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Société

Violences conjugales : 271 000 victimes en 2023, une hausse alarmante

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Violences conjugales : 271 000 victimes en 2023, une hausse alarmante

Le dernier rapport du ministère de l’Intérieur révèle que les violences conjugales continuent de croître en France, touchant massivement les femmes. Malgré les efforts de sensibilisation, l’ampleur de ces violences reste largement sous-estimée.

En 2023, la France a enregistré un nombre record de 271 000 victimes de violences conjugales, marquant une augmentation de 10 % par rapport à 2022, selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Cette augmentation s’inscrit dans un contexte de libération de la parole, encouragée par les mouvements sociaux et les politiques publiques visant à briser le silence entourant ces violences. Pourtant, les chiffres révèlent la persistance et le caractère systémique de cette problématique : 85 % des victimes sont des femmes et 86 % des auteurs sont des hommes.

Les formes de violences conjugales sont variées et destructrices. Parmi les victimes recensées, 64 % ont subi des violences physiques, incluant agressions et homicides ; 31 % ont été victimes de violences verbales ou psychologiques, comme le harcèlement moral et les menaces ; et 4 % ont enduré des violences sexuelles. Ce spectre illustre la diversité des souffrances imposées dans le cadre conjugal, ainsi que leur caractère genré. Dans les cas de violences sexuelles, la proportion de femmes atteinte grimpe à 97 %, tandis qu’elle atteint 86 % pour les violences psychologiques et 84 % pour les violences physiques.

La hausse du nombre de cas enregistrés pourrait, en partie, refléter une libération de la parole, de plus en plus de victimes osant dénoncer leur agresseur. Depuis 2016, les victimes recensées ont doublé, un phénomène associé à une meilleure écoute de la police et de la gendarmerie. Cette évolution s’accompagne d’une prise en charge accrue des victimes, comme l’aide universelle d’urgence, une allocation de 869 euros, versée sous trois à cinq jours, qui a bénéficié à plus de 26 000 victimes depuis sa mise en place fin 2023. Cette aide est destinée aux personnes souhaitant quitter un foyer violent et faire face à des dépenses immédiates.

Cependant, de nombreux freins subsistent. Malgré les dispositifs d’écoute et de soutien, le dépôt de plainte reste rare : en 2019, seulement 18 % des femmes victimes de violences conjugales portaient plainte, selon l’étude « Cadre de vie et sécurité ». Ce faible taux révèle une part bien plus vaste et invisible de victimes, pour qui la violence demeure tue. Les données recueillies ne représentent ainsi qu’une fraction de la réalité, le ministère insistant sur l’existence d’un « iceberg » de violences dissimulées.

Les efforts gouvernementaux, avec des engagements fermes comme ceux du président Emmanuel Macron lors de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, visent à changer cette dynamique. Néanmoins, pour enrayer réellement ce fléau, les acteurs de terrain et les pouvoirs publics devront redoubler d’actions pour encourager non seulement la parole, mais aussi la prise en charge et la protection des victimes sur le long terme.

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Santé : huit médicaments anti-rhume interdits à la vente libre en pharmacie

**Huit traitements anti-rhume interdits à la vente libre : une mesure de sécurité publique**

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Santé : huit médicaments anti-rhume interdits à la vente libre en pharmacie

À partir du 11 décembre, une ordonnance sera nécessaire pour obtenir certains médicaments contre le rhume, en raison des risques graves associés à leur utilisation.

Le paysage pharmaceutique français subit une modification notable avec l’interdiction de la vente libre de huit traitements contre le rhume. Cette décision, annoncée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), entre en vigueur ce mercredi 11 décembre. Les patients devront désormais obtenir une prescription médicale pour acquérir des médicaments comme l’Actifed Rhume, le Dolirhume, ou encore le Nurofen Rhume.

La mesure, qui marque un tournant dans la gestion des produits de santé disponibles sans ordonnance, vise à protéger la population contre les dangers potentiels de la pseudoéphédrine, un composant clé de ces traitements. Cette substance, bien qu’efficace pour soulager les symptômes du rhume, présente des contre-indications significatives et des effets secondaires potentiellement graves. L’ANSM a souligné que la balance bénéfice/risque de ces médicaments penchait désormais vers le risque, surtout pour des pathologies bénignes comme le rhume.

L’analyse des données de santé a révélé que, sur une période de six ans, près de 307 cas graves liés à l’utilisation de ces traitements ont été rapportés. Ces incidents comprenaient des accidents vasculaires cérébraux, des convulsions, des réactions cutanées sévères, et même des infarctus du myocarde. Alexandre de La Volpilière, directeur général adjoint de l’ANSM, a clairement exprimé que « le risque d’AVC pour un simple rhume n’est pas acceptable ».

Cette nouvelle régulation s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la sécurité des patients. En rendant obligatoire la consultation médicale avant l’achat de ces médicaments, les autorités espèrent non seulement diminuer les incidents graves mais aussi encourager une approche plus prudente et informée de la gestion des symptômes du rhume. Les pharmaciens et les médecins sont appelés à informer leurs patients sur les alternatives moins risquées et à promouvoir des traitements plus sécuritaires.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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