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Violences carcérales : Bayrou dénonce une « riposte des réseaux criminels » à la loi narcotrafic

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Le Premier ministre a visité une prison ciblée par des attaques, y voyant la preuve que les nouvelles mesures pénales « dérangent » les trafiquants.

François Bayrou a effectué une visite symbolique au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, après une série d’agressions visant des établissements carcéraux et leurs agents. Ces violences, dont une récente attaque par armes à feu et cocktails Molotov contre un lotissement abritant des surveillants, s’inscrivent dans un contexte de tensions accrues depuis l’annonce d’un durcissement législatif contre le trafic de stupéfiants.

Selon les autorités, 65 incidents ont été recensés en dix jours, allant des dégradations matérielles aux menaces directes contre le personnel. Le chef du gouvernement y voit une réaction des réseaux criminels, désormais confrontés à des sanctions renforcées. « Ces attaques confirment que notre action porte ses fruits. Ceux qui se croyaient intouchables réalisent que l’impunité a ses limites », a-t-il déclaré, évoquant la future création de quartiers de haute sécurité pour les narcotrafiquants les plus dangereux.

Accompagné des ministres de l’Intérieur et de la Justice, Bayrou a également assuré le soutien de l’État aux agents pénitentiaires, promettant une surveillance renforcée de leurs domiciles si nécessaire. Une mesure réclamée par les syndicats, dont certains membres dénoncent un climat de peur inédit. « Nous savions que ce métier comportait des risques, mais pas que nos proches seraient exposés », témoigne une surveillante sous anonymat.

Les enquêtes, coordonnées par le parquet antiterroriste, explorent plusieurs pistes, dont celle de l’ultragauche, après des tags hostiles aux prisons retrouvés sur des bâtiments liés au groupe Vinci. Un collectif baptisé DDPF a revendiqué certaines actions, dénonçant « l’enfermement et la maltraitance » des détenus. Malgré la diversité des modes opératoires, le lien avec la récente législation sur le narcotrafic semble se confirmer, selon le ministre de l’Intérieur.

Alors que le texte doit être adopté définitivement fin mai, le gouvernement affiche sa détermination à poursuivre sa politique sécuritaire, tout en rassurant les personnels en première ligne. « La prison reste un rempart essentiel contre la criminalité. Nous ne céderons pas à l’intimidation », a martelé Bayrou.

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