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Ours des Pyrénées abattu : le chasseur conteste sa condamnation

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L’affaire relance le débat sur la cohabitation entre l’homme et l’ours dans le massif pyrénéen, après la mort accidentelle d’une ourse lors d’une battue illicite.

Le tribunal correctionnel de Foix a condamné un chasseur de 81 ans à quatre mois de prison avec sursis pour avoir tué l’ourse Caramelles lors d’une battue interdite en 2021 dans la réserve du Mont-Vallier, en Ariège. L’homme, qui invoque la légitime défense, a immédiatement fait appel du verdict. Quinze autres participants à cette chasse illégale ont écopé d’amendes allant jusqu’à plusieurs centaines d’euros, tandis que deux d’entre eux ont vu leur permis de chasse suspendu.

L’ensemble des prévenus devra verser près de 90 000 euros aux associations de protection de l’ours, reconnues victimes d’un préjudice moral et écologique. L’avocat du tireur a dénoncé des sanctions disproportionnées pour des retraités aux revenus modestes, tout en contestant la légalité de la réserve où l’incident s’est produit. Les défenseurs de l’ours, en revanche, saluent une décision qui marque une étape dans la protection de l’espèce.

Lors des audiences, le chasseur avait décrit une attaque soudaine de l’animal, l’obligeant à tirer pour se défendre. Outre la peine de prison, il a été condamné à une amende, à la confiscation de son arme et au retrait définitif de son permis. Cette affaire rappelle celle de Cannelle, dernière ourse de souche pyrénéenne, abattue en 2004, dont le cas avait également divisé l’opinion.

Aujourd’hui, la population ursine dans les Pyrénées est estimée entre 97 et 127 individus, selon les dernières analyses génétiques. Si les écologistes réclament de nouveaux lâchers pour assurer la survie de l’espèce, les tensions persistent avec les chasseurs, accusés de ne pas respecter les zones protégées. Le procureur a souligné que le tireur avait sciemment pris le risque de pénétrer dans une réserve, espace vital pour les plantigrades.

Les associations espèrent que ce jugement servira d’électrochoc pour une meilleure cohabitation, tandis que le dossier judiciaire pourrait connaître un nouveau rebondissement en appel.

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