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Écoles des Philippines en surchauffe : cours décalés et ventilateurs en renfort
Face à des températures étouffantes, les établissements scolaires philippins multiplient les adaptations pour protéger élèves et enseignants.
Dans les salles de classe de Manille, l’atmosphère devient insupportable dès les premières heures de la journée. Les enseignants, comme Lolita Akim, déploient des ventilateurs pour tenter de soulager leurs élèves, souvent distraits par la chaleur accablante. « Ils sont constamment en nage, agités, et leur concentration s’évapore avec la sueur », confie cette institutrice de maternelle. L’an dernier, des pics à près de 39°C ont forcé des fermetures massives d’écoles, provoquant saignements de nez et malaises parmi les enfants.
Pour anticiper ces vagues de chaleur, la rentrée scolaire a été avancée de deux mois cette année, avec des journées raccourcies à quatre heures. Les cours sont désormais répartis entre matinées et soirées pour éviter les heures les plus torrides. Les autorités ont également équipé les salles de ventilateurs muraux et de points d’eau, tandis que les grands établissements embauchent des infirmières. Malgré ces mesures, près de la moitié des écoles de la capitale ont dû fermer temporairement en mars face à un indice de chaleur jugé dangereux.
Les experts attribuent cette situation au changement climatique et au phénomène El Niño, qui devraient maintenir des alertes canicule jusqu’en mai. Les solutions alternatives, comme l’enseignement en ligne, se heurtent à des limites pratiques : seuls 3 % des élèves y ont accès. Les documents imprimés remplacent désormais les cours virtuels, mais rien ne vaut la présence en classe, estime Noel Geluo, directeur d’une école primaire.
Le manque de moyens aggrave la crise. Avec des budgets serrés et des classes surpeuplées – parfois 50 élèves par salle –, les infrastructures peinent à suivre. Dans le collège Corazon Aquino, situé dans le bidonville de Baseco, deux ventilateurs sur quatre sont en panne, laissant les adolescents suffoquer pendant leurs examens. « Motiver les élèves relève du parcours du combattant », soupire un professeur d’algèbre.
Les familles, comme celle d’Ella Azumi Araza, 11 ans, subissent aussi ces conditions à domicile. Contrainte d’étudier dans un logement exigu et mal ventilé, la fillette souffre de toux et de fatigue. « L’école reste un refuge, mais elle n’est plus épargnée », constate une directrice d’établissement. Entre adaptations précaires et urgences sanitaires, le système éducatif philippin lutte pour garder la tête froide.
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