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Présidentielles 2022 : Dans un meeting immersif, Mélenchon se projette vers « les nouvelles frontières de l’humanité »

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« Montrer en grand angle notre vision »: Jean-Luc Mélenchon s’est projeté dimanche vers l’espace, le numérique et la mer, « les nouvelles frontières de l’humanité », espérant faire « un coup d’éclat » avec un meeting « immersif et olfactif » à Nantes qui lance son dernier sprint vers la présidentielle.

« C’est la planète bleue! », s’est écrié en pointant du doigt le tribun alors que se déployaient sur les quatre murs de 50 mètres de largeur un visuel projetant les 3.000 militants de l’assistance dans l’espace.

Et l’Insoumis de se lancer dans une démonstration sur son programme concernant l’espace. « C’est vu de l’espace qu’on comprend mieux tout ce qu’il y a à faire sur Terre, des milliers d’applications dans votre téléphone dépendent de l’espace, le GPS, la météo, la cartographie… »

Pour lui, le programme Ariane donne de sérieux atouts à la France: « Les Français peuvent s’inscrire ouvertement dans cette page nouvelle de l’histoire de l’humanité ».

« Là c’est la Station internationale, là c’est un satellite, là c’est la Lune », a dit le candidat en montrant sur les écrans la « nouvelle frontière » qu’ont à viser les Français.

Jean-Luc Mélenchon a exhorté ses soutiens à la « bataille politique pour la démarchandisation de l’espace, pour le désarmement de l’espace, il doit rester un lieu de paix », « des questions qui devraient être dans la présidentielle ».

Le meeting immersif, resté discret sur le plan olfactif selon certains participants, a été pensé comme un outil de mobilisation: « Voici le monde dans les trois dimensions dans lesquelles je vous appelle à vous engager fermement ».

« A l’horizontale »

Après la « verticale », « maintenant on va partir à l’horizontale de la toile numérique », a ensuite lancé le tribun, tandis que le tableau visuel figurant des circuits imprimés s’étalait sur les écrans.

Politique d’indépendance sur les câbles internet posés sous les océans, intelligence artificielle dont « il ne faut pas avoir peur », machines qui doivent enfin « soulager la peine des êtres humains »: l’Insoumis a affirmé que la politique devait se réemparer du progrès technique.

Ainsi, le temps gagné grâce aux machines aidera, selon lui, à garantir la retraite à 60 ans et les 35 heures effectives, puis les 32 heures de temps de travail hebdomadaire.

« Et maintenant le plus beau, la profondeur, celle qui occupe 70% de la planète: la mer! », s’est écrié M. Mélenchon au moment d’aborder le dernier tableau visuel.

« Regardez sa puissance, sa force, voilà la porte de sortie du nucléaire, car elle contient 66 fois la puissance dont on a besoin, avec le mouvement des marées et les courants », a professé celui qui a visité la première éolienne offshore au large de Pornichet (Loire-Atlantique) vendredi.

« Si nous gagnons l’élection, il va falloir se retrousser les manches, tout notre système va reposer sur l’impulsion que va donner la recherche fondamentale », a-t-il poursuivi, souhaitant la formation de « milliers de cadres intermédiaires » pour sa « bifurcation écologique », « pratique et sans compromis ».

Le candidat a expliqué pourquoi avoir opté pour un meeting immersif, que certains à gauche voient comme un « gagdet ». Pour lui, « il fallait montrer en grand angle la vision du monde que nous portons à travers les mesures de l’Avenir en commun », son programme pour une « harmonie des humains entre eux et avec la nature ».

Les masques et l’odeur

« Moi qui ai l’habitude des meetings de La France insoumise, ça change », a confié Gilles Pialland à l’issue du meeting. « Certes cela avait un côté spectacle, mais tout ce qui a été projeté était en rapport avec le discours et le programme ». Il regrette cependant que la dimension olfactive ait été particulièrement discrète: « A part quelques odeurs, c’était difficile avec le masque ».

Ce « coup d’éclat pour démarrer l’année » était aussi, selon M. Mélenchon, une manière de se tourner vers « ces braves gens qui se désespèrent, ne sachant vers quel côté se tourner » alors que la gauche est éparpillée en six candidatures principales et ne peut rivaliser dans les sondages avec Emmanuel Macron et les droites.

Et de rejeter à nouveau les appels à l’union de la « Primaire populaire », vote d’investiture qui se tient fin janvier: « Nous ne sommes pas concernés par les mésaventures du centre gauche, entre le PRG de Taubira et le Parti socialiste d’Hidalgo », a-t-il cinglé, au lendemain de la déclaration de candidature de la première.

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Barnier un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon

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Barnier un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon

Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a annoncé la nomination de son gouvernement pour la semaine prochaine. Les Républicains, dont il est issu, semblent de plus en plus enclins à intégrer l’exécutif.

Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre par Emmanuel Macron après des élections législatives sans majorité, s’active pour constituer son gouvernement. Face aux caméras lors des journées parlementaires du parti Horizons, il a promis de dévoiler son exécutif d’ici la semaine prochaine. Barnier, ancien commissaire européen, souhaite former une équipe qui reflète les différentes sensibilités, tant du parti présidentiel que de sa propre famille politique, Les Républicains (LR).

L’accueil reçu lors de cette rencontre à Reims semble avoir touché Michel Barnier, qui a insisté sur l’importance de la « coexistence exigeante » entre les différentes composantes de la majorité. Il s’est également rendu devant les députés Renaissance, soulignant sa volonté de travailler avec toutes les forces politiques de l’alliance macroniste. Il a également promis de répondre aux attentes des Français avec cette nouvelle équipe, tout en assurant que cette nomination ne serait pas un simple remaniement.

Dans le cadre de ces consultations, Michel Barnier prévoit d’échanger avec d’autres alliés comme le Modem et les sénateurs macronistes. La participation des Républicains à ce nouveau gouvernement prend de l’ampleur, malgré les réticences initiales de Laurent Wauquiez, leader de LR. Gérard Larcher, président du Sénat et figure influente de LR, a déjà exprimé son soutien à l’entrée de la droite dans l’exécutif, et plusieurs figures du parti sont évoquées pour occuper des postes clés.

Annie Genevard, secrétaire générale de LR, a fait savoir qu’elle accepterait volontiers de prendre la tête du ministère de l’Éducation nationale, si la proposition lui était faite. Laurent Wauquiez, autre poids lourd du parti, pourrait quant à lui briguer le ministère de l’Intérieur. Toutefois, ces ambitions divisent, notamment du côté d’Éric Ciotti, qui critique ouvertement une alliance entre la macronie et certains Républicains.

Le suspense demeure quant à la composition finale de ce gouvernement, mais il est clair que Michel Barnier entend réussir à équilibrer les forces politiques pour mener à bien son mandat dans un contexte de fragmentation parlementaire.

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Moqué à l’Assemblée, Sébastien Delogu trouve soutien face aux attaques de l’extrême droite

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Moqué à l'Assemblée, Sébastien Delogu trouve soutien face aux attaques de l'extrême droite

Le député Sébastien Delogu a été la cible de critiques acerbes après avoir trébuché sur quelques mots lors d’une intervention à l’Assemblée nationale. Face à ces moqueries perçues comme des attaques de classe, de nombreux élus, y compris au-delà de son propre camp, lui ont apporté leur soutien.

Sébastien Delogu, député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône sous la bannière de La France Insoumise (LFI), a récemment fait l’objet d’un torrent de moqueries après une lecture difficile dans l’Hémicycle. Ces railleries, principalement venues des rangs de l’extrême droite, ont visé non seulement sa prestation, mais également son parcours professionnel, ce qui a suscité un vif débat sur le mépris de classe.

Les critiques les plus virulentes ont notamment été formulées par Julien Odoul, député du Rassemblement national, qui a ironisé sur l’aisance de Delogu « en mode racaille ». Un autre commentaire, d’Aurélien Véron, conseiller de Paris des Républicains, insinuait que « L’École de la Seconde Chance » avait ouvert une antenne à l’Assemblée nationale, une référence mordante à l’origine modeste de Delogu, ancien vendeur et chauffeur de taxi.

Face à cette vague d’attaques, de nombreuses personnalités politiques ont rapidement pris position pour défendre le député. Matthias Tavel, élu LFI, a dénoncé une « haine de classe » et salué le courage de son collègue, soulignant le mépris affiché par ceux qui cherchent à éloigner les classes populaires du pouvoir. Antoine Léaument a pour sa part qualifié ces attaques d’odieuses, accusant l’extrême droite de masquer ses ambitions politiques en jetant l’opprobre sur Delogu.

Ce soutien ne s’est pas limité aux membres de LFI. La sénatrice socialiste Laurence Rossignol a rappelé que siéger à l’Assemblée nationale n’était pas un privilège réservé à l’élite, défendant ainsi le droit de chacun, quelles que soient ses origines, à représenter les citoyens. Le député PS Philippe Brun a également exprimé son dégoût face aux moqueries, jugeant Delogu plus utile que « beaucoup de pantins se croyant éduqués ».

Même Karl Olive, élu du camp macroniste, a dénoncé ce qu’il a décrit comme un « déferlement de haine ». Dans un climat politique de plus en plus tendu, l’affaire Delogu semble cristalliser les tensions autour de la représentation populaire et la fracture sociale qui se fait sentir jusque dans l’enceinte du Parlement.

Pour Sébastien Delogu, la réponse à ses détracteurs est claire. Loin d’être découragé, il affirme sur les réseaux sociaux que ces attaques renforcent sa détermination à poursuivre son combat politique.

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Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

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Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

L’ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier, 73 ans, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Une tâche ardue attend cet homme d’expérience dans un contexte où l’Assemblée nationale ne dispose d’aucune majorité claire.

Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier comme Premier ministre, soixante jours après un second tour des législatives qui a débouché sur une Assemblée nationale fragmentée. À 73 ans, Barnier devient le plus vieux chef de gouvernement de la Ve République, succédant ainsi à Gabriel Attal, démissionnaire après seulement huit mois à Matignon. Attal, 35 ans, était le plus jeune Premier ministre, créant ainsi un contraste générationnel saisissant entre les deux hommes.

Cette nomination intervient alors que la France traverse une des crises politiques les plus graves depuis 1958. Sans majorité parlementaire, Barnier devra naviguer dans un paysage politique incertain pour former un gouvernement capable de survivre à une censure et de mener les réformes nécessaires. Dans un communiqué, l’Élysée a précisé que le président avait confié à Barnier la mission de constituer un « gouvernement de rassemblement » capable de stabiliser la situation.

Michel Barnier n’est pas un inconnu de la scène politique française et européenne. Vétéran des gouvernements sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, il a également été le négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, ce qui lui confère une réputation de médiateur expérimenté. Cependant, cette nomination intervient après plusieurs semaines de consultations infructueuses, où plusieurs noms, dont Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, ont été évoqués sans succès.

Pourtant, la tâche qui attend Barnier semble quasi impossible. Aucune coalition viable n’a émergé depuis les élections, et les ministres démissionnaires continuent d’expédier les affaires courantes en attendant l’issue des négociations. Le Nouveau Front Populaire (NFP), arrivé en tête des élections législatives sans obtenir la majorité absolue, a réclamé la direction du gouvernement, mais Emmanuel Macron a écarté la candidature de leur figure de proue, Lucie Castets, en août, estimant qu’elle ne survivrait pas à un vote de confiance.

Le choix de Michel Barnier n’a pas fait l’unanimité. À gauche, Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a critiqué cette nomination, la qualifiant d’ouverture à une politique de droite. Du côté de La France Insoumise, Mathilde Panot a dénoncé une trahison de la volonté populaire. Même au sein du Rassemblement National (RN), qui aurait menacé de censurer les autres candidats potentiels, l’accueil de Barnier reste mitigé. Jordan Bardella, président du RN, a affirmé que son parti jugerait Barnier sur son discours de politique générale, tout en laissant planer la menace d’une possible motion de censure.

L’avenir de Barnier à Matignon est donc incertain. Sa capacité à former une coalition durable, même en mode « cohabitation », reste à prouver. Certains observateurs voient en lui une figure compatible avec les ambitions d’Emmanuel Macron, soulignant qu’il incarne une forme de continuité. D’autres, en revanche, estiment que sa nomination résulte davantage d’un choix par défaut que d’une véritable adhésion à sa vision politique.

Le défi pour Michel Barnier sera de taille. En l’absence d’un soutien parlementaire large et avec une opposition prête à saisir la moindre opportunité pour le faire tomber, sa mission pourrait bien tourner court. Seul le temps dira si ce vétéran de la politique saura réconcilier un paysage fracturé ou s’il rejoindra la longue liste des Premiers ministres dont le mandat fut bref.

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