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Des chiens en soutien des victimes au procès Le Scouarnec et partout en France

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Des chiens au tribunal : une présence réconfortante pour les victimes de violences

Ces compagnons à quatre pattes, spécialement formés, accompagnent les témoins dans les procédures judiciaires, offrant un soutien émotionnel inestimable.

Dans les salles d’audience françaises, une nouvelle forme de soutien fait son apparition : les chiens d’assistance judiciaire. Ces animaux, dressés pour apaiser les victimes de violences, jouent un rôle crucial lors des procès, notamment dans des affaires sensibles comme celle de Joël Le Scouarnec, accusé de multiples agressions sexuelles. À Vannes, une victime de 36 ans, S., a pu compter sur la présence rassurante de Team’s, un golden retriever calme et attentif, pour affronter l’épreuve du témoignage.

Ces chiens, reconnaissables à leur gilet bleu marqué « chien d’assistance judiciaire », sont formés pour détecter les besoins émotionnels des personnes qu’ils accompagnent. Ils restent à leurs côtés tout au long de la procédure, de l’audition à la barre des témoins. Stéphanie Dubois, référente de Team’s, explique que ces animaux offrent une présence apaisante, souvent sans même nécessiter de contact physique. « Le simple fait de les regarder peut suffire à calmer les esprits », souligne-t-elle.

L’impact de ces compagnons à quatre pattes est particulièrement marquant pour les victimes les plus vulnérables. Mathilde, 17 ans, a bénéficié de l’aide de Lol, un labrador noir, lors de son témoignage à Cahors. Pour cette adolescente victime de violences sexuelles, la présence du chien a été déterminante. « J’étais en confiance, je regardais moins les enquêteurs et plus Lol. Il ne juge pas, il écoute », confie-t-elle. Sa mère, Natalia, ajoute que Lol est devenu un membre de la famille pendant toute la durée de la procédure, jouant un rôle libérateur pour sa fille.

En France, une vingtaine de chiens d’assistance judiciaire sont actuellement déployés, formés par l’association Handi’Chiens. Leur intervention, bien que coûteuse (environ 17 000 euros par animal), est financée par le ministère de la Justice. Cependant, leur présence lors de procès d’envergure, comme celui de Le Scouarnec, nécessite des fonds supplémentaires provenant de mécénat ou de dons. À Vannes, deux à trois chiens sont présents quotidiennement, mais leur soutien ne pourra être assuré que pendant six semaines sur les quatre mois prévus pour le procès.

Ces animaux, bien plus que de simples compagnons, incarnent une écoute bienveillante et sans jugement. Ils permettent aux victimes de se sentir moins seules face à un système judiciaire souvent intimidant. Une initiative qui, malgré ses limites budgétaires, marque un pas important dans la prise en charge des traumatismes liés aux violences.

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