Nous rejoindre sur les réseaux

Société

Carmat a vendu pour la première fois un coeur artificiel, en Italie

Article

le

carmat-a-vendu-pour-la-premiere-fois-un-coeur-artificiel,-en-italie

Pour la première fois, l’entreprise Carmat créée en 2008 a vendu un exemplaire de son coeur artificiel total: commercialisé sous la marque Aeson, il a été implanté sur un patient en Italie afin de servir de relais dans l’attente d’une greffe, une étape importante annoncée lundi par la medtech française.

Cette implantation a été « réalisée par l’équipe du Dr Ciro Maiello, chirurgien cardiaque au centre hospitalier de Naples, l’un des centres bénéficiant de la plus grande expérience en matière de cœurs artificiels en Italie », affirme la société dans un communiqué.

Pour Carmat, qui a réalisé une augmentation de capital de 56 millions d’euros en mars, cette implantation « marque la première vente réalisée (…) depuis sa création en 2008 » et représente « une étape majeure, qui ouvre une nouvelle page du développement de la société ».

Ce cœur vise à offrir une alternative thérapeutique aux malades souffrant d’insuffisance cardiaque biventriculaire terminale.

Aucun coeur Aeson n’avait encore à ce jour été utilisé en dehors du cadre d’une étude clinique, a précisé une porte-parole, indiquant que le coût financier de l’opération, supérieur à 150.000 euros, a été pris en charge par « le système régional de santé », en attendant un remboursement national qui, en Italie, prend le relais « après plusieurs années d’utilisation ».

Un « pont » en attendant la greffe

Le 15 juillet, Carmat avait annoncé la première implantation humaine de son cœur artificiel aux États-Unis, dans le cadre d’une étude clinique réalisée au Duke University Hospital de Durham (Caroline du Nord), ce qui avait fait bondir le cours de l’action de 6,77% à 23,65 euros à la Bourse de Paris.

Dix patients éligibles à la transplantation doivent être recrutés dans cet essai américain, conformément au protocole d’étude approuvé par la FDA (Food and drug administration), et trois autres centres aux Etats-Unis sélectionnent actuellement les patients pour l’étude, a précisé Carmat la semaine dernière.

En décembre 2020, Carmat avait obtenu le marquage CE en Europe, ce qui lui avait donné le feu vert pour la commercialisation de son coeur artificiel en Europe, en tant que pont à la transplantation – c’est-à-dire en attendant une greffe -, grâce à des résultats intermédiaires positifs de l’étude Pivot, qui a débuté en 2016 et est toujours en cours.

En novembre 2019, les résultats de l’étude portant sur les 11 premiers patients implantés avaient montré que « 73% de ces patients ont atteint les six mois de survie avec la prothèse ou une transplantation cardiaque réussie » dans les six mois suivant l’implantation – ce qui était l’objectif primaire de l’étude.

Outre la France, ces implantations en Europe ont eu lieu au Danemark, en République tchèque et au Kazakhstan.

Entré en Bourse en 2010, Carmat, qui se targue d’avoir reçu 33 millions d’euros accordés par Bpifrance, somme la plus importante jamais octroyée à une jeune entreprise innovante par la banque publique d’investissement, espère annoncer d’autres commercialisations de son coeur artificiel en Europe d’ici la fin de l’année. L’entreprise vise plus particulièrement la France et l’Allemagne, qui représentent à elles deux 55% du marché des dispositifs d’assistance circulatoire mécanique (MCS) de l’UE.

Société

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une « contre-cérémonie » pour les plus pauvres

Article

le

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une "contre-cérémonie" pour les plus pauvres

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées jeudi en fin de journée à Paris, à l’appel de 72 organisations, pour dénoncer les « conséquences sociales » sur « les plus précaires » des Jeux olympiques qui s’ouvrent vendredi soir.

À la veille de l’ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 300 personnes se sont réunies place de la République pour protester contre les effets néfastes de l’événement sur les populations les plus vulnérables. Sous la banderole « JO de l’exclusion: 12.500 personnes expulsées – le revers de la médaille – #nettoyage social », les manifestants, issus de diverses organisations telles que Solidaires, Saccage2024, Attac France et Youth for Climate, ont exprimé leur mécontentement.

Arthur, membre de Saccage2024, a critiqué les JO en déclarant qu’ils ne profitent ni aux habitants ni aux travailleurs, mais uniquement aux promoteurs et sponsors. Nicolas, militant de Greenpeace, a dénoncé l’ignorance des crises écologique et sociale par les organisateurs, pointant du doigt Coca Cola comme étant le plus grand pollueur plastique mondial.

Le syndicat Solidaires a également publié un communiqué fustigeant la surexploitation des travailleurs, l’abus de bénévolat, les menaces contre le droit de grève, la destruction de l’environnement et la perte de logements, obligeant les personnes sans-abri à se déplacer.

Les associations présentes ont également souligné l’augmentation des démantèlements de campements illégaux peuplés majoritairement de migrants autour de Paris à l’approche des Jeux. Ginevra Caterino, coordinatrice de Watizat, a alerté sur l’impact négatif de ces expulsions sur la santé mentale des personnes concernées.

Le collectif Le Revers de la médaille a dénoncé un « sprint final du nettoyage social » avant la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue vendredi après-midi. Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, a réclamé que les fonds dépensés pour des projets comme le nettoyage de la Seine soient redirigés vers l’hébergement des plus vulnérables.

En parallèle, des manifestations sur la place de la République ont également abordé des questions politiques, avec des slogans contre la complicité de Macron avec Israël et des contre-manifestations dénonçant l’antisémitisme.

Lire Plus

Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

Article

le

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

Lire Plus

France

La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

Article

le

La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

Lire Plus

Les + Lus