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Rima Hassan de retour en France : « Nous enverrons une flotte pour briser le blocus de Gaza »

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L’eurodéputée franco-palestinienne, récemment libérée après son arrestation par Israël, a été accueillie en héroïne par ses soutiens à Paris, où elle a réaffirmé sa détermination à poursuivre la lutte.

De retour sur le sol français après trois jours de détention en Israël, Rima Hassan a tenu un discours engagé devant une foule rassemblée place de la République. L’élue, visiblement marquée par son expérience mais résolue, a annoncé la préparation de nouvelles expéditions maritimes pour contourner l’embargo imposé sur Gaza. « Nous ne nous arrêterons pas. Autant de navires seront nécessaires pour faire entendre la voix des Palestiniens », a-t-elle déclaré sous les applaudissements.

Son retour s’est déroulé dans un climat tendu. Évacuée en urgence de son vol en provenance de Tel Aviv après des altercations avec des passagers hostiles, elle a évité la zone d’arrivée de l’aéroport de Roissy, où des militants pro-israéliens et pro-palestiniens s’étaient rassemblés. Certains voyageurs ont même brandi des drapeaux israéliens en signe de provocation, tandis que des slogans dénonçant « un génocide » résonnaient dans le hall.

Accompagnée de Reva Viard, un autre militant français libéré, elle a raconté les conditions de leur arrestation en mer, qualifiant leur transfert forcé vers Israël de « kidnapping ». Leur bateau, le Madleen, avait été intercepté à plus de 180 km des côtes gazaouies alors qu’il tentait d’acheminer une aide symbolique et de protester contre le blocus.

La réception parisienne, organisée en présence de plusieurs figures de La France Insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, a pris des allures de victoire militante. Ce dernier n’a pas manqué de saluer le « courage exemplaire » de Rima Hassan, l’érigeant en modèle pour les jeunes générations.

Israël, de son côté, a ironisé sur cette opération, qualifiant le Madleen de « yacht à selfies » dans un message moqueur sur les réseaux sociaux. Les autorités ont expulsé la majorité des activistes arrêtés, dont la militante écologiste Greta Thunberg, tout en leur interdisant le territoire pour un siècle.

La détermination affichée par Rima Hassan relance le débat sur les moyens d’action pour soutenir Gaza, où le conflit, entré dans son vingtième mois, a causé des dizaines de milliers de victimes selon les sources locales. Alors que la communauté internationale presse Israël de cesser ses frappes, les initiatives comme celles de la flottille pour la liberté continuent de défier le blocus, malgré les risques.

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