récoltent du cannabis destiné à des fins thérapeutiques. José Martins, agronome en charge de cette vaste plantation, souligne que le Portugal bénéficie d’un environnement unique pour cette culture. La région, avec ses collines paisibles et son ensoleillement exceptionnel, offre des conditions idéales pour la croissance du cannabis, réduisant ainsi les coûts énergétiques par rapport aux cultures sous serres.
L’entreprise portugaise FAI Therapeutics, filiale du groupe Iberfar, a investi dans cette filière dès 2022. Cette initiative vise à concurrencer les sociétés étrangères déjà bien implantées dans le pays. Pedro Ferraz da Costa, PDG d’Iberfar, insiste sur la qualité et la sécurité des produits portugais, qui répondent aux exigences internationales grâce à un cadre réglementaire strict mis en place dès 2019.
À Cantanhede, au centre du Portugal, la multinationale canadienne Tilray a établi une importante installation. José Tempero, directeur médical de Tilray, affirme que le Portugal est à l’avant-garde de la production de cannabis médical en Europe. Avec ses serres de 4,4 hectares, Tilray peut produire jusqu’à 27 tonnes de cannabis par an, destinées à divers marchés mondiaux, y compris en Europe, en Amérique latine et en Australie.
Malgré cette expansion, l’accès au cannabis médical pour les patients portugais reste limité. Non remboursé par la sécurité sociale et peu prescrit par les médecins, le cannabis thérapeutique souffre encore d’une certaine stigmatisation. Lara Silva, mère d’une enfant épileptique, témoigne de l’inefficacité du système actuel. Elle doit importer du CBD depuis l’Espagne pour traiter les crises de sa fille, constatant des améliorations significatives.
Le marché mondial du cannabis médical est en pleine croissance, avec une valeur estimée à 16,6 milliards de dollars en 2023, et une projection à plus de 65 milliards en 2030. L’Europe, en particulier, devrait voir sa part du marché bondir de 226 millions de dollars à plus de 1,2 milliard d’ici la fin de la décennie. Le Portugal, avec ses exportations de près de 12 tonnes de produits médicaux à base de cannabis en 2023, principalement vers l’Allemagne, la Pologne, l’Espagne et l’Australie, est bien placé pour capitaliser sur cette tendance.
Cependant, l’acceptation du cannabis médical au Portugal reste un défi. Les patients et les professionnels de santé doivent surmonter les préjugés et les obstacles administratifs pour que cette thérapie devienne une option de traitement reconnue et accessible.
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