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Société

Roland-Garros: Djokovic pour parachever son chef d’oeuvre

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Après avoir destitué le roi Rafael Nadal, Novak Djokovic peut-il laisser échapper son 19e titre du Grand Chelem, dimanche à Roland-Garros (15h00), face à Stefanos Tsitsipas qui accède pour la première fois de sa carrière à une finale d’un Majeur ?

Il y aura d’un côté du filet, Djokovic avec ses 18 titres du Grand Chelem, dont un Roland-Garros en 2016; de l’autre, Tsitsipas, trois demi-finales majeures perdues jusque-là, la dernière en Australie en février. D’un côté, 82 titres sur le circuit dont 36 Masters 1000, de l’autre 7 titres. D’un côté la perspective de se rapprocher à une longueur du record de 20 trophées majeurs codétenu par Nadal et Roger Federer, de l’autre le rêve d’un premier sacre en Grand Chelem, quelques semaines après un premier titre en Masters 1000 (Monte-Carlo).

Sans compter que Djokovic peut devenir le premier joueur de l’ère Open (depuis 1968), le troisième de l’histoire après Roy Emerson et Rod Laver, à remporter au moins deux fois chacun des quatre tournois majeurs.

Mais depuis le début de la saison, Tsitsipas est le joueur ayant remporté le plus de matchs (39), y compris sur terre battue (22). Il est également leader de la Race, le classement sur la saison.

L’an dernier, le Grec avait pris deux sets à Djokovic en demi-finales à Paris, alors le N.1 mondial s’attend « à encore un match difficile ».

Mais au vu des demi-finales, on serait quand même tenté de lui donner un net avantage, tant son niveau de jeu a été élevé, sa volonté implacable. Surtout que de son côté, le Grec (5e) a affiché une telle émotion d’atteindre cette finale majeure tant attendue, qu’on pourrait craindre qu’il n’ait épuisé son capital mental.

En pleurs

En pleurs sur le court, il avait a eu du mal à décrire ses sentiments après sa victoire en cinq sets face à Alexander Zverev (6e).

« C’est parce que j’ai pensé au passé, a expliqué plus tard le joueur de 22 ans. Roland-Garros est un tournoi historique. Je le regarde depuis que je suis petit, mon coach également. C’était son tournoi favori. J’étais avec lui. C’est un tournoi que le monde entier regarde. Et donc, les émotions qui m’ont submergées, c’était parce que j’étais dans cette position-là, enfin ! »

A 34 ans, Djokovic a lui relevé ce que lui-même décrivait jusque-là comme « le plus grand défi » du tennis en battant Nadal à Roland-Garros, en quatre sets. Mais il était complètement lucide au moment d’en parler.

« C’est certainement le meilleur match auquel j’ai participé à Roland-Garros, et dans le Top 3 de tous les matchs de ma carrière si l’on considère la qualité du tennis pratiqué, le fait que je jouais contre mon plus grand rival, sur le court où il a eu tellement de succès et où il est le joueur dominant depuis 15 ans ou plus, mais aussi en raison de l’atmosphère très électrique », a relevé Djokovic.

Pourtant, Tsitsipas en est arrivé au point où tout son travail, son abnégation à devenir toujours meilleur physiquement, tactiquement, techniquement, peuvent enfin éclater au grand jour.

« Il est temps »

« Il est temps pour moi de montrer que je suis capable de jouer contre Novak », a-t-il annoncé après sa demi-finale.

« Je suis très content de moi, je pense que j’ai fait preuve d’une belle discipline jusque-là. Je suis monté en puissance et maintenant, je suis excité à l’idée de la finale. Je suis prêt à laisser ma peau sur le court », a prévenu le Grec au jeu flamboyant.

Physiquement, sa jeunesse peut lui donner un petit avantage en termes de récupération sur son aîné qui a joué un match d’une intensité historique pendant plus de quatre heures.

« Ce n’est pas la première fois que je joue une demi-finale épique en Grand Chelem et que je dois revenir moins de 48 heures plus tard pour la finale. Mes facultés de récupération ont toujours été bonnes durant ma carrière », a cependant rappelé Djokovic.

« Je vais recharger mes batteries autant que je peux parce que je vais avoir besoin de beaucoup d’énergie » dimanche, a-t-il toutefois reconnu, tout en lançant une première flèche psychologique à son adversaire.

« C’est la première fois que Tsitsipas est en finale de Grand Chelem, je crois, a relevé Nole. Pour lui, c’est une immense réussite… mais je suis certain qu’il ne veut pas s’arrêter là ».

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Brigitte Macron femme transgenre: deux femmes condamnées pour diffamation

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Brigitte Macron femme transgenre: deux femmes condamnées pour diffamation

Deux femmes, ayant diffusé une rumeur transphobe à l’encontre de Brigitte Macron, ont été condamnées pour diffamation. Elles doivent verser 8 000 euros de dommages et intérêts à la Première dame et 5 000 euros à son frère.

Deux femmes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir propagé une infox virale selon laquelle Brigitte Macron serait une femme transgenre. Elles doivent payer une amende de 500 euros avec sursis ainsi qu’un total de 8 000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron, et 5 000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux.

Ce verdict fait suite à la diffusion d’une longue « interview » sur YouTube en 2021, où l’une des femmes, Amandine Roy, autoproclamée « médium », interrogeait Natacha Rey, une prétendue journaliste autodidacte. Ensemble, elles relayaient cette théorie conspirationniste, basée sur la fausse idée que Brigitte Macron n’aurait jamais existé, et que son frère aurait pris son identité après un changement de sexe.

L’avocat de Brigitte Macron, Me Jean Ennochi, a souligné l’importance de cette décision, bien qu’il ait qualifié cela de simple application de la loi. Il a rappelé les dommages considérables causés par cette rumeur, qui avait rapidement pris une ampleur internationale. En réponse, la Première dame a décidé de porter plainte en janvier 2022, aboutissant à ce jugement.

La rumeur avait eu un écho mondial, notamment aux États-Unis, où elle avait été relayée dans des cercles d’extrême droite. Ce phénomène s’inscrit dans une tendance inquiétante qui a également visé d’autres figures politiques féminines, telles que Michelle Obama ou Kamala Harris, souvent victimes de fausses informations à caractère transphobe.

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ZEVENT 2024 : Un marathon caritatif dépasse les 10M€ au profit de la lutte contre la précarité

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ZEVENT 2024 : Un marathon caritatif dépasse les 10M€ au profit de la lutte contre la précarité

La huitième édition du ZEVENT, le plus grand événement caritatif en ligne de France, s’est clôturée ce dimanche en atteignant un nouveau cap de 10,1 millions d’euros au bénéfice de cinq associations engagées contre la précarité. Une réussite collective marquée par l’engagement des streamers et une communauté de spectateurs fidèles.

Le ZEVENT 2024 s’est une nouvelle fois imposé comme un rendez-vous incontournable de la générosité numérique. Porté par le streamer français ZeratoR et son complice Alexandre Dachary, ce marathon caritatif en ligne a permis de collecter la somme impressionnante de 10.145.881 euros en faveur de cinq associations luttant contre la précarité, dont le Secours Populaire, Solidarité Paysans et Les Bureaux du cœur. Cet événement, diffusé en direct sur Twitch, a vu une trentaine de streamers se mobiliser durant plus de 50 heures pour inciter les spectateurs à faire des dons.

L’édition 2024, marquée par un concert inaugural au Zénith de Montpellier, a rassemblé des personnalités phares du monde du streaming comme Kameto, Ladysundae, AVAMind ou encore Domingo, présentateur du talk-show « Popcorn ». Leur mission : divertir, sensibiliser et encourager les donations à travers des sessions de jeux vidéo, des quizz et des défis en tout genre. À leurs côtés, une centaine de streamers moins connus se sont également joints à l’effort collectif, reflétant l’ampleur de l’événement qui, chaque année, attire des centaines de milliers de spectateurs, avec des pics atteignant près d’un million de viewers.

L’engagement des participants ne s’est pas limité aux seuls streamers, puisque des personnalités extérieures telles que l’humoriste Laura Felpin et les frères Lebrun, médaillés en tennis de table aux Jeux olympiques, ont apporté leur soutien en participant aux défis et aux jeux. Un engouement populaire et médiatique qui ne cesse de croître, faisant du ZEVENT un véritable pilier de la philanthropie digitale.

Depuis son lancement en 2016, sous l’appellation « Projet Avengers », le ZEVENT a levé plus de 31 millions d’euros pour diverses causes. La performance de cette année s’inscrit dans la continuité des éditions précédentes, qui avaient déjà franchi la barre des 10 millions d’euros, notamment en 2021 et 2022, où des records historiques avaient été battus.

Pour ZeratoR, ces montants colossaux témoignent de la capacité de la communauté des streamers et des spectateurs à faire la différence. En 2022, les fonds avaient notamment permis à l’association Sea Shepherd d’acquérir un nouveau bateau ou encore de financer des projets humanitaires en République Centrafricaine. Cette année encore, les résultats du ZEVENT montrent que la solidarité en ligne peut se traduire par un impact concret, aidant à lutter contre la précarité à travers des actions locales et internationales.

Le ZEVENT ne cesse de repousser les limites de la générosité, prouvant que l’alliance du divertissement et de l’engagement caritatif peut soulever des montagnes.

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Le procès de Mazan suspendu suite à l’hospitalisation de l’accusé principal

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Le procès de Mazan suspendu suite à l’hospitalisation de l’accusé principal

Dominique Pelicot, accusé clé dans l’affaire des viols de Mazan, a été hospitalisé mardi, perturbant le déroulement du procès. Une suspension de l’audience est désormais envisagée pour permettre à l’accusé d’assister aux débats, cruciaux pour les victimes.

Dominique Pelicot, 71 ans, principal accusé dans l’affaire des viols perpétrés à Mazan, est au cœur d’un procès complexe qui secoue la cour criminelle de Vaucluse. Mardi, alors qu’il devait s’exprimer pour la première fois, son hospitalisation a chamboulé l’audience, laissant planer l’incertitude sur la suite des débats. L’avocate de Pelicot, Me Béatrice Zavarro, a informé la cour que son client, affaibli depuis le début de la semaine, ne pouvait pas se présenter en raison de son état de santé. Ce dernier, souffrant de douleurs intestinales depuis plusieurs jours, a finalement été admis à l’hôpital, soulevant la question d’une éventuelle suspension du procès.

Le président de la cour, Roger Arata, a réagi en ordonnant une expertise médicale de l’accusé, tout en envisageant une suspension temporaire du procès. « Il est essentiel que M. Pelicot soit en mesure d’assister aux débats », a déclaré le magistrat, soulignant l’importance de la présence de l’accusé dans un procès criminel. Cette position a été appuyée par l’ensemble des parties civiles, pour qui il est impensable de continuer sans que Pelicot ne soit en salle. Me Stéphane Babonneau, avocat de la famille Pelicot, a réitéré cette nécessité en soulignant que l’absence de l’accusé empêcherait toute déposition de ses clients.

Lundi matin, Pelicot était apparu affaibli à l’audience, se déplaçant difficilement avec l’aide d’une canne et s’appuyant contre la vitre de son box. Son état alarmant n’a fait qu’empirer au cours du week-end, selon son avocate, qui a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une manœuvre visant à retarder le procès. « M. Pelicot n’a pas l’intention de fuir ses responsabilités », a affirmé Me Zavarro, réfutant toute tentative de manipulation.

Alors que cette hospitalisation marque un tournant inattendu, les témoignages se poursuivent, notamment celui de Stéphan Gal, enquêteur clé dans ce dossier tentaculaire. Lors de son audition, Gal a corroboré les propos de son collègue, le commissaire Jérémie Bosse Platière, en affirmant que les agresseurs ne pouvaient ignorer l’état inconscient de Gisèle Pelicot au moment des faits. Des milliers de photos et vidéos enregistrées par l’accusé ont été analysées, confirmant le caractère délibéré de ces actes, bien que certains accusés, comme Mathieu D., alias « Gaston », aient plaidé la naïveté en évoquant un prétendu « jeu sexuel ».

Ce procès hors norme, impliquant 51 accusés âgés de 26 à 74 ans, dont 35 reconnaissent les actes tout en niant l’intention criminelle, repose en grande partie sur la question de la manipulation exercée par Dominique Pelicot. Les experts entendus lundi ont souligné la personnalité de l’accusé, décrivant un homme capable de « manipuler les autres à sa guise ». Face à l’ampleur de l’affaire, l’intérêt public ne cesse de croître, attirant un nombre important de journalistes et de spectateurs à Avignon.

Dominique Pelicot, qui a fait le choix de rendre cette affaire publique, souhaite que son histoire serve d’exemple à d’autres victimes de soumission chimique. Le silence pesant qui règne dans la salle lors de la description des faits en témoigne : ce procès, au-delà de sa dimension juridique, a profondément marqué l’opinion publique.

Le procès pourrait donc être suspendu le temps que Dominique Pelicot se rétablisse, mais l’ampleur de l’agenda fixé sur quatre mois laisse la possibilité de rattraper les séquences manquées. Une suspension qui, bien qu’inévitable, souligne l’importance pour la justice d’entendre toutes les parties dans ce procès d’une rare intensité.

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